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jeudi, 27 janvier 2011

Les Conseillers d’Etat Genevois sont-ils les bons interlocuteurs du projet d’agglomération ?

Depuis le début des discussions sur le projet d’agglomération les discussions ont lieu avec des Conseillers d’Etat.. voir même au départ à l’initiative du Conseil d’Etat et avec un financement principalement cantonal.

 

Suite à ces échanges sur notre avenir commun les positions ont évolué. Ainsi, les communes françaises ont-elles pris conscience de la nécessite de densifier l’urbanisation pour limiter le mitage et favoriser le développement futur des bus. Les Maires du Genevois français ont pu participer à ces échanges et ont pu ensuite appliquer les conclusions des discussions : les lois françaises leur donne peu de moyens mais beaucoup de pouvoirs.

 

Les institutions genevoises ne le permettent pas. Les Conseillers d’Etat contribuent à l’émergence de solutions communes… mais n’ont pas les pouvoirs de les appliquer. Les lois sont votées par des députés qui ont peu participé aux discussions de l’agglomération. Elles doivent ensuite souvent être approuvées par les électeurs Genevois qui n’ont pratiquement jamais entendu parler du projet d’agglomération et qui n’en comprennent forcément pas les enjeux pour leur quotidien. Elles doivent ensuite être appliquées par des élus communaux dont l’intérêt fiscal et électoral consiste à construire le moins possible.

 

Nous en sommes à ce stade aujourd’hui. Toutes les parties prenantes du projet d’agglomération comprennent les enjeux pour préserver notre qualité de vie commune, mais côté Genevois les décideurs n’étaient pas autour de la table. C’est ainsi que Thomas Barth, Maire de Veyrier, ou Xavier Comtesse, « penseur » Liberal genevois qui heureusement sera bientôt à la retraite, défendent des idées absurdes pour tout ceux qui ont une conscience régionale de nos problèmes communs (cf videos en lien). Il aurait pu y avoir des vidéo aussi absurdes de Verts défendant la souveraineté alimentaire dans les limites cantonales (et pourquoi pas par commune ou par quartier pendant que vous y êtes !)

 

Les élus locaux français ont cru que les Conseillers d’Etat auraient l’influence et l’autorité nécessaire pour convaincre. La réalité est tout autre : loin d’influencer les décideurs Genevois vers une vision d’avenir d’une région équilibrée, les Conseillers d’Etat ne font que gérer des équilibres politiques existants. Une réalité politique très éloignée des objectifs du projet d’agglomération.

 

Ainsi, Mark Muller ne discute avec les élus libéraux de Veyrier de l’urbanisation de leur commune que par Tribunal Fédéral interposé. Il rejette toute responsabilité dans le vote des Libéraux de Troinex contre la construction de 40 logements. Isabel Rochat n’utilise en rien de son influence pour sensibiliser ses anciens collègues de Thônex de la gravité de la pénurie de logements et de l’urgence de construire. Coté Verts, David Hiller et Michèle Kunzler ne mouillent même pas le bout de la chaussette pour sensibiliser leurs collègues écologistes de l’aspect décisif du projet des Cherpines pour prouver un tant soit peu la crédibilité des engagements Genevois sur le logement. Charles Beer n’utilise en rien de son influence sur les milieux de gauche pour sensibiliser sur l’absolue nécessité de construire pour stopper la spéculation et sur les carcans législatifs imposée à ceux qui pourraient aider a construire des logements. Chacun pourraient perdre des voix à défendre l’intérêt général sur la construction de logements.

 

J’ai appris récemment que Mark Muller a décidé de ne pas s’engager dans la campagne sur les 3000 logements aux Cherpines. Il décline déjà toutes les invitations des medias sur le sujet. A priori un véritable scandale pour un Conseiller d’Etat en charge de la construction… mais finalement, il n’a pas tort : ce serait effectivement plus efficace et plus crédible que Michèle Kunzler et David Hiller se mouillent pour expliquer à leurs amis écologistes que 3000 logements en plus aux Cherpines ce serait 3000 voitures de moins sur les routes… et que si les Cherpines ne se font pas, le Genevois français refusera les transports en commun transfrontaliers, y compris le CEVA !

 

Faute de s’engager réellement contre les blocages, les Conseillers d’Etat perdent toute crédibilité dans la résolution de la crise du logement. Ces Conseillers d’Etat gèrent leur capital politique plutôt que de l’utiliser au service de l’intérêt général.

 

Nous devons dialoguer directement avec les Genevois souverain, avec les députés et avec les Maires des communes genevoises. Il est temps que le projet d’agglomération sort des réunions d’experts et des cercles avisé pour être pris à bras le corps par la population et les décideurs.

 

Nous devons sensibiliser directement les Genevois des conséquences catastrophiques de cet aménagement absurde sur leur mobilité, sur la mixité sociale, sur leur sécurité et aussi sur la cohésion sociale entre générations. Repousser toute l’urbanisation au delà des frontières cantonales est en train de transformer la campagne genevoise en aire d’autoroute. C’est en partie le sens de ce blog.

vendredi, 03 décembre 2010

Deux Conseillers d'Etat trahissent le Grand Conseil Genevois devant le Genevois français !

Selon les informations dont je dispose, Mark Muller et Michèle Kunzler, Conseillers d'Etat du canton de Genève, ont proposé la semaine dernière au Genevois français de prendre acte de l'incapacité de Genève à construire des logements et donc de réduire l'objectif de construction de logements dans le second projet d'agglomération franco-valdo-genevois.

Ce qu'il y a de curieux dans cette affaire, c'est que les deux Conseillers d'Etat parlent de celà d'abord au Genevois français. Faut-il leur rappeler qu'ils ont pris l'engagement devant le Grand Conseil genevois de construire 2500 logements par an dans le cadre de leur programme de législature ? Que cet engagement date du mois de juin 2010 seulement ! Ont-ils seulement informé le Grand Conseil qu'ils renoncaient à cet engagement solenel pris dans le discours de St Pierre et rappelé dans le programme de législature ?

Une telle proposition est innacceptable puisqu'elle reviendrait pour le Genevois français à accepter la colonisation de fait par les Genevois qui fuient la pénurie. Les résidents Genevois qui fuient la pénurie de logements représentent déjà les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français et même 164% dans la commune de Collonges-Sous-Salève.

Ce qu'il y a surtout d'innacceptable c'est que ces deux Conseillers d'Etat sont membres des deux partis qui s'opposent le plus aux constructions de logements :

  • Le Parti Libéral de Mark Muller s'oppose aux constructions de logement à Thônex, à Troinex ou à Veyrier. Dimanche dernier encore, ce parti appelait à s'opposer au projet d'une quarantaine de logements à Troinex.
  • Les Verts Genevois, dont Michèle Kunzler est membre s'oppose à la construction de 3000 logements aux Cherpines.

Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant fait aucune proposition de loi pour simplifier les procédures d'autorisation. Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant fixé aucun cadre général d'objectif de réalisation de logements par commune. Le Conseil d'Etat n'a pour l'instant toujours rien fait pour apporter une réponse en terme de péréquation financière en faveur des communes qui construisent des logements, afin qu'elles ne soient pas les dindons de la farce. Le Conseil d'Etat n'a toujours pas livré la moindre explication sur les raisons pour lesquelles le quart des autorisations accordées depuis 3 ans n'a pas donné lieu à des mises en chantier et le quart des mises en chantiers n'ont pas été livrées.

Alors qu'ils s'opposent aux constructions de logements, les Libéraux et les Verts mettent en oeuvre la politique économique exogène qui fait venir 15 000 personnes par an et chassent les Genevois de leur canton.

Que les Genevois se rassurent. Si le Conseil d'Etat, les yeux rivés sur ses intérêts fiscaux à court terme s'évertue à sacrifier leur qualité de vie, leur mobilité et leur pouvoir d'achat par ses incohérences politiques, ils peuvent compter sur un certains nombre d'élus du Genevois français en général et du canton de Saint-Julien-en-Genevois en particulier pour rester intransigeants sur la nécessite pour Genève de construire les logements promis.

mardi, 02 novembre 2010

358 000 habitants supplémentaires en 2030 au lieu des 200 000 prévus dans le projet d’agglo

Le projet d’agglomération prévoit l’arrivée de 200 000 habitants supplémentaires dans l’agglomération franco-Valdo-genevoise en 2030. Un chiffre qui a fait couler beaucoup d’encre par son ampleur. Beaucoup étaient dubitatifs. C’était pourtant la simple projection des tendances observées lors de la rédaction du projet.

L’observatoire statistique transfrontalier vient de publier sa nouvelle synthèse pour 2010. Il faut lire entre les lignes de la page 7 du rapport pour comprendre que les nouvelles tendances nous mènent à compter 358 000 habitants supplémentaires en 2030. (812 400 habitants en 2007 avec une croissance de 1,6% par an sur 23 ans = 1 170 375 habitants en 2030). Et encore cette projection ne prend pas en compte la récente accélération des mouvements démographiques.

Seulement 3 ans après la signature du projet d’agglomération, alors que Genève se montre incapable de construire assez de logements pour loger 100 000 habitants de plus en 2030, on s’aperçoit qu’en réalité Genève devra en loger 200 000 !!!!!

Ce même rapport confirme, comme je l’ai mentionné ici à plusieurs reprises, que les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français sont causée par les Genevois qui fuient la pénurie de logement. Sur la seule année 2009, ce sont 3700 habitants de Genève qui ont du s’installer dans le Genevois français et le district de Nyon. Environ 3000 voitures en plus en un an seulement : soit une file indienne de 12 kilomètres qui traverserait le canton de Vernier a Thônex. Les Verts Genevois sont en grande partie responsable de cet accroissement du nombre de voitures avec leurs oppositions aux logements comme aux Cherpines.

Le projet d’agglo avait modélisé l’enfer quotidien que deviendrait le Genevois français si les politiques actuelles se poursuivaient : paralysie totale des transports, pollution, ségrégations sociales. Cette modélisation est à revoir aussi. Nous nous dirigeons tout droit vers l’enfer au carré ! A moins de changer rapidement les politiques publiques du canton de Genève.

Il faut soit reprendre à zéro le projet d’agglomération ou que Genève revoit sa politique économique exogène qui n’a pas obtenu le moindre début de résultat dans la lutte contre le chômage : importer des emplois de trader et de hedge funds n’aide pas les chômeurs genevois à trouver un emploi !

mardi, 08 septembre 2009

+0,6% de logements à Genève = 4500 frontaliers de plus par an

Le Genevois Haut Savoyard est largement dépendant économiquement du canton de Genève.  La commune de Saint Julien par exemple compte 4412 emplois et 5223 actifs résidents. Cela revient à un taux de concentration d’emploi de 83% qui est assez similaire aux taux qu’on observe dans toute commune proche d’une agglomération.

 

Genève aura toujours besoin de frontaliers pour faire vivre ses entreprises et ses administrations aussi sûrement que Berne a besoin de Ostermundigen ou Lyon de Caluire et Cuire.

 

Pour autant le Genevois Haut Savoyard aimerait pouvoir créer plus d’emploi pour être un moins dépendant économiquement. C’est l’un des enjeux du projet d’agglomération auquel M. Stauffer ne contribue pas.

 

Il y a deux propositions que le MCG pourrait faire pour réduire le nombre de frontalier si le MCG faisait des propositions plutôt que de lancer des invectives. Le MCG pourrait proposer que le canton se fixe pour objectif de construire suffisamment de logement pour accueillir sa propre population. Le MCG pourrait proposer des incitations et des pénalités pour encourager les communes à participer à l’effort de construction de logements pour les habitants du canton. A ce jour le canton de Genève met sur le marché seulement 0,6% de logements nouveaux par an.. alors que la population du Genevois Franco suisse croit de 1,5% par an, et qu’il faudrait en plus 1% de logements nouveaux pour accueillir les célibataires, veufs et divorcés supplémentaires du canton. Au total c’est un déficit de construction de logement de 1,9% de logements par an qui « crée » entre 4 et 5 000 frontaliers supplémentaires chaque année. Des habitants de Genève, Suisses, obligés de quitter le canton, des voitures immatriculées VD, 74 ou 01.

 

Si le canton rattrapait les 20 années de retard accumulées dans la construction de logements cela permettrait aussi au Genevois Français de créer des emplois. A ce jour, les entreprises du Genevois Français passent leur temps à recruter des salariés  qualifiés dans le reste de la France. Ceux-ci déménagent attirés par des emplois correctement rémunérés. Ils s’aperçoivent rapidement que leur salaire ne leur permette pas de vivre décemment en raison des prix des loyers du Genevois. Ils cherchent alors un emploi mieux payé coté Suisse et quitte leur entreprise française. Les chefs d’entreprise du Genevois Français passent donc leur temps à recruter, loger puis recruter et loger… temps qu’ils ne peuvent pas consacrer à leurs clients.

 

Le jour où le canton de Genève construira suffisamment de logements pour les Genevois, ceux-ci pourront continuer de vivre à Genève. Les prix de l’immobilier se relâcheront. Cela permettra alors aux employés des entreprises françaises de vivre décemment avec leur rémunération française. Ce qui permettra à leurs chefs d’entreprises de développer leurs affaires plutôt que de recruter et loger sans cesse.

 

Pour cela il faudrait que le parti socialiste cesse de défendre les nantis du logement, ces papys boomers qui ont des loyers modérés depuis 30 ans. Il faudrait que les verts contribuent à déclasser suffisamment de terrain pour construire les 2,5% de logements nouveaux dont Genève a besoin pour sa propre croissance démographique. Il faudrait que les Libéraux accompagne leurs intentions d’actes et accélérant les projets en cours à la Praille ou à Thônex (communaux d'Ambilly). Il faudrait que l’extrême gauche, l’UDC et le MCG commencent à proposer des idées constructives pour les Genevois plutôt que de lancer des initiatives et des invectives plus ridicules les uns que les autres.

 

Pour conserver sa qualité de vie, le Genevois franco suisse a besoin que 5 fois plus de logements soit construit chaque année dans le canton de Genève pour accueillir sa propre population ! Oui 5 fois plus ! Nous avons aussi besoin de créer plus d’emplois coté français. Cela permettra de freiner l’augmentation des distances domicile travail. Il faudra par ailleurs mettre en place l’infrastructure de transports en commun nécessaire pour que tous puissent se déplacer librement.