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lundi, 16 avril 2012

Le blog de Gabriel Doublet, Maire de St Cergues

gabriel doublet,maire de st cerguesParmi les multiples avantages d'un blog d'élu, il y a celui de savoir ce qu'un élu a dans les tripes. A la lecture des notes, on peut comprendre petit à petit les valeurs qui l'anime, ses motivations, ses combats. On mesure si l'élu en question s'éparpille à toucher à tout ou au contraire s'il sait concentrer son action sur ce qui est important pour les habitants.

Le nouveau blog de Gabriel Doublet, Maire de St Cergues, est à mon avis remarquable. Gabriel Doublet a été élu Maire à la suite d'une élection partielle provoquée par la démission de la majorité des conseillers municipaux. Que la quasi totalité d'un Conseil Municipal prenne pleinement ses responsabilités et refuse de n'être qu'une chambre d'enregistrement était remarquable. Trop souvent dans nos collectivités, dans les communes autant que dans les commuanutés, les exécutifs ont peur du débat. Peur que la solution qui pourrait émerger pourrait être différente de leur idée de départ. Peur que ce débat puisse susciter des divisions. C'est faire fausse route : ce n'est au contraire que d'un débat à bâton rompu que peu émerger des solutions nouvelles et fédératrices. Trop souvent les conseils municipaux et communautaires se laissent transformer en chambre d'enregistrement - comme le parlement d'ailleurs. L'initiative du Conseil Municipal de St Cergues me semblait intéressante pour tous les Conseils Municipaux du Genevois français.

Mais ce n'est qu'avec ce blog, que chacun peut voir les valeurs de Gabriel Doublet. Des points de vue pondérés, mesurés, équilibrés et pragmatiques même sur des sujets aussi difficiles que celui des gens du voyage. Nos points de vue sont proches en particulier sur la question du rééquilibrage de la production de logements et sur le scandale de la faiblesse des constructions dans le canton de Genève. Mais, contrairement à moi, Gabriel ne fait jamais l'erreur d'oublier de rappeler que les Genevois chassés de leur propre canton sont toujours les bienvenus. Il rappelle sans cesse et avec pertinence que nos positions communes ne sont certainement pas contre nos cousins victimes du manque de courage des décideurs genevois, mais bien contre les irresponsables socialistes, libéraux et verts qui organisent par lâcheté ou par intérêt cette pénurie de logements. Ses prises de position ne prettent donc jamais le flanc à la caricature trop facile d'un conflit franco suisse.

Gabriel Doublet fait partie des rares élus locaux qui affirment leur point de vue sur les questions nationales : dans le respect de celles des autres, mais sans concessions et sans excuses. Il ne sert à rien de ménager la chèvre et le chou dans des positions mi-figue-mi raisin histoire de ne déranger personne à exister... il faut dire ce qu'on pense et travailler et débattre avec ceux qui pensent autrement. Il se trouve que nous partageons sur les questions nationales aussi le même point de vue : celui de l'urgence du rétablissement de l'équilibre des comptes publics par les exportations, la formation et la moralisation de la vie publique. Nous avons tous deux présenté la candidature de François Bayrou à l'élection présidentielle. Alors que les communes dépendent des dotations d'état pour équilibrer leurs budgets, Gabriel montre l'exemple à tous en prenant ses responsabilités et en affirmant ce qui doit être dit avant qu'il ne soit trop tard. Avec tous les centristes de France, nous pourrons regarder les Français dans les yeux dans quelques mois lorsque les évidences que nous affirmons aujourd'hui seront reconnues par tous ceux qui multiplient les promesses illusoires comme les brigands signent des chèques en bois.

Je vous recommande vivement de lire le blog de Gabriel Doublet. Un élu qui fait manifestement partie de la relève pour construire l'avenir du Genevois français.

lundi, 11 mai 2009

Coup de théâtre à Saint Cergues

14 membres du Conseil Municipal de Saint Cergues (Haute Savoie), en désaccord avec le Maire ont démissionné collectivement afin de provoquer une élection complémentaire. Cette élection s'est tenue hier et a donne lieu a une participation élevée pour un scrutin partiel.

Trois listes se présentaient : L'une conduite par le Maire de Saint Cergues, Bernard Pechaubes, afin de remplacer les démissionnaires, l'une qui regroupait les démissionnaires conduite par Gabriel Doublet, et une troisième montée la semaine dernière, conduite par Guy Pasquier et qui était en dehors des dissensions municipales.

Coup de théâtre hier soir, des le premier tour, la liste des anciens démissionnaires est élue en totalité. Cette victoire des démissionnaires va contraindre le Maire à présenter sa démission. Il ne pourra plus faire adopter de déliberations.

Les habitants de Saint Cergues ont tranché selon leur choix - souverainement.

Au delà des considérations communales de Saint Cergues, cela devrait inspirer les exécutifs à mieux prendre en compte le pouvoir législatif : Les Maires devraient faire plus attention aux points de vue des Conseillers Municipaux qui peuvent a tout moment et de divers manières, retirer son mandat a un Maire. Le Gouvernement serait bien inspirer de cesser de passer en force des projets de lois dont les députés ne veulent pas comme le projet de loi HADOPI. Lorsque les deputes seront aussi courageux que les Conseillers Municipaux de Saint Cergues, ils voteront une motion de censure.

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vendredi, 03 avril 2009

Démission de 14 membres du Conseil Municipal de Saint Cergues

Cette semaine 14 membres du Conseil Municipal de Saint Cergues (Haute-Savoie) ont démissionné en bloc. Ils reprochent au Maire, Bernard Pechaubes, un mode de gouvernance trop individuel et pas assez collectif. Plusieurs adjoints font parti du groupe des démissionnaires.

 

Ne connaissant pas les tenants et aboutissants de la situation de la commune de Saint Cergues, je suis incapable d’avoir un point de vue pertinent sur le sujet. En revanche, j’observe depuis de longues années le mode de gouvernance des institutions françaises – et je le compare aux institutions helvétiques. L’autoritarisme et la confrontation est un mode de fonctionnement politique en France. Le débat et la concertation en Suisse.

 

De toute évidence, notre héritage monarchique laisse des traces dans la pratique du pouvoir. Trop de maires se comportent en potentats locaux. On observe surtout cela dans les communes de plus de 3500 habitants dont l'élection se fait par scrutin de liste bloquée. Ce comportement est encouragé par la passivité affligeante de conseillers municipaux qui souvent par paresse ou par incompétence laissent le champ libre à un exécutif qui devient omnipotent. Trop de conseillers municipaux se laissent noyer dans des considérations techniques – qui sont du ressort de l’administration territoriale– et deviennent incapables d’identifier les enjeux politiques dont ils ont la responsabilité. A ce jeu là, l’avis de fonctionnaires fini par avoir plus de poids politique que celui d’élus. Les contraintes techniques ou administratives plus de poids que la volonté des habitants.

 

A Saint Julien, le débat budgétaire a souligné cette pratique du pouvoir : en janvier le Maire rédige le texte du bulletin municipal dans lequel il annonce une augmentation d’impôt. Au même moment, il le cache aux Conseillers lors du débat d’orientation budgétaire. En février lors de la commission finance, nous faisons de nombreuses propositions qui ont l’assentiment des conseillers municipaux de la majorité. Mais aucune de ces propositions n’est retenue par l’exécutif. Le budget est proposé sans modification avec une augmentation d’impôts de 8,5%. Les Conseillers municipaux approuvent passivement cette outrageuse augmentation d’impôts.

 

Les conseillers croient souvent qu’ils doivent leur mandat au Maire – le mode de scrutin sur liste bloquée et la personnalisation des campagnes pourraient le laisser croire. Pourtant, la réalité est opposée. En France le Maire est élu par les Conseillers Municipaux. Aucune délibération ne peut être adoptée sans l’accord d’une majorité de Conseillers. Ils peuvent se choisir un nouveau Maire dans leur équipe en rejettant toutes les délibérations. Ils peuvent même démissionner comme l’ont fait les Conseillers de Saint Cergues. C’est eux qui ont le pouvoir législatif dans la commune. Sans Conseillers Municipaux majoritaire il n’y a plus de Maire.

 

A Saint Cergues cette démission entrainera une élection complémentaire. Dans les communes de plus de 3500 habitants, une telle démission entrainerait une nouvelle élection municipale.

 

Je ne sais pas si les critiques des Conseillers de Saint Cergues sont justifiées, mais dans tous les cas, s'ils estiment n'avoir pas été assez entendu, ils ont raison de rappeler que dans une commune c’est le conseil municipal qui est souverain au nom des habitants, pas le Maire.

 

Une leçon qui devrait inspirer des députés aux ordres qui devraient mieux assumer leur pouvoir et leurs devoirs législatifs face à un exécutif qui outrepasse ses attributions.

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