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jeudi, 12 novembre 2009

Socialistes, écologistes et démocrates ont rendez-vous

Les socialistes, les écologistes et les démocrates ont rendez-vous le 14 mars.

 

Ils ont chacun besoin d’affirmer leur identité politique en clarifiant auprès des électeurs ce qui les différencie avec des listes autonomes au premier tour des régionales. Tout cela peut se faire dans le respect mutuel.

 

Dans tous les mouvements politiques, il y a des puristes. Des gens qui estiment qu’un parti politique n’est là que pour défendre des convictions mais ils sont réticents à mettre les mains dans le camboui de leur mise en œuvre. De fait ces personnes limitent la politique au verbe au détriment de l’action au service des gens. Ils confondent le rôle d’un parti politique et celui d’un club de réflexion.

 

Au delà des mots, la politique n’a de sens que si un jour on passe du stade de l’incantation à celui de l’action. Dans les institutions françaises cela suppose de former des coalitions majoritaires. Une coalition majoritaire rassemble nécessairement des gens qui ont des idées différentes. C’est le cas à l’UMP qui rassemble des libéraux, des conservateurs et même encore quelques gaullistes… même si ce rassemblement de fortune se délite. C’est aussi le cas au Parti Socialiste qui rassemble des courants très différents (des pro européens et des anti européens, des sociaux démocrates aussi bien que des socialistes qui rejettent l’économie de marché).

 

Les socialistes, les verts et les démocrates sont aujourd’hui face à un choix. Affirmer leurs différences jusqu'à l’excès et en oublier de se respecter. C’est le plus facile… il suffit pour cela de continuer à faire comme nous l’avons fait par le passé : s’invectiver. Cela ne satisfera que nos egos, et quelques électeurs puristes.. mais en faisant cela nous renoncerions à former une future coalition crédible pour mettre un terme aux dérives actuelles du pouvoir. En faisant cela nous trahirions l’espoir que place en nous les millions de Français qui veulent que ces dérives cessent au plus vite. En faisant cela, nous laisserions 5 années de plus à une UMP dont la pratique du pouvoir, les provocations et les mesures dérivent chaque jour un peu plus vers l’extrême droite. Pour mettre un terme à ces dérives nous devrons apprendre à travailler ensemble sur nos convergences.

 

En s’opposant à toute coalition entre écologistes, socialistes et démocrates, les puristes favorisent la poursuite jusqu’en 2017 des politiques sécuritaires, injustes, sectaires, autoritaires et budgétairement douteuses de l’UMP.

 

 

A l’opposé nous pouvons aussi affirmer notre identité dans le respect des autres. Exposer clairement aux électeurs ce qui nous différencie et ce qui nous rassemble. Fiers de nos différences et décidés à travailler ensemble sur ce qui nous rassemble, nous pourrons alors former des coalitions majoritaires qui non seulement décideront de l’avenir des régions françaises, mais demain pourront aussi être majoritaire dans tous les départements, au Sénat, à l’Assemblée nationale. Une coalition qui pourra porter l’un(e) des siens à la Présidence de la République. Une coalition qui pourra alors améliorer la vie des Français par ses actes et pas seulement dans les intentions.

 

Lorsque nous serons devenus crédibles nous pourrons même fédérer aussi les républicains de droite pour préserver l’essentiel de ce qu’est la France de ces dérives « monstrueuses ».

 

Changer ne sera pas sans risques pour tout le monde. Pour les socialistes ce sera une coalition nouvelle et inconnue. Beaucoup au Parti Socialiste estiment que la stratégie de 1981 quand Georges Marchais faisait plus de 15% des voix est encore pertinente lorsque le PC s’approche de la barre des 5% et que l’extrême gauche refuse toute alliance. Pour instaurer une confiance nouvelle, les Socialistes auront besoin de croire que cette coalition nouvelle sera durable. Chez les Verts cela suppose de remettre en cause la stratégie à gauche qui pourtant n’a rien changé à ses scores mais lui a permis de participer au Gouvernement en 1997. Pour le Mouvement Démocrate cela suppose de composer une coalition avec la gauche après avoir rejeté l'alliance à droite. C'est possible tant qu'on ne revient pas au modèle de soumission qu'était devenu l'alliance RPR-UDF. Ces risques sont importants. Ils ne doivent pas être négligés, mais l’avenir de la France exige que chacun prenne ses responsabilités.

 

Une telle coalition pourra débarrasser une bonne fois pour toute un parti devenu sectaire de la scène politique nationale même en Haute Savoie. Les résultats des sénatoriales de 2008 montrent que lorsqu’une telle coalition se forme l’UMP n’est plus à l’abri dans aucun de ses bastions, même les plus imprenables.

 

Les Socialistes, les Verts et les Démocrates ont rendez-vous le 14 mars 2010 à 20H00. Ils connaissent le jour et l’heure de ce rendez vous… il reste encore à s’entendre sur le lieu. Pour cela, il faudra se parler avant.

 

 

 

14:42 Publié dans Politique nationale | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |