La restauration scolaire doit-être payée par les parents ou les contribuables ? (vendredi, 10 mars 2017)

La restauration scolaire à St Julien est victime de son succès.

Depuis les élections municipales de nombreuses améliorations ont été apportées au service :

Cela a conduit à une augmentation importante du nombre d'enfants inscrits. Contrairement aux idées reçues, ces inscriptions supplémentaires ne permettent pas d'amortir les coûts. Bien au contraire, pour chaque enfant supplémentaire inscrit le surcoût s'élève à 1000 euros. 70 enfants supplémentaires inscrits coûtent donc 70 000 euros pour les contribuables : soit 10 euros supplémentaires d'impôts par famille dont 95% ne bénéficient pas du service.

Les contribuables de la commune apportent déjà un soutien massif aux familles : près de 450'000 euros pour la restauration scolaire, près de 900'000 euros pour l'enseignement primaire, sans compter les activités périscolaires et le centre de loisir. Avec la contribution communale sur la restauration scolaire, ce sont 75 euros qui sont transférés de la poche de toutes les familles de St Julien pour financer 1000 euros pour les familles qui inscrivent leur enfant à la restauration scolaire. Pourtant, parmi les contribuables, beaucoup ont du mal à faire face au coût de la vie dans le Genevois. Les parents d'élèves concernés bénéficient d'une prestation publique qui coûte plus du double de la totalité de leurs impôts locaux, par ailleurs, ils bénéficient pourtant également de l'ensemble des services municipaux de propreté, d'aménagement, d'entretien des espaces verts... Par ailleurs, les familles bénéficient également d'abattements sur la taxe d'habitation, de parts supplémentaires, d'allocations familiales.

Nous fixons à 500 000 euros par an, la limite de la contribution communale à la restauration scolaire. Les 70 000 euros supplémentaires liés aux inscriptions supplémentaires doit être financé autrement. Dès lors plusieurs alternatives se présentent :

Pour l'instant, nous avons fait le choix de limiter les inscriptions à une seule fois par semaine pour les enfants dont au moins l'un des deux parents ne travaille pas. Nous avons engagé les discussions avec les parents d'élèves qui ne sont pas opposés à considérer une augmentation des tarifs.. à l'exception bien sûr de la FCPE qui elle refuse toute limitation des inscriptions et toute augmentation des tarifs et ne se préoccupe pas de l'impact d'une augmentation des impôts pour les familles en difficulté.

Contrairement à ce qu'affirme la FCPE, les enfants de chômeurs sont les bienvenus à la cantine et leur repas subventionné, une fois par semaine, lors des formations et à chaque entretien d'embauche. Contrairement aux débilités véhiculées sur internet avec une étonnante mauvaise foi par la FCPE, les enfants des femmes enceintes ainsi que les enfants dont les parents sont à l'article de la mort sont accueillis à la restauration scolaire sur demande de dérogation.

Le débat n'est pas clos, il mérite que chacun se pose la question du financement du service de restauration scolaire et de la répartition des charges entre contribuables et usagers, et entre les habitants en fonction de leur niveau de revenus. Un débat qui mérite certainement des contributions plus intelligentes que les caricatures infantiles et partisanes véhiculées par la FCPE.

 

PS : La FCPE n'a jamais trouvé rien à redire à un tel règlement lorsqu'il a été adopté par la précédente municipalité socialiste. La FCPE nationale, qui pointe du doigt la commune de Saint Julien aux côté de celle de Toulon, n'a jamais trouvé rien à redire aux règlements exactement identiques adoptés par toutes les municipalités socialistes de France à commencer par la commune d'Annemasse. Pas plus que la FCPE n'a fait de remarques à l'absence de construction de salles de classes pendant 15 ans à St Julien ou au doublement de la contribution communale à l'établissement privé. A votre avis, pour quelle raison étrange la FCPE ne trouve jamais rien à redire aux actions des municipalités socialistes ? Est-ce dans "l'intérêt de l'enfant" comme ils le prétendent à la fin de chacun de leurs courriers, dans l'intérêt des parents, ou dans l'unique perspective de défendre des intérêts partisans dans une totale confusion des genres ?

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