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mercredi, 02 septembre 2009

La France tombe dans la monarchie "élective" absolue

La séparation des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires est l'un des principes fondamentaux de la démocratie. Il permet à l'exécutif de diriger, mais garantie que les lois sont votées au nom des Français et qu'elles sont appliquées équitablement.

Depuis l'élection de Nicolas Sarkozy ces principes de séparation des pouvoirs sont remis en question. D'abord avec ce nouveau pouvoir qu'est le pouvoir médiatique : il contrôlait les médias privés par l'intermédiaire de ses amis que sont Dassault, Lagardère et Bouyggues. Par la loi il s'est assuré de l'autocensure des journalistes des médias publics qui dépendent hiéarchiquement de Présidents qui sont nommés par l'exécutif.

Il contrôle des Parlementaires soumis et cumulards dont l'indémnité et le statut social dépendent uniquement de leur réélection et de leur investiture. Des députés un peu trop indépendants d'esprit comme Lionel Tardy en Haute Savoie se voient menacés de n'être plus investit par leur propre parti faut d'avoir voté la loi HADOPI. L'UMP trouvera bien d'autres caniches pour le remplacer pour quelques miliers d'euros par mois. Y aura t'il encore des électeurs pour élire cette nouvelle génération de caniches ?

Voilà le dernier centre de pouvoir qui avait encore un peu d'indépendance qui va être mis aux ordres de l'exécutif. La suppression proposée du juge d'instruction retirerait tout droit d'investigation à la justice pour le confier aux procureurs qui dépendent hiérarchiquement de l'exécutif. Aucune enquête ne pourrait plus avoir lieu sans l'accord de l'exécutif : plus d'affaire Urba, plus d'affaire Elf, plus d'affaire du sang contaminé, plus d'affaires de faux électeurs, plus d'affaires de financement occulte des partis, plus d'affaires des Lycées en Ile de France, plus d'affaires de commission sur vente d'armes... ou seulement les quelques affaires politiques qui concernent des opposants (Villepin ou Julien Dray).

Cette concentration des pouvoirs est révoltante même lorsqu'elle est confiée à quelqu'un d'élu démocratiquement. Mais l'UMP ne s'arrête pas là. Elle propose aussi de remplacer les modes de scrutins à deux tours en mode de scrutin à un seul tour pour les élections régionales et départementales. Un tel mode de scrutin permettrait à un parti qui ne dispose que de 30% des voix (un peu comme l'UMP) de conquérir le pouvoir sans majorité.

Nous serions alors dans un pays où l'armée, la police, les parlementaires, les juges, les contrôleurs fiscaux, les journalistes dépendent tous du pouvoir hiérarchique d'un seul homme. Le titre de Président de la République ne serait alors plus adapté à ce qui serait une monarchie absolue.

11:45 Publié dans Institutions | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mardi, 06 mai 2008

"Attrape couillons"

Pour que cesse en France l’usage généralisé du mensonge en politique, nous devons nous comporter en citoyens adultes et responsables. Cela signifie qu’il est temps de cesser de se laisser berner par la première promesse venue. Il y a un peu plus d’un an je qualifiais « d’attrapes couillons » les programmes proposés dont les coûts excédaient très significativement les capacités budgétaires de la France.

Après avoir dépensé 15 milliards d’euros dans le paquet fiscal, François Fillon reconnaissait à l’automne que la France est en faillite. C’est en janvier que Sarkozy admettait que les caisses sont vides. Bien loin des promesses par millions de la campagne. A peine quelques mois pour reconnaître que le programme proposé était bien un attrape couillons.

Le programme de Ségolène Royal n’était pas plus réaliste.

Cette accumulation de déficit est une épée de Damoclès sur la cohésion du pays. Comment les générations futures pourront-elles supporter le poids du financement des retraites en plus du poids de la dette publique qui s’accumulent ? Cessons d’accuser l’Europe, puisque tous les autres pays de l’Union font mieux que nous. Et commençons à regarder d’un peu plus près les projets politiques qui nous sont proposés par les candidats.

Les députés doivent avoir un rôle de premier plan dans la maitrise des dépenses. Plutôt que de demander sans cesse des subventions pour leur circonscription, ils doivent regarder de plus près chaque dépense publique. Consulter les fonctionnaires qui vivent de l’intérieur la désorganisation de l’Etat qui conduit à des dépenses inefficaces. Pour cela il faut que les députés cessent de cumuler des mandats pour avoir le temps d’assumer leur responsabilité. Les députés doivent s’arroger un peu de liberté de parole, plutôt que de soutenir ou de s’opposer aveuglement selon des consignes partisanes.

La loyauté partisane doit enfin cesser de primer sur la loyauté au pays.

16:18 Publié dans Dette publique | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |