Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

mercredi, 29 septembre 2010

Permettre aux enfants de Saint Julien en Genevois de grandir ensemble

Le tarif des cantines de Saint Julien en Genevois est fonction des revenus des familles. Ces données permettent également d'avoir une mesure précise de la mixité sociale dans les écoles de la commune. La situation est dramatique :

  • A l'école du Pré de la Fontaine, on trouve la proportion la plus élevée de parents qui ont des revenus dans la tranche la plus élevée,
  • A l'opposé à Buloz la tranche de revenus la plus courante est la tranche la plus basse,
  • L'école du Puy Saint Martin est en revanche équilibrée.

Il y a donc une école qui rassemble principalement des enfants de milieux sociaux privilégiés, une école qui rassemble principalement des enfants de milieux sociaux défavorisés et souvent d'origine étrangère et une seule école qui assure la mixité sociale.

Ce phénomène s'est considérablement aggravé à mesure que les familles qui résident à L'Escalade ont eu de moins en moins d'enfants et que les logements sociaux se sont construits sur la carte scolaire de Buloz. Ce phénomène continue de s'aggraver alors que les demande de dérogation se font presque uniquement de Buloz au Pré de la Fontaine et que les familles qui résident sur la carte scolaire de Buloz place de plus en plus leurs enfants à l'école privée. On rentre dans un cercle vicieux qui conduit à la création d'un ghetto social.

Les quelques enfants de familles aisées à Buloz et les quelques enfants issus de familles modestes au Pré de la Fontaine ne changent malheureusement rien à la situation.

Cette situation est catastrophique pour l'avenir tant des enfants de Buloz que ceux du Pré de la Fontaine. Des mamans m'ont dit qu'elles regrettaient de constater que leur enfant n'était pas franchement incité à apprendre le Français à l'école alors que dans la cours d'école il trouvait autant d'autres enfants qui parlaient la même langue maternelle. Dans un tel contexte, retarder la modification nécessaire de la carte scolaire pour assurer un minimum de mixité sociale est une faute grave de non assistance à enfant en danger. C'est le germe de graves problèmes pour la ville dans les années à venir.

La situation n'est pas bien meilleure au Pré de la Fontaine. Ce n'est pas rendre service aux enfants que de les faire grandir dans des milieux sociaux si différents de la situation de la ville et encore plus du pays dans lequel ils devront vivre, travailler et être des citoyens.

Dans 20 ans, Saint Julien en Genevois sera coupée en deux avec des milieux sociaux qui ne se connaissent plus.

Des solutions existent. Il suffit de mieux répartir les logements sociaux sur les différentes écoles de la commune. Il faudrait sans doute aussi changer le nom de l'Ecole François Buloz pour faire revenir les familles qui n'y vont plus. Cela suppose des choix courageux. Cela suppose un travail de pédagogie auprès des familles. Mais la municipalité craint les plaintes des quelques familles de milieu aisé dont les enfants devraient alors aller dans école qui aurait un nouveau nom.... elle les craint beaucoup plus que les plaintes incessantes de tout un quartier de la ville qui se sent oublié, et qui est certainement moins entendu. Selon eux la future construction de l'Ecole de Chabloux permettrait de résoudre la question. En résumé cette municipalité socialiste envisage de laisser un ghetto social se constituer dans les écoles républicaines de la ville durant les 10 prochaines années.

La commission scolaire a décidé de se saisir de ce problème pour y apporter des réponses. Elle doit se réunir prochainement.

vendredi, 12 juin 2009

Compte rendu du Conseil Municipal de Saint Julien du 11 juin 2009

Hier soir avait lieu le Conseil Municipal. De 20H30 à 23H30 nous avons passé en revue 25 délibérations... qui ont toutes été votées à l'unanimité (ou presque). Seulement 2 d'entre elle avait un intérêt politique : l'attribution du marché de la cantine scolaire et l'attribution d'une aide au Basket Club de Saint Julien actuellement en difficulté.

Sur la cantine scolaire de Cervonnex il s'agissait d'approuver l'attribution du marché à une PME de la région suite au nouveau cahier des charges qui a été fait et qui demande des produits locaux, des plats de saisons et des aliments de meilleure qualité. Le marché reste en liaison froide.  Le nombre de plats préparés ne permet pas de préparer la cuisine sur place. Il faut pour cela une coordination avec les autres communes du canton pour parvenir au 800 plats minimum qui le permettraient. Cette coordination se met en place sous l'impulsion de Pierre Curtenaz, Maire de Feigères. Le nouveau marché est meilleur que le précédent du point de vue de la qualité de l'alimentation. Mais les repas arrivent en portions individuelles ce qui donne lieu à des quantités de déchets recyclables mais actuellement pas recyclés. Nous devons à terme changer vers la préparation sur place le plus rapidement possible.

La seconde délibération importante concernait l'attribution d'une subvention au Basket Club de Saint Julien. Le Club est en difficulté pour deux raisons. Une baisse soudaine et brutale du nombre de licenciés de -20%. Cette chute brutale est due à une pyramide des âges qui a entrainé de nombreux départs qui n'ont pas été remplacés dans les mêmes proportions. Elle est aussi dûe à une démission d'un emploi jeune dont l'emploi était subventionné par l'Etat et devait encore l'être pendant 1 an. L'Etat a refusé de renouveller cette aide sur laquelle le club comptait. Une aide de 7500 euros qui disparait du jour au lendemain. La commune ne peut pas aider systématiquement les clubs en difficulté. Elle risquerait d'assumer toutes les folies de tous les clubs. Mais le Basket Club s'engage beaucoup pour la commune et pour les jeunes. Il est reconnu pour sa formation. Il met en place des actions externes comme le 3x3. L'adjoint s'est assuré que les difficultés sont exceptionnel et que le budget pour l'an prochain est à la fois équilibré et réaliste. La subvention exceptionnel a été votée à l'unanimité (moins une absention).

Nous avons aussi voté les comptes administratifs. Il s'agit de l'exécution du budget. Le refuser c'est mettre en doute l'honnêteté des comptes de la commune qui sont fait notamment avec le Trésorier. Les Conseillers Municipaux (et les délégués aussi), n'ont pas réellement les moyens en temps et en ressource de contrôler les comptes de la commune. D'un point de vue institutionnel il est assez illusoire de penser que ce vote donne une quelconque validation des comptes administratifs. Nous ne doutons pas de l'honnêteté de l'exécutif. Je me souviens qu'Henri Joubert, lorsqu'il dirigeait le groupe minoritaire votait systématiquement les comptes administratifs... et rappellait à Jean Michel Thénard que lui ne les votait pas lorsqu'il était minoritaire.

Pour le reste il s'agissait de tarifs de cantine qui évoluent légèrement à la hausse pour tenir compte des nouveaux contrats de restauration scolaire, de tarifs de délivrance de documents cadastraux, de créances irrecouvrables, de subvention de quelques dizaines d'euros, de regularisation de précédente délibération, de renouvellement de convention avec l'Ecole des Beaux Arts du Genevois, du parking de la gendarmerie (dont nous avons déjà parlé à plusieurs reprises)...etc..etc.. Ces délibérations administratives de gestion courante sont nécessaires, ils doivent passer par le Conseil Municipal pour être valides.. mais pourquoi donc y passer tant d'heures ? Un Conseil Municipal efficace est un conseil qui débat rapidement des affaires courantes et prend le temps du débat sur les sujets qui le mérite.  Hier soir il n'y avait aucune délibération et aucun débat sur les questions prioritaires des habitants : rien sur le commerce à Saint Julien, rien sur la circulation, rien sur la maitrise de l'urbanisme, rien sur l'accueil de la petite enfance... nous avons voté des tarifs et des renouvellements de convention - géré les affaires courantes.