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jeudi, 03 mars 2011

Marie-Christine Massin à votre service aussi

084 vielliard.jpgJ'ai demandé à Marie-Christine Massin de bien vouloir s'engager avec moi à votre service pour les élections cantonales et elle m'a fait l'honneur d'accepter.

Marie-Christine Massin est une excellente remplaçante d'abord pour ses qualités humaines : son enthousiasme communicatif, son énergie et son optimisme en font une partenaire indispensable à tous ceux qui veulent améliorer la vie des habitants. Marie-Christine a surtout des valeurs humaines indispensables, car il ne s'agit pas seulement de "porter des dossiers".. mais d'avoir toujours en tête la vie quotidienne des habitants pour lesquels on travaille. Marie-Christine a aussi tout simplement les pieds sur terre. Cela peut paraitre idiot et pourtant, lorsqu'on passe toutes ses soirées en réunion, lorsqu'on a l'agenda bien chargé d'un élu local on peut assez vite perdre pied avec la réalité.

Au delà de ses qualités humaines, Marie-Christine connait très bien notre canton. Elle a longtemps été Directrice adjointe de la Communauté de Communes du Genevois. A ce titre elle a travaillé avec les maires, les adjoints et les conseillers municipaux des 17 communes du canton. Elle a travaillé avec les services des 17 mairies. Elle connait chaque arrêt de bus des cars scolaires du canton. Elle connait les plans d'urbanisme de chaque commune, chaque zone sensible. Elle connait les problèmes des habitants de chacune des 17 communes de notre canton.

Marie-Christine a particulièrement travaillé sur le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) : une sorte de super Plan Local d'Urbanisme de la Communauté de Commune. Un SCOT qui fut parmi les premiers et qui a permis à la fois de construire des logements tout en préservant beaucoup mieux que par le passé les espaces naturels et agricoles. Elle a aussi énormément travaillé sur le projet d'agglomération franco-valdo-genevois. Elle connait tous les partenaires du projet d'agglomération. Elle partage avec moi la volonté de le mettre en oeuvre désormais.

Marie-Christine est aussi Conseillère Municipale à Viry délégué à l'écoquartier Ecovella. De toute les communes de notre canton, Viry est sans doute la commune qui concentre tous les défis qui se posent à nous : c'est la plus vaste, celle qui compte le plus grand nombre de maisons individuelles, le plus grand nombre de hameaux, le plus de voitures et le plus de routes. Tous les défis de préservation des espaces et de mobilité se retrouvent à Viry et de manière accentuée.

Le projet d'écoquartier fait actuellement beaucoup de bruit à Viry : beaucoup d'habitants ne voient que les grues, les chantiers et les travaux, les expulsions. Ils n'en voient actuellement que les aspects négatifs. Pourtant ces travaux avaient déjà lieu dans le passé de manière plus importante mais plus cachée : un peu partout dans les hameaux, détruisant 6 fois plus d'espaces naturels et rendant impossible à terme tout déplacement en transport en commun. Grâce au projet d'écoquartier, Viry préserve de très nombreux hectares d'espaces naturels et agricoles autour des hameaux. Viry rendra possible une desserte plus régulière et plus fréquente par bus : autant de voitures en moins sur nos routes encombrées. Viry rend possible le développement de commerces et de services dans son centre bourg. Mais surtout, par la qualité architecturale et la qualité des logements, Viry invente un bourg où les habitants auront envie de vivre ! Viry le fait. Saint-Julien doit apprendre à le faire.

Marie Christine Massin

Ce projet est symbolique des enjeux de notre canton. Ne pas construire de logements reviendrait à faire comme les Genevois : chasser encore plus les enseignants, les jeunes, les infirmières, les médecins, les caissières et les maçons qui font vivre nos communes. Car ceux qui fuient la pénurie de logements à Genève auront toujours les moyens de se loger dans nos communes. Cela créerait autant d'automobilistes supplémentaires sur nos routes. Nous devons au contraire imposer à Genève de tenir ses engagements sur les logements, et mieux penser notre aménagement au service des habitans pour que vous puissiez vous loger et vous déplacer tout simplement.

Si le chantier de l'écoquartier est plus visible que les nombreuses constructions qui avait lieu dans les hameaux c'est que précisément il est à un noeud de circulation. L'emplacement nécessaire pour que les futurs habitants de ce quartier puissent se déplacer en bus.

Elle n'aime pas que je dise cela, qu'elle me pardonne mais la sincérité m'oblige à vous dire que je suis fier de pouvoir compter sur le soutien de Marie-Christine. Elle ne s'engage pas à la légère. Elle n'a pas d'appartenance partisane. Marie-Christine a toujours été une travailleuse dans la discrétion qui a toujours fuit la visibilité qu'impose une candidature. Mais elle fait la même analyse que moi des enjeux de cette élection pour nos vies à tous. Elle a jugé que cette fois-ci il était nécessaire de s'engager. Son engagement a d'autant plus de valeur.

lundi, 01 novembre 2010

Un projet politique pour les habitants plutôt que pour les impôts

Lors du dernier conseil communautaire du Genevois, un conseiller municipal a fait une sortie contre le Schéma de Cohérence Territoriale adopté en 2002 par la communauté de communes du Genevois. Ce SCOT visait à stopper le mitage du Genevois français en favorisant la densification. Un bilan était présenté de ce SCOT –les nouveaux logements consomment 4 fois moins d’espaces naturels, j’y reviendrai très prochainement-. Pour cet élu la limitation de l’urbanisation limitait aussi la croissance de la taxe foncière pour les communes.

 

Ainsi pour cet élu, peu importe que l’urbanisation extensive conduise au ravage des espaces naturels et de la qualité de vie des habitants. L’important c’était d’assurer une croissance continue de la taxe foncière qui permette de financer toujours plus de services municipaux. Un raisonnement absurde qui place la contrainte de recette au dessus du bien être des habitants. J’ai cru rêver en entendant un raisonnement aussi absurde. Heureusement, il n’y avait qu’un élu sur plus de 60 pour formuler un tel raisonnement.

 

Mais depuis, j’ai réalisé que c’est exactement ce même raisonnement absurde qui conduit tant de Conseillers Administratifs du canton de Genève à refuser de construire des logements pour leurs enfants : cela accroit les charges municipales plus que les recettes et donc péjore la situation financière des communes. Ils sont nombreux les Maires du canton de Genève qui ont plus à cœur d’accroitre leurs excédents que de loger les enfants de la commune. Thônex en a montré le pitoyable exemple encore récemment lors de son débat sur les communaux d’Ambilly.

 

J’ai aussi réalisé que c’est aussi ce même raisonnement qui a conduit le canton de Genève depuis plus de 20 ans à poursuivre les incohérences entre la politique économique et la politique du logement : l’intérêt budgétaire au détriment de la qualité de vie des habitants. En proposant des dérogations fiscales à leurs employeurs internationaux, le Conseil d’Etat attire près de 15 000 nouveaux habitants qui sont des contribuables supplémentaires. Le canton ne met pas en place les conditions cadres qui permettraient de construire assez de logements pour ces habitants. Ainsi, il touche leurs impôts sur le revenu et les envoi se loger dans le Genevois français. Ces politiques incohérentes ont permis de corriger les déficits cantonaux… mais ont conduit à l’exil de la jeunesse genevoise, fait de Geneve un canton d’expatrié, détruit le pouvoir d’achat des salariés en euro, créées des milliers d’automobilistes supplémentaires sur des routes encombrées et transformées la campagne genevoise en aire d’autoroute : on comptera bientôt autant de pompe à essence que de famille à Perly ! La qualité de vie des Genevois a été saccagée pour des intérêts budgétaires à court terme puisque tôt ou tard il faudra payer la facture des infrastructures rendues nécessaires par ces arrivées massives.

 

La politique ne consiste pas à conduire un pays, un canton ou une commune au travers des multiples contraintes d’une saine gestion mais au contraire à proposer une vision de la société et à la financer de manière pragmatique et astucieuse. Et si certains sont si obnubilé par l’intérêt fiscal des collectivités qu’ils dirigent, il est alors souhaitable que leur intérêt fiscal soit cohérent avec l’intérêt des habitants. Ainsi, il faut que le canton de Geneve cesse d’être fiscalement incité à maintenir les conditions cadre qui empêchent de construire assez de logements pour les habitants en revoyant la répartition des impôts prélevés à la source sur les travailleurs frontaliers. Plutôt que d’être budgétairement pénalisées, les communes qui construisent des logements doivent désormais être fiscalement incitées à le faire. Cela peut se faire en appliquant la règle habituelle dans les cantons suisses qui voient les impôts être reversées intégralement aux communes de résidence plutôt que partiellement aux communes du lieu de travail. Coté Français, nous devrons imaginer de nouvelles solidarités intercommunales pour que les communes rurales puissent se renouveler sans s’urbaniser de manière excessive. Nous devrons aussi imaginer de nouveaux modes d’affectation des fonds frontaliers pour que ceux-ci ne soient pas une simple rémunération du canton de Genève aux communes françaises en échange de la colonisation rampante qui a lieu actuellement au détriment de tous les habitants.

 

Par ailleurs, il revient aux habitants de l'agglo franco valdo genevoise de faire entendre un peu plus leur voix lors des élections : le patron c’est eux… pas les rentrées fiscales à court terme.

mardi, 23 février 2010

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 1er mars 2010

Vous trouverez ci dessous l'ordre du jour du Conseil Communautaire du 1er mars qui se tiendra au batiment ATHENA a Archamps. Je suis a votre disposition pour toute remarque ou suggestion concernant l'ordre du jour.

Ordre du jour du Conseil Communautaire du 1er mars 2010.pdf

jeudi, 18 février 2010

Pourquoi tant d'écologistes français rejoignent le Mouvement démocrate

Christian Curdy, brillant candidat des Verts aux cantonales à Annemasse en 2001 et 2008 a souhaité être candidat sur les listes du Mouvement démocrate de Haute-Savoie. Bernadette Robert Wyss, conseillère régionale verte sortante est sur la liste du MODEM dans l'Ain. Yann Wehrling, ancien porte parole des Verts, conduit la liste du Mouvement Démocrate en Alsace. Jean-Luc Bennahmias, ancien secrétaire national des Verts est député européen MODEM.

article Dauphine Christian Curdy regionales.pdf

La liste est très longue de ces responsables écologistes qui ont rejoint le Mouvement Démocrate. Il est plus intéressant de comprendre leurs motivations.

Yann Wehrling constate que nos positions sont plus respectueuses de l'environnement que celles de Verts. Selon ses mots « chez les Verts le radicalisme est un masque qui cache mal l'absence d'idées et de propositions ». D'autres parlent même d'un vernis écologiste dénué de contenu.

Et à y réfléchir c'est vrai qu'on a du mal à lister les propositions des Verts français au delà d'un positionnement politique. A la différence des Verts Genevois qui eux ont des positions courageuses, constructives et respectueuses de l'environnement.

Par leurs positions radicales les Verts français sont en partie responsables du retard pris par la France dans la protection de son environnement. La Région Rhône-Alpes avait commencé à développer les Train Express Régionaux bien avant l'arrivée des Verts. En s'arcboutant sur des positions radicales comme refuser le mot "autoroute" dans les délibérations les Verts de Rhône Alpes ont perdu la crédibilité nécessaire pour faire avancer la protection de l'environnement.

A la communauté de communes du Genevois il n'y a pas de Verts pour défendre le développement durable. Ils sont trop radicaux pour participer à des équipes municipales ou alors parfois seulement comme faire valoir d'équipes qui ne les écoutent pas. En général, moins un Maire comprend les contraintes environnementales plus il va chercher un alibi Vert à mettre dans son équipe. Dans le Genevois c'est Pierre Curtenaz, Maire de Feigères et les membres de son équipe, Christian Burnier, Maire de Savigny, Frédéric Sansa, quelques autres et moi qui défendons les thèmes du développement durable : le développement des transports en commun, le recyclage des déchets, une urbanisation plus durable ou des normes de constructions respectueuses de l'environnement. Selon Yann Wehrling, c'est par paresse que les Verts français restent dans leur radicalisme et renoncent à influencer la société française.

Une écologie durable c'est une politique qui investit massivement dans le développement des énergies renouvelables comme alternative durable au nucléaire comme le propose le Mouvement Démocrate ce n'est pas renoncer du jour au lendemain au nucléraire ou empêcher le traitement des déchets. Une écologie durable c'est une écologie qui s'attachent à développer massivement les transports en commun comme alternative à la voiture, ce n'est pas d'interdire la voiture là où elle est nécessaire. Une écologie durable c'est une écologie qui accélère des normes de construction environnementales. Pour que l'écologie soit durable et profonde, elle ne doit pas se faire au détriment des êtres humains, des relations sociales ou de l'emploi.

Quand on ajoute à ce vide de propositions la présence sur les listes d'Europe Ecologie pour les régionales de représentants du Parti Fédéraliste et Régionaliste de Savoie, on ne comprend plus très bien ce qui fait l'identité des Verts.

Les idéologies de la décroissance sont des idéologies du chômage de masse. L'écologie durable que propose le Mouvement démocrate avec les nombreux écologistes qui l'ont rejoint, c'est une écologie qui invente une nouvelle croissance qui préserve les ressources naturelles et le cadre de vie.

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mardi, 22 décembre 2009

Compte rendu du Conseil Municipal du jeudi 17 décembre

Le dernier conseil municipal de l’année s’est tenu jeudi dernier. Comme le présageait l’ordre du jour publié sur ce blog, il n’a donné lieu qu’à très peu de débat et d’intervention de notre part puisque la grande majorité des délibérations ne prêtaient à aucune discussion (signature de conventions, régularisations mineures de budgets, achat et vente de petites bandes de terrain).

 

Je ne m’attarderai donc que sur 2 points.

 

Nous avons voté une délibération qui a pour but de mutualiser les moyens de la mairie de St Julien et ceux de la communauté de communes au niveau des sports. S’agissant d’une compétence partagée par les deux niveaux politiques, il s’agit d’une bonne initiative à mettre au crédit d'Eric Brachet, adjoint au sport de la ville (et par ailleurs vice-président aux sports à la Communauté de Communes du Genevois). Tout ceci dans le but de rendre plus efficace le service rendu à la population. Le sport est l’une des raisons qui conduit le plus fréquement les habitants à aller d’une commune à l’autre : les adhérents des clubs du canton viennent de tout le canton. Il sera utile à terme que cette mutualisation se fasse à terme au niveau de la communauté de communes.

 

Le deuxième point concerne la réorganisation des commissions municipales. La nouveauté est la fusion des commissions « Scolaire / Petite enfance » et « sociale ». Nous pensons qu’il s’agit tout simplement d’une suppression de la commission sociale (qui ne s’était réuni que 2 fois depuis le début du mandat). En réalité, elle délègue toute la politique sociale au CCAS sous prétexte qu’une commune n’a pas de compétence au niveau social. Cette commission devait pour nous avoir un rôle central pour envisager comment « aménager la vie dans la ville » comme la rappelé Pierre Brunet. Nous déplorons cette « suppression » et nous nous sommes abstenus en majorité (6 abstentions, 1 vote contre).

 

Je formule le vœu qu’en 2010 le conseil municipal puisse être un véritable lieu de débat sur les sujets importants qui façonne et structure notre ville et non pas qu’elle reste une chambre d’enregistrement de décisions administratives comme cela l’a été en 2009.

 

Frédéric Sansa

Pour le groupe Mieux Vivre à St-Julien

lundi, 11 mai 2009

L'indemnité d'avril 2009 du Maire de Saint Julien

Un hebdomadaire faisait récemment sa « une » sur les indemnités des élus. Par souci de transparence, voila aussi les chiffres concernant le Maire de Saint Julien – les chiffres sont publics et consultables sur les sites de la Mairie et de la Communauté de Communes.

 

  • 2431 euros par mois au titre de l’indemnité de Maire
  • 486 euros par mois de prime parce que Saint Julien est une Sous Préfecture
  • 608 euros par mois de prime parce que Saint Julien est classée « station climatique »
  • 400 euros par mois en tant que Vice Président en charge des transports de la communauté de communes du Genevois (CCG).

 

Soit au total 3927 euros au mois d’avril 2009 comme chaque mois.

 

Une indemnité élevée, mais moins que les responsabilités, les charges, les devoirs et les sacrifices personnels qu'exigent un mandat de Maire. A titre de comparaison, les indemnités des Maires de Carouge ou Meyrin coté Genevois s'élèvent à environ 5500 euros par mois. 

 

Pourtant, concernant le mandat de Maire, le Conseil Municipal prévu le 23 avril a été annulé – sans explications. Concernant le mandat de Vice Président de la CCG en charge des transports, la dernière réunion de la commission transport date du 2 mars, et celle prévue le 11 mai a été reportée au 29 juin – là encore sans explications.

 

Le commerce de Saint Julien continue de mourir. Les habitants continuent de subir les embouteillages. Les transports en commun continuent d’être saturés. Les parents continuent de s’arracher les cheveux pour trouver des solutions de garde pour leurs enfants.

 

En revanche, Saint Julien est toujours une Sous Préfecture et le climat ce mois ci a été « printanier ».

 

Le Maire travaille sans doute – ce n’est pas un flemmard. Mais il n’organise pas le débat démocratique nécessaire avec les élus municipaux et intercommunaux pour que les solutions apportées soient rapides, pertinentes, partagées par tous.

mardi, 24 février 2009

Augmentation des impôts à la communauté de communes du Genevois

Hier soir avait lieu le débat d'orientation budgétaire au Conseil Communautaire de la Communauté de Communes du Genevois. L'exécutif recommande une augmentation des impôts de 5% en 2009 et 15% en 2010.

Depuis maintenant un an que je participe aux Conseils Municipaux et Communautaires, je suis frappé par l'absence de prévisions financières dans les délibérations qui sont proposées par les exécutifs. Les délibérations arrivent les unes après les autres des commissions, ajoutent des dépenses supplémentaires. A la fin de l'année on fait l'addition, et l'année d'après on augmente les impôts pour équlibrer l'addition des factures -sauf si les élections approchent.

L'autre différence par rapport à mon activité professionnelle, c'est qu'il me semble normal de se comparer au meilleur et d'essayer de faire mieux. Dans les débats d'orientations budgétaires, on se compare à la moyenne des communes et on essaie de faire pareil. Ainsi chaque années les communes vertueuses ajoutent à la surenchère fiscale et font évoluer la moyenne en pire. Il se produit ainsi une course vers l'augmentation de la fiscalité locale... que l'Etat incite dans l'affectation des dotations.

On ne saura jamais si les Conseillers Municipaux de Saint Julien auraient accepté qu'il y ait deux adjoints supplémentaires en 2008 par rapport à 2007 (et trois Conseillers Municipaux délégués) s'ils avaient eu conscience que cela risquait d'entrainer une augmentation des impôts pour les habitants. On ne saura pas plus si les Conseillers Communautaires auraient accepté le transport à la demande au bénéfice de quelques uns sans condition de ressources, s'ils avaient eu conscience que cela entrainerait une augmentation des impôts pour tous.

A l'avenir, nous serons encore plus vigilants sur le financement des dépenses nouvelles. Et nous maintiendrons la ligne fixée durant la campagne, selon laquelle les augmentation d'impôts ne sont justifiées que lorsque toutes les économies ont été faites ET pour financer des services qui correspondent aux priorités des habitants. Ces deux conditions ne sont remplies ni à la Commune de Saint Julien (économies réalisables), ni à la communauté de communes (le transport à la demande n'est pas prioritaire sur le transport collectif).

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lundi, 12 janvier 2009

La discipline de vote : la plaie de la politique française

L'absentéisme des élus français est à relier directement à la spécificité française du cumul des mandats. Mais l'un et l'autre seraient sans doute limités sans la discipline de vote. Cette pratique des partis qui imposent un vote à tous ses élus sous la contrainte ou la menace. La discipline de vote impose le sectarisme de l'esprit partisan dans la conduite des politiques publiques. Elle impose la loi de l'intérêt partisan sur la règle de l'intérêt général.

Lorsqu'un élu se soumet à la discipline partisane, il renonce à utiliser ce qui le différencie des animaux : son cerveau ! L'absentéisme et le cumul des mandats seraient moindre si les élus devaient utiliser leurs capacités de réflexion dans l'exercice de leur mandat plutôt que leur capacité à obéir.

C'est par discipline de vote qu'Emmanuel Valls (PS) avait voté CONTRE la réforme constitutionnelle à peine 24 heures avant de signer une tribune pour dire tout le bien qu'il en pensait. C'est aussi par discipline de vote que Lionel Tardy (UMP) avait voté POUR, et s'en ventait pour souligner sa fidélité -fidélité au parti mais infidélité à sa conscience et donc à ses électeurs-. Si l'un et l'autre avait eu la lâcheté de voter selon la consigne partisane plutôt que selon leur conscience ils avaient l'un et l'autre au moins eu le courage de dire ce qu'ils pensaient être l'intérêt général. Ce n'est pas la cas de la majorité des députés qui votent selon l'intérêt partisan et taisent l'intérêt général.

Lionel Tardy est sans doute le seul député de Haute Savoie : le seul qui a le courage d'être le relais de ses électeurs plutôt que le simple soldat de son parti. Je ne partage pas tous ces points de vue, loin de là. Mais je reconnais qu'il a le mérite d'être sur le terrain, de ne pas cumuler de mandats et de dire ce qu'il pense. Ce qui est précisément le rôle d'un député.

C'est notamment parce que les intérêts partisans ont été privilégiés sur l'intérêt général que les déficits publics s'accumulent depuis 30 ans.

Depuis le mois de mars j'observe que la discipline de vote sévit aussi dans la politique locale à Saint Julien en Genevois. Combien de Conseillers Municipaux ont voté des délibérations qu'ils nous disent ne pas approuver ? A quelques exceptions près, il n'y a guère que lors de l'utilisation du vote à bulletin secret que l'on avait observé un léger relachement dans la discipline de vote : deux Conseillers municipaux de la majorité avait voté contre le Maire et ses adjoints. (Un conseiller municipal de la majorité avait voté pour le Maire et deux autres pour les adjoints - en estimant que c'était la suite logique du résultat de l'élection municipale pour l'un et de l'élection du Maire pour les deux autres).

Au MODEM, nous avons pour tradition de n'avoir pour seule discipline que notre conscience. C'est cette règle que nous avons adopté pour le groupe municipal Mieux Vivre à Saint Julien, et que nous appliquons. Lorsque des délibérations municipales font débat, il est rare que nous ayons tous le même point de vue et le même vote. Nous nous sommes réunis sur des orientations et sur un projet, pas sur un catalogue de délibérations. Il est donc bien naturel que nous gardions nos points de vue personnels.

A la Communauté de Communes du Genevois la discipline de vote n'est pas partisane mais communale. Un peu comme si des Conseillers Municipaux ne votaient les délibérations municipales que selon l'intérêt de leur quartier. On aboutit alors à un système de troc intercommunal : "une colonne d'eau contre un gymnase" qui est néfaste pour l'intérêt général des habitants du Genevois. Lors du vote sur le transport à la demande, quelques élus s'étaient abstenus mais j'avais été le seul à voter contre. Pourtant, 6 Maires du canton, 3 membres de la commission transport et de nombreux délégués m'ont indiqué à quel point ils partagaient mon analyse. Ils expliquaient leur vote de diverses manières : "je dois choisir mes batailles", "pas en séance plénière", "j'ai pensé que la commission avait approuvé"... Ces motivations en disent long sur la capacité de la communauté à organiser le débat public de manière adulte et responsable -sans doute l'une des causes de l'absentéisme dont elle souffre. La communauté de communes dépensera donc plus de 100 000 euros pour le transport individuel de 4500 personnes alors qu'avec un montant équivalent elle aurait pu financer plus de 200 000 déplacements collectifs qui auraient libéré les routes et préservé l'environnement.

Je fais le voeu qu'en 2009, les élus français votent un peu plus selon leur conscience de ce qui est l'intérêt général et un peu moins selon des disciplines partisanes, sectaires ou communales.

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mardi, 17 juin 2008

contrôler... ou participer

Lors du Conseil Municipal du mois d'avril, les Conseillers de la majorité avaient choisi de ne designer que des représentants de la majorité comme délégués de la communes. La majorité a exclu la minorité de toute co-représentation aux Conseils d'Administration du Lycée Mme de Stael, des Collèges Jean Jacques Rousseau et Arthur Rimbaud ou de l'Hôpital Sud Leman Valserine. A l'époque le Maire avait argumenté en disant qu'il était important de bien faire le relais entre ces Conseils d'Administration et la municipalité.. ce que seuls des Conseillers Municipaux de la majorité pouvaient faire selon lui.

Apres quelques Conseils d'Administration, il est temps de faire un premier bilan de ce choix. Au dernier Conseil d'Administration de l'Hôpital il n'y avait que M. Francois Cena pour représenter la commune, a celui du Lycée il n'y avait que Mme Dominique Schouvey, a celui du Collège Arthur Rimbaud il n'y avait personne lors du dernier C.A. et seulement M. Herve Troussey a celui d'avant, au Syndicat Mixte du Salève il n'y avait aucun représentant de la majorité. Il n'est pas temps de stigmatiser les absents (que j'ai pris soin de ne pas nommer), ils ont chacun de bonnes excuses : vacances méritées (mais il y a des suppléants le plus souvent), ou autres réunions municipales au même moment. Pourtant le résultat reste, à force de cumuler, à force pour le Maire de vouloir tout contrôler par le biais de sa majorité, la majorité elle-même prive la commune d'une représentation effective dans ces Conseils d'Administration. Il n'y a au final personne pour "faire le lien" avec la commune - ce qui selon les dire du Maire au mois d'avril "était si important".

La municipalité renouvelle cette erreur aujourd'hui en ne désignant que des représentants de la majorité à la Commission Technique Paritaire de la Mairie. Ce choix permet au Maire de mieux contrôler... mais la commune ne gagne ni en transparence, ni en diversité de point de vue qui peuvent permettre de trouver des solutions nouvelles, ni en efficacité. Le Maire y gagne mais la commune elle y perd.

Au moins espérons-nous, vivement que les délégués de la commune seront désormais plus présents lors des Conseils d’Administration. On constate d'ailleurs avec satisfaction que depuis le début du mandat la délégation de Saint Julien est au complet aux Conseils Communautaires de la communauté de communes du Genevois. La commune y gagne !

lundi, 16 juin 2008

Pour une meilleure accessibilité pour les handicapés

On ne prend pas souvent conscience que la France compte 7% d'handicapés (moteurs, physique, mentaux...). Et pour cause, faute d'une accessibilité suffisante, les handicapés ne peuvent mener une vie normale qui nous permettrait de les cotoyer. Les difficultés quotidiennes auxquels ils font face, en font des personnes tout à fait spéciales qui ont beaucoup à nous apprendre sur la fragilité de la vie.

Jeudi dernier lors du Conseil Communautaire, nous avons instauré une commission d'accessibilité aux handicapés comme prévu par la loi. Dans le ton, on sentait que certains élus se seraient volontiers passés de cette commission supplémentaire. Malheureusement il n'y a aucun délégué communautaire handicapé qui pourrait témoigner des difficultés de leur quotidien.

La question de l'accessibilité des handicapés est importante. Elle témoigne de notre capacité à intégrer dans notre société les personnes les plus en difficulté. Le coût de l'accessibilité est élevé, mais ce qui est accessible aux handicapés en chaises roulantes est aussi accessible aux jeunes parents avec des poussettes et aux personnes âgées.

Certains bâtiments ici où là sont accessibles... mais il n'y a pas toujours de chemin accessible pour y parvenir. Le problème n'est pas l'accessibilité partielle, mais bien la continuité de l'accessibilité qui permette aux handicapés de se déplacer librement en ville. La Grande Rue est peu accessible : troitoirs inclinés, luminaires au milieu du chemin et pavés font de chaque déplacement une expédition pour les handicapés. Près du stade de la paguette, un seul passage étroit privent les handicapés d'accès à l'Aire. Nous avons des progrès à faire dans ce domaine. La commission instaurée par la Communauté de Communes aura du pain sur la planche.