Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

vendredi, 30 mai 2008

Deux fois moins de députés et de sénateurs

Le Gouvernement a engagé le rédécoupage des circonscriptions. Il était temps. Les évolutions de populations depuis le dernier découpage qui date de 1987 sont telles que des circonscriptions sont devenues énormes pendant que d'autres se dépeuplaient. Le Conseil Constitutionnel exige ce rédécoupage depuis des années.

Voilà encore une grande occasion de changement manquée. Le Gouvernement a décidé de garder le même nombre de députés à 577. Cette occasion était pourtant unique pour réduire le nombre de Parlementaires en France. Alors que l'Etat demande aux fonctionnaires de faire des économies, alors que les suppressions de postes dans la fonction publique sont importantes (et opportuns au regard des déficits publics), la classe politique aurait gagné en crédibilité s'il elle avait montré l'exemple en supprimant la moitié des députés.

La France ne s'en saurait pas plus mal porté. Nous avions 491 députés jusqu'en 1986. En Haute Savoie nous en avions 3. Nous ne nous portons pas particulièrement mieux depuis que nous en avons 5. Aux Etats Unis il y a 435 représentants (l'équivalent de nos députés) - le pays est pourtant significativement plus grand.

Nous aurons bientôt 348 sénateurs... les Etats Unis n'en ont eux que 100.

Cette multiplication du nombre de Parlementaires conduit aussi à une réduction du pouvoir du Parlement. Nos petits Parlementaires ont beaucoup moins d'influence que des Parlementaires qui auraient une plus grande assise électorale. Plus les Parlementaires sont nombreux moins ils sont influents. Plus ils sont nombreux moins ils peuvent se coordonner face à l'exécutif.

Un Parlement moins cher aurait aussi été un Parlement plus efficace. Voilà le genre de changement dont notre pays a besoin. Nous avons besoin pour celà d'élus plus courageux et qui ont à coeur de défendre l'intérêt général au délà de leur propre mandat.

16:01 Publié dans Institutions | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 09 mai 2008

Adhésion à un parti et engagement

L’an dernier en pleine campagne présidentielle, l’UMP et le PS avaient doublé le nombre de leurs adhérents. L’UDF devenu MODEM en avait fait autant le lendemain des présidentielles. Une nouvelle génération d’adhérents arrivait. Un peu d’air frais dans les appareils partisans.

Un an plus tard, plus de la moitié sont partis de l’UMP et du PS. L’état des lieux n’est sans doute pas beaucoup plus favorable au MODEM bien que notre désorganisation soit telle que nous ne sommes même pas en mesure de l’estimer.

Localement, j’ai rencontré des adhérents de l’UMP furieux de l’attitude de leur parti à Annemasse, à La Roche, à Gaillard ou à Saint Julien. Beaucoup se sont réveillés brutalement des rêves de la présidentielle.

Au PS, il y a beaucoup de déçus des querelles d’éléphants. Des déçus de Royal ou des déçus du sort réservé à Royal. Il y a aussi des déçus sur la composition des listes aux municipales ou sur la manière de renoncer à ses valeurs pour parvenir à la victoire.

Au Modem il y a des déçus de la démocratie interne. Des déçus de la désorganisation. Des déçus aussi des directions prises. Il y a encore des déçus des municipales à Annemasse ou à Lyon. Ou de notre incapacité à avoir plus de candidats.

Tous ces déçus n’ont pas renouvelé leur adhésion.

Pour que les partis politiques français soient plus proches des réalités et plus ouverts nous devons éviter de les abandonner aux plus sectaires d’entre nous. L’acte d’adhésion n’est pas un acte consumériste qui consiste à acheter une carte d’un parti lorsqu’on est d’accord et à l’abandonner lorsqu’on ne l’est plus. C’est un acte d’engagement pour changer les choses de l’intérieur – ne serait-ce qu’en participant simplement aux votes internes pour le choix des dirigeants et des candidats. Personnellement, j’aurai plutôt tendance à m’engager deux fois plus lorsque je ne suis pas d’accord pour changer les choses dans le parti dont je suis le plus proche. Etant centriste je voterai souvent pour des candidats centristes… alors autant participer à leur choix en adhérent. Parce que les adhérents sont 100 fois moins nombreux que les électeurs, leur pouvoir d’influence sur la vie politique est mathématiquement 100 fois plus élevé.

Les déçus doivent poursuivre leur engagement pour ne pas abandonner leur famille de pensée aux plus sectaires.

09:24 Publié dans L'engagement | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 29 mars 2007

Salut à toi militant

Salut à toi militant ! Héros de l'ombre, ouvrier trop rare de notre démocratie.

Dans l'ombre c'est toi qui mets la main dans le camboui des pots de colle, c'est toi qui va à la rencontre des gens. Alors que d'autres restent devant leur télé, toi tu sors de chez toi, tu vas à la rencontre de l'homme de la rue que tu considère non pas seulement comme ton prochain mais comme ton souverain.

Dans un monde dans lequel beaucoup croient que la communication consiste à parler, toi tu es l'un des derniers à écouter.

medium_action_de_terrain_Haute_Savoie_4ieme_le_samedi_3_mars_003.jpg

Tous se moquent de toi : les citoyens te prennent pour une dérisoire machine qui a perdu tout esprit critique, beaucoup de responsables de ton parti se moquent de toi : tu ne fais pas de beaux discours, toi qui t'exprimes avec tes tripes. Peu t'importe tu continues. Tu remplis tous tes devoirs et ne demande aucun droits. Souvent les cadres de ton parti te privent du seul de tes droits : celui de voter aux élections internes. Elections arrangées, une seule candidature, faux adhérents de circonstance ou même bourrage des urnes. Tu te révoltes souvent, mais sur le terrain tu continues à faire le travail.

Salut à toi militant. Toi tu te bats pour ce que tu penses être l'intérêt général, et tu dois répondre à des gens qui souvent veulent des gares mais pas de lignes de chemin de fer, des gens qui souvent veulent le droit au logement mais pas d'immeubles en face de chez eux, des gens qui ne veulent ni bouchons ni routes. Quand les responsables associatifs qui chacun considèrent que la France n'a qu'un seul problème -les droits des animaux ou les médecines naturelles- toi tu persévères à parler de l'intérêt général. Alors que beaucoup défendent leurs intérêts toi tu t'engages pour tes convictions.

Alors que d'autres ne passent pas 5 minutes à se déplacer jusqu'à leur bureau de vote le jour des élections, toi tu ne comptes pas ton temps. Campagnes après campagnes, entre ton travail et tes enfants, malgré les coups durs de la vie, tu te couches tard pour coller des affiches, tu te lèves tôt pour distribuer des tracts.

Parce qu'il y a toujours beaucoup de candidats et peu d'élus, tu perds les campagnes plus que tu ne les gagnes. Mais peu t'importe, jour après jour, années après années toi tu continues. Et si tu tombes un autre ami militant sort de l'ombre. Tu connais les trahisons des retourneurs de veste et des candidats à promesses et malgré tout, tu continues.

medium_action_de_terrain_Haute_Savoie_4ieme_le_samedi_3_mars_006.jpg

Tu observes embarrassé les contradictions de notre société dans laquelle chacun sait ce qu'il faut faire pour la France mais rare sont ceux qui connaissent leur voisin. 

Salut à toi militant. Alors que certains t'insultent et affirment péremptoires « tous pourris », toi tu t'engages à défendre la candidature d'une personne avec laquelle tu n'es pas toujours d'accord sur tout, parce que tu sais distinguer les valeurs fondamentales des désaccords secondaires.

C'est toi le dernier rempart de notre démocratie contre la médiacratie : c'est toi qui distribue les textes des programmes dans les boites quand les journalistes interrompent de leurs nouvelles questions toute réponse de plus de 30 secondes. Toi tu défends des idées alors que d'autres se contentent de photos sur papier glacé. C'est toi qui distribue ces programmes dont tant de monde déplore l'absence mais si peu prennent le temps de les lire.

Salut à toi militant. Tu es très souvent seul dans ton engagement. Parfois tu rencontres sur ta route des militants d'autres partis. Vous débattez parfois furieusement, vous collez les unes par-dessus les autres vos affiches respectives, mais toujours vous avez les uns pour les autres le respect mutuel des soldats qui s'affrontent.

medium_affichage_et_tractage_au_perrier_010.jpg

Personnes ne te paie, peu te remercient, beaucoup t'insultent ou te méprisent, mais toi tu as pour toi ta conscience et tes convictions. Peu t'importe tu continue.

Que tu sois UMP, fasciste ou communiste, trotskiste ou écologiste, socialiste ou centriste, quelques soit nos divergences de convictions, reçois ici l'expression de ma profonde considération et de mon profond respect pour ton engagement bénévole au service du débat démocratique.

 

(je dédie cet hommage à tous les militants de France qui s'activent en ce moment même, tout particulièrement aux militants UDF de la circonscription et encore plus particulièrement à Paulette, Gérard, Jean-Claude, Mohamed, Raymond, Cédric, Frédéric, Denis et Pascal)

07:20 Publié dans L'engagement | Commentaires (5) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 17 novembre 2006

Les résultats de l'investiture du PS

Il semble que les adhérents du PS aient confié l'investiture à Ségolène Royal dès le premier tour avec 60% des voix environ au niveau national.

Ces dernières semaines j'ai discuté avec beaucoup d'amis qui sont soit proches de l'UMP soit proche du PS. Ce qui m'a frappé dans leurs discours c'est cette réflexion : "elle est en tête dans les sondages, c'est elle qui a le plus de chances de gagner" ou son pendant "c'est lui qui a le plus de chances de gagner". Les uns soutiennent un candidat car il a le soutien des autres.

Les uns et les autres se décidet en fonction du point de vue ambiant du moment. Pourtant l'intelligence collective c'est lorsque chacun se fait un point de vue individuel, et ensuite on s'écoute les uns les autres pour trouver une solution. Ce n'est pas ce qu'on observe dans ces désignations. Au PS comme à l'UMP beaucoup se déterminent faute de mieux. Non pas par conviction personnelle mais en suivant le mouvement.

C'est avec de telle dynamique de groupe, lorsque l'individu perd son sens critique individuel, que l'on arrive à des erreurs collectives. C'est souvent par des mécanismes similaires qu'apparaissent les dictatures en politique, les bulles spéculatives en économie ou les effets modes. Je ne pense pas que le succès de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy ne soit dû qu'à un effet de mode mais je crains que ces choix n'aient pas encore subit une analyse critique exigeante.

Ne choisissons pas notre Président "parce que les autres pensent que c'est le mieux", mais bien par conviction personnelle sur la base d'un choix informé. 

07:30 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 26 octobre 2006

La démocratie interne au PS

medium_debat_du_PS.jpgLe PS organise des élections internes pour désigner son candidat. Celà est extrêmement courageux. Les dernières pratiques d'élections internes n'ont pas été une grande réussite pour le PS. Elles ont permis aux minoritaires qui étaient opposés à la constitution européenne d'avoir une tribune. A partir du moment où chacun connaissaient le point de vue de Fabius, on pouvait difficilement penser qu'il allait se taire pendant la campagne référendaire.

De la même manière il faudra voir avec quel enthousiasme les candidats battus soutiendront le candidat désigné pour mesurer l'efficacité de ces consultations. Il faudra voir si le vote lui même sera contesté.

Mais le PS avec ses consultations de militants fixe une nouvelle norme qui petit à petit s'impose aux autres partis. L'UDF avait été le premier mouvement politique à élire son Président par le suffrage universel direct il y a bientôt 10 ans.. mais depuis nous nous sommes fait dépassé par le PS dans la démocratie interne.

La démocratie interne dans un parti est souvent brouillonne, elle donne lieu à de multiples manipulations. J'ai été plusieurs fois choqué de constater à quel point les partis sont les moins bien chaussés lorsqu'il s'agit d'appliquer des principes démocratiques de base.

Mais malgré tout, la démocratie interne a le mérite de rappeler à chacun, élus, candidats, adhérents et sympathisants, qu'en démocratie la légimité vient toujours de la base. Ce sont les citoyens et les militants qui donnent à un politique sa légitimité. Ce rappel régulier dans la vie d'un mouvement est sain. Remettre le citoyen au coeur de la République et le militant au centre des partis est une absolue nécessité pour revitaliser notre démocratie et renforcer nos partis mauribonds : avec leur 200 000 adhérents chacun, le PS et l'UMP comptent à peine plus d'adhérents que l'un des plus petit parti politique Suisse (le PDC Suisse compte 110 000 adhérents).

Ces élections au PS ne seront sans doute pas de tout repos. Les partis devront sans doute apprendre à maîtriser à quel point leurs débats internes doivent être rendus publics. Le chemin de la démocratie interne sera sans doute long et tortueux, mais c'est le bon chemin. Mais d'ici là, chapeau au Parti Socialiste d'organiser ces débats et de confier aux militants la responsabilité de désigner leur candidat.

 Pour information voilà quelques liens vers les sites PS locaux sur la campagne interne.

 http://annemasse.avecdsk.net/

http://2007lagauche74.canalblog.com/

http://74pspolitique.parti-socialiste.fr/

 http://mjs74.canalblog.com/

http://psannemasse.canalblog.com/

07:50 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 14 octobre 2006

la gauche ET la droite peuvent-elles avoir ensemble raison ?

medium_logo_ps.gifmedium_logo-ump-2.jpgEn politique en France, il est dans les usages de dénoncer le point de vue des partis concurrents. Celà est rendu nécessaire par la difficulté des politiques de faire entendre leur message : dans les propos des élus les médias ne sélectionnent que ce qui est susceptible d'intéresser leurs auditeurs et leurs lecteurs, et bien souvent ces derniers ne s'intéressent qu'à l'aspect polémique du débat politique. Ainsi, des discours politiques ne sont transmis que les polémiques et les élus sont incités par les règles des médias à développer cet aspect là de leur discours.

Pourtant la France ne pourra être réformée que par un accord large de la société. Celà suppose une capacité à s'écouter les uns les autres quelques soit nos points de vue divergents. Non pas pour établir des compromis ni pour retarder des décisions, mais pour trouver de nouvelles solutions.

Oui le Parti Socialiste a raison sur de nombreux points : le but fondamental d'une société c'est son développement humain et pas son développement économique. L'être humain doit toujours être au coeur des politiques. Celà suppose des politiques de solidarité. Je pense aussi que le Parti Socialiste a aussi raison d'avoir intégré la protection de l'environnement dans ses priorités - je pense qu'il doit aller plus loin sur ce sujet. Je crois aussi que le Parti Socialiste a raison sur beaucoup de questions de société. Nos lois d'hier ne sont plus toujours adaptées à nos modes de vie d'aujourd'hui. Le Parti Socialiste a encore raison de considérer que l'intégration ne se fera pas uniquement par des politiques sécuritaires. Mais je pense que le Parti Socialiste ne comprend pas grand chose aux mécanismes de création d'emploi, le PS devrait chercher à comprendre la mondialisation pour la maîtriser plutôt que de la rejeter en bloc. Je pense que l'on peut être humaniste sans être naïf : notre protection sociale nécessite des contrôles étendus et des sanctions exemplaires pour ceux qui en abuse. Il est temps que le Parti Socialiste Français se réforme et comprenne le monde qu'il souhaite changer comme tous les partis socialistes d'europe avant lui.

De son côté la droite a raison de considérer que le développement économique est un outil important du développement humain et que ce développement économique nécessite de mieux comprendre et répondre aux besoins des créateurs d'emplois. La droite a raison de considérer que la priorité c'est le nombre d'emploi total plutôt que la stabilités des emplois individuels. La droite a raison de considérer que la loi et l'ordre sont des conditions nécessaires de l'intégration des immigrés en France. Mais je pense que la droite a tort d'oublier que le développement économique n'est qu'un outil. Je pense que la droite a tort d'être conservatrice, autoritaire et brutale.

Je pense aussi que la gauche et la droite doivent mieux comprendre à quel point l'Europe peut permettre à la France de conserver une voix dans le monde et la maitrise de son destin. Droite et gauche doivent cesser de faire financer la France d'aujourd'hui par les Français de demain comme il le font depuis maintenant 30 ans.

Mais avant tout il est nécessaire que droite et gauche apprennent à s'écouter et à travailler ensemble. Si je suis à l'UDF aujourd'hui c'est parce que c'est le seul parti qui écoute les partis concurrents. C'est le seul parti qui sera capable de faire travailler la droite et la gauche ensemble.

11:40 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 30 septembre 2006

La présidentielle est elle une simple course de petit chevaux ?

Depuis quelques mois les Français s'amusent à observer une gentille course de chevaux : Sarkozy a commencé la course en tête, Royal a fait une embardée et doublé Strauss Kahn et Fabius, Villepin est passé bon dernier, Jospin a essayé mais échoué...

Les candidats utilisent les médias pour faire valoir leur candidature en leur proposant des titres de poids et des photos chocs. Les médias utilisent les candidats pour accroitre leur audience.

 Mais les Français ne sont pas dupes. Alors que les déficits explosent, qu'une personne sur 10 est au chômage, que les jeunes ne peuvent plus se loger, que nos retraites ne sont toujours pas financée... la course de cheval est certes un joli divertissement mais qui n'a pas grand chose à voir avec l'élection présidentielle de l'an prochain.

 Nous avons besoin d'un avenir pas de petits chevaux. Voulons nous continuer à vivre sur le dos des générations futures ? Voulons nous continuer à détruire notre environnement au risque de générer le premier autogénocide mondial ? Voulons nous continuer à défendre un anti modèle social qui produit exclusion et chômage ? Voulons nous continuer à ignorer la triste réalité de nos ghettos ?

A nous d'amplifier ce débat en nous comportant en citoyens souverains au cours des prochains mois.

18:30 Publié dans Politique nationale | Commentaires (1) | |  Facebook | |  Imprimer | |