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dimanche, 05 novembre 2006

Au milieu était une frontière

medium_Annemasse_frontalier_douane_St_Julien_en_genevois_reignier_etrembieres_valleiry.jpg Nous vivons dans une agglomération un peu particulière divisée au milieu par une frontière Cette frontière nous complique souvent la vie et nous nous en plaignons souvent. Mais il faut bien reconnaître qu'elle nous arrange aussi à plusieurs égards.

Pour nous côté Français, nous bénéficions du faible taux de chômage de Genève. Avec un taux de chômage autour de 6% de part et d'autre de la frontière, nous avons le plus faible taux de France.. et Genève le plus fort taux de Suisse. Nous bénéficions aussi du niveau élevé du Franc Suisse. alors que le quart de la fortune privée est investie en Suisse pour bénéficier du secret bancaire et de la stabilité politique, nous bénéficions de cette monnaie forte qui dynamise notre économie locale. Le pouvoir d'achat moyen dans notre agglomération est deux fois plus élevé que le pouvoir d'achat moyen en France -même s'il y a de nombreuses situations difficiles aussi. Les fonds frontaliers versés par le canton financent aussi environ 10% des dépenses municipales.

Coté Suisse, on ne s'en tire pas trop mal non plus. Genève protège ses espaces verts et la qualité de son environnement et laisse aux communes françaises le soin de construire les logements nécessaires pour loger les nouveaux arrivants et construire les équipements publics associés. Genève profite bien de la manne fiscale versée par les frontaliers (dont elle ne reverse qu'une infime partie aux communes Françaises). Enfin, l'économie de Genève ne pourrait pas fonctionner sans l'apport de ressources humaines de la zone française.

Certes il y a quelques difficultés administratives, mais jusqu'à présent de manière générale notre agglomération à plutôt bénéficié de cette frontière. Et nous ne nous préoccupons pas trop de savoir comment mieux coordonner nos actions.

Pourtant si l'on continue comme celà à gérer les questions publiques séparément, le piège pourrait bien se refermer sur nous. En comptant sur Genève pour créer des emplois, la zone française ne se préparent pas au mieux aux inévitables retournements de conjoncture. En construisant si peu de logement à Genève, le canton s'enferme dans des problèmatiques de transports insolvables.

Notre ambition de part et d'autre de la frontière n'est pas de constuire la plus grande agglomération de la région, mais tout simplement de conserver et améliorer notre qualité de vie. Nous avons besoin d'actions publiques concertées dans tous les domaines et tout spécialement dans les transports et le logement pour conserver notre qualité de vie.

Il y a urgence !