Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 05 septembre 2010

Majorité socialiste au Sénat en septembre 2011 : Chronique d'un tremblement de terre politique annoncé

Dans un peu plus d'un an aura lieu un tremblement de terre qui détruira certaines fondations de la République française : le Parti Socialiste sera majoritaire au Sénat. Certains s'en réjouissent, d'autres le redoutent, les Français dans leur majorité l'ignorent et s'en moquent.

Ce changement de majorité est irrémédiable. Le corps électoral sera composé à près de 98% des conseillers municipaux élus lors des municipales de mars 2008. Ce corps électoral a déjà voté en septembre 2008 dans un tiers des départements et a donné une surprenante majorité au Parti Socialiste même dans des départements classés habituellement à droite comme l'Ain pour prendre un exemple proche du Genevois. En septembre 2011, pour la première fois, les grands électeurs ne renouvelleront pas seulement le tiers mais la moitié des sénateurs. L'ampleur des gains du PS sera d'autant plus importante. L'UMP avait perdu la majorité en 2008, sauf bouleversements d'ici là, le Parti Socialiste gagnera la majorité en 2011.

Si l'élection de 2011 se passe comme celle de 2008, le Centre disparaîtra du Sénat alors que le Centre y a presque toujours été majoritaire jusqu'en 1998. Il y a trop longtemps que le Centre n'a plus defendu ses valeurs propres.

Ce sera la première fois dans l'histoire de France que la gauche sera majoritaire au Sénat. La composition du Sénat est fondée sur les territoires - elle favorise le monde rural généralement à droite au détriment du monde urbain généralement à gauche. La composition du Sénat est issue d'un compromis entre Républicains et Royalistes à la fin du XIXième siècle par lequel, les Royalistes divisés acceptaient la République à la condition que le mode d'élection du Sénat et des Conseillers Généraux leur garantisse un rôle prépondérant dans la République. Le Sénat a longtemps été critiqué parce que son mode d'élection interdisait toute alternance démocratique. Le mode de scrutin n'a pas changé mais l'état de délabrement de notre République mettra la majorité du Sénat à la porté de main d'un parti socialiste sectaire, irresponsable, moribond, divisé et sans projet -comme le prouve encore ses dernières réactions sur la réforme des retraites.

La majorité Socialiste du Sénat créera des déflagrations puissantes :

1) la droite ne pourra plus ignorer que son sectarisme, son aveuglement, sa xénophobie et son autoritarisme la conduisent à sa perte, à quelques mois des présidentielles. La perte du Sénat après celles des communes, des départements et des régions, et à quelques mois de la perte probable de la Présidence de la République et de l'Assemblée nationale ouvrira une période longue et profonde de remise en cause de la droite : elle lèvera le voile sur l'état de délabrement et la vacuité de ce qu'il en reste. Les remises en causes seront soit très longues, ou au contraire très rapides avec un changement brutal de chef de file pour les Présidentielles.

2) Le gain du Sénat par le seul Parti Socialiste pourrait bien être définitif. Voilà des décennies que le Parti Socialiste affiche son opposition au Sénat et à son mode d'élection qui interdit toute alternance. Ces critiques sont fondées à de nombreux égards. Les Socialistes n'ont jamais pu réformer le Sénat même lorsqu'ils étaient majoritaires dans le pays car il aurait pour cela fallu l'accord du Sénat lui même. Une fois majoritaires au Sénat, les Socialistes auront la liberté d'imaginer un mode de scrutin qui leur sera aussi durablement avantageux que le précédent l'était pour la droite : nombre de grands électeurs proportionnel à la population, élection au suffrage universel ou par les délégués intercommunaux, mode de scrutin proportionnel dans tous les départements. S'ils gagnent aussi en 2012, ils pourront même l'inscrire dans la constitution. La République en sera profondément modifiée. Les territoires ruraux durablement marginalisés. Cela aura des conséquences profonde sur la carte administrative de France.

Le basculement de majorité du Sénat pour la première fois dans l'histoire de France aura de nombreuses et profondes répercussions. Je suis étonné de ce que ce tremblement de terre politique prévu et planifié ne fasse pas l'objet de plus d'analyses politiques. Ne nous intéressons nous qu'au présent immédiat ? au dernier fait divers ou au dernier communiqué ?

16:50 Publié dans Institutions | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

mercredi, 17 mars 2010

Le Genevois autre grand perdant des élections régionales

Les listes pour le second tour sont désormais connues. Au vu des résultats du premier tour c’est la liste conduite par Sylvie Gillet de Thorey qui pourra compter sur la prime majoritaire d’un quart des sièges. Les résultats de dimanche ne feront varié que d’un ou deux sièges la composition de la délégation de Haute-Savoie au Conseil Régional. Selon le résultat de dimanche en Haute-Savoie c’est l’élection de Sylvie Touleron (Front de Gauche), Bernard Bachasson (Europe Ecologie), Marie Favre (FN) ou François-Eric Carbonnel (UMP) ou Virginie Muller (UMP) qui sera en jeu.

 

Une chose est sure : le Genevois ne sera pratiquement pas représenté au Conseil Régional. C’est inquiétant alors que tout le monde s’accorde à reconnaître que le Genevois est la seconde plus grande agglomération de Rhône-Alpes. Notre territoire ne pourra compter que sur le seul Maire d’Annemasse pour expliquer aux 156 autres Conseillers régionaux les enjeux bien spécifiques de pénurie de logement, de rééquilibrage des emplois, d’accès à la sante, de rééquilibre des efforts de formation et d’engorgement des transports de notre territoire frontalier. Les autres élus ont montré leur méconnaissance des enjeux du Genevois.

Composition probable de la délégation de Haute-Savoie au Conseil Régional :


Sylvie Gillet de Thorey (PS)
Alain Coulombel (EE)
Claude Comet (EE)
Christian Dupessey (PS)
Claire Donzel (PS)
Gérard Perrissin-Fabert (PRG)
Jeannie Tremblay (EE)
Noël Communod (EE-MRS)
Nicole Billet (EE)
Jean-Paul Moille (PS)
Sylvie Touleron (FG)???
Bernard Bachasson (EE) ???
Dominique Martin (FN)
Marie Favre (FN) ????
Jean-Claude Carle (UMP)
Sophie Dion (UMP)
Eric Fournier
Annabelle André-Laurent (UMP)
François-Eric Carbonnel (UMP) ???
Virginie Muller (UMP) ????

vendredi, 05 mars 2010

Réunir les Républicains pour remettre Rhône-Alpes et la France d'aplomb

debat humanisme et societe.jpgMercredi soir avait lieu un débat entre toutes les têtes de liste du département. Un débat passionnant projet contre projet. Un débat qui a bien sûr montré à nouveau que 1) personne n'a le monopole des bonnes idées et que 2) au delà des polémiques politiciennes stériles qui opposent les "prolos" contre les "capitalistes" et réciproquement dans une pièce de théâtre périmée qu'on rejouerait sans cesse, des personnes de sensibilité différentes peuvent dialoguer à la recherche de solutions nouvelles au service de tous.

Seulement 3 journalistes sont venus. Ils ont fait une photo et sont partis. George Frêche, Ali Soumaré et l'affaire du prix du ticket de métro auront eu plus de couverture presse que les propositions des candidats. Quelques médias ont tenté bien modestement de couvrir les élections régionales mais au total la couverture médiatique des projets a été près de la moitié inférieure à ce qu'elle a été en 2004. Puisque vous pouvez de moins en moins compter sur les médias pour vous informer, il faudra vous renseigner vous-même sur les projets que vous trouverez en ligne.

Voilà en lien ici le projet du Mouvement Démocrate pour une région qui soit à égalité des chances.

Rhone Alpes a egalite des chances.jpg

Nos propositions phares sont les suivantes :

Plus d'emplois pour les jeunes et les seniors :

  • 1) Diversifier l'activité économique de la Haute-Savoie en aidant au développement des biotechnologies, du tourisme d'affaire et du tourisme vert tout au long de l'année,
  • 2) Doubler les budgets d'aide à la recherche pour favoriser l'innovation et les nouvelles filières d'emploi,
  • 3) Ouvrir les marchés publics aux petites entreprises et les aider dans leur trésorerie lors des périodes de crise.

Des transports plus accessibles à tous :

  • 1) Poursuivre le développement des TER initiés par Anne-Marie Comparini et poursuivis depuis,
  • 2) Parvenir à une taille critique de co-voitureurs qui permette aux Haut-Savoyards d'utiliser ce nouveau mode de transport sans engorger les routes,
  • 3) Financer les nouvelles tranches du CEVA vers La Roche, Thonon et Cluses... dès que Genève tiendra ses engagements sur la construction de 2500 logements par an.

Des formations plus pertinentes et plus accessibles :

  • 1) Développer le tutorat entre les seniors et les jeunes pour aider les jeunes à intégrer le marché du travail par une banque régionale du tutorat,
  • 2) Développer l'aide à l'orientation pour aider les jeunes de tous les milieux à s'orienter vers des formations qui ont des débouchés professionnels durables,
  • 3) Aider à la transition des Lycéens vers les Universités pour favoriser une intégration réussie dans le cursus universitaire.

Au delà de ces propositions concrètes, on sent sur le terrain une profonde révolte des Français contre la politique en générale. Beaucoup sont tentés de laisser le pays sombrer en s'abstenant. Il y a une solution pour reconstruire le pays pour nos enfants : rassembler tous les républicains pour qu'ils travaillent ensemble à l'intérêt général comme ils le font dans 95% des communes et 100% des communautés de communes.

Le monde est un peu plus compliqué que la simple opposition « d'ouvrier fainéants » contre des « patrons exploiteurs » tels que nous le présentent les partis simplistes issus de la lutte des classes. Tout le monde en convient désormais puisqu'il y a des débauchés UMP sur les listes PS et des socialistes sur les listes UMP. Il est temps que toutes les personnes de bonne volonté se rassemblent pour améliorer la gestion publique et remettre Rhône-Alpes et la France d'aplomb. Il est nécessaire de changer la majorité régionale d'union de la gauche qui inclut le parti communiste, sa faucille et son marteau pour former une coalition républicaine large et ouverte.

Une coalition qui pourra à l'avenir être rejointe par les élus républicains qui se disent de droite, sont choqués par les dérives autoristaristes, napoléoniennes et xénophobes de l'UMP et qui sont aujourd'hui réduit au silence par la loi du "marche ou crève", tout particulièrement dans notre département. Sylvie Gillet de Thorey (PS) travaille déja avec Jean-Luc Rigaut (NC) à l'agglo d'Annecy. Christian Dupessey (PS) avec Jean-Claude Carle (UMP) à l'Etablissement Public Foncier de Haute-savoie. Et même Thierry Billet (Europe Ecologie) avec Jean-Luc Rigaut (NC) à la ville d'Annecy. Alors ce rassemblement est possible aussi à la région au service des Rhône-Alpins.  Pour une coalition républicaine en Rhone-Alpes, il faut voter et faire voter pour laliste conduite par Azouz Begag le 14 mars.

16:48 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |