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vendredi, 19 juin 2009

Grippe A : Une pandemie.. maitrisée pour l'instant

Les premiers jours de l'épidémie de grippe A au Mexique étaient très inquiétants. La diffusion était rapide avec 40% de personnes contaminées supplémentaires chaque jour. Cela annonçait une diffusion mondiale en quelques semaines seulement. La mortalité aussi était élevée avec un taux de décès d’environ 2%.

La rapidité de la contamination pouvait laisser craindre que le tiers de la population mondiale puisse être touchée rapidement. Multiplié par 2% de mortalité cela indiquait une augmentation de moitié du nombre de décès sur la planète sur l’année.

Depuis la propagation a continué. Mais à un rythme chaque jour plus lent. On est passé de 40% de nouvelles personnes contagieuses par jour à 12% seulement. L’épidémie continue de se propager mais de manière plus maitrisée. Cela laisse beaucoup plus de temps pour adapter ses comportements, pour informer, pour lancer la production de vaccin ou d’antiviraux avant que la diffusion ne soit globale.

La mortalité aussi est cinq fois plus faible. On est tombé de 2% à 0,4% de mortalité. Dans la norme des épidémies saisonnières.

Les chiffres officiels ne rendent compte que des contaminations prouvées en laboratoire. Ce n’est qu’une petite partie de la réalité. Mais rien ne permet de penser que cette partie évolue différemment de la partie cachée. Les mesures prises et l’information sur l’épidémie ont contribué à réduire la diffusion et la mortalité.

Le virus pourrait muter et devenir plus ou moins contagieux et/ou plus ou moins dangereux. Les pays pauvres une fois de plus risquent d’être plus touchés faute d’hôpitaux, de médecins et d’infirmières.

Mais à ce stade, sa contagiosité et sa dangerosité sont similaires aux épidémies saisonnières habituelles. Comme pour les épidémies saisonnières, il y aura des morts. Mais pas les centaines de milliers que l’on aurait pu craindre initialement.

La concentration de la population dans de grandes villes et la globalisation favorisent l’émergence de nouvelles épidémies.  D’autres viendront, elles nécessiteront aussi que nous adaptions nos comportements pour en réduire la diffusion et la mortalité.

 

10:15 Publié dans Mondialisation | Commentaires (2) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 07 mai 2009

Une pandémie qui se propage... ou disparait !

Il y a trois facteurs importants dans la diffusion d’une épidémie : 1) la contagiosité, 2) la période de contagion, 3) le nombre de personnes avec lesquels un malade est en contact.

 

Pour l’exemple, prenons une grippe X qui aurait une contagiosité de 2% : c'est-à-dire que 2% des personnes rencontrées seraient susceptibles d’être contaminées. Supposons pour ce cas d’école que la période de contagiosité est de 24 heures seulement. C'est-à-dire qu’un malade ne peut transmettre la maladie que durant une journée (ce qui n’est pas le cas de la grippe A).

 

Si 100 malades arrivent dans une ville au moment des vacances, les rues sont désertes. Ils ne rencontrent que 45 personnes durant les 24 heures durant lesquelles ils sont contagieux.

100 malades x 45 personnes rencontrées x 2% de contagiosité= 90 malades le lendemain.

L’épidémie baisse de 10% chaque jour et disparaît après 50 jours.

 

A l’opposé si ces mêmes malades avec cette même maladie arrivent au moment des soldes. Les rues et les magasins sont pleins. Ils rencontrent cette fois 55 personnes par jour :

100 malades x 55 personnes x 2% = 110 malades le lendemain.

Cette fois l’épidémie touche 10% de malades de plus chaque jour. Elle touche 1 million de personnes en 73 jours.

 

Les mesures de précaution prises actuellement peuvent donc rapidement être efficaces… mais pour peu qu’elles soient maintenues jusqu'à la disparition complète de l’épidémie partout dans le monde. Chaque cas d’infection peut être une nouvelle source épidémique dès que les mesures de précaution sont levées.

 

Maintenir des mesures de prévention mondiales jusqu'à la disparition complète du virus partout dans le monde est pratiquement impossible. Dans de nombreux pays on ne connaitra jamais en temps réel la diffusion de la grippe. Par ailleurs, il sera difficile d’imposer des règles aussi sévères alors que l’épidémie semblera pratiquement disparue. Il est probable qu’elle reparte alors.

 

Le risque épidémique est un risque de plus en plus important lorsque la population est de plus en plus urbaine et lorsque les transports favorisent des mouvements massifs de voyageurs. Les pandémies mondiales ne pourront être maitrisées que par des institutions continentales et un grand effort de solidarité pour mettre en place des infrastructures de sante dans tous les pays du monde. Voila un autre enjeu des élections européennes du dimanche 7 juin prochain.

08:04 Publié dans Mondialisation | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |