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mardi, 20 novembre 2007

Logements, emplois et transports pour la qualité de vie du Genevois

Du haut du Salève, on peut observer la pression urbaine qui s'étend en dehors du canton de Genève. Parce que les communes du canton ne construisent pas suffisament de logements pour leur croissance démographique, la ville se développe dans le Genevois français et dans le canton de Vaud.

Nous nous retrouvons avec une situation ubuesque dans laquelle la campagne genevoise est située entre le centre ville et la périphérie urbaine du Genevois. Cette situation nous enferme tous dans des problèmes de circulation et d'urbanisation irrésolubles. 

Si les communes frontalières suisses ne veulent plus subir tant de circulation, elles devront s'assurer que leurs propres habitants ne soient plus obligés d'aller se loger toujours plus loin. Elles doivent construire suffisament de logements pour leurs habitants. Le besoin en logements supplémentaires est de l'ordre de 2% par an. Dans le canton de Genève en moyenne seulement 1% de logements supplémentaires ont été construits sur les 20 dernières années.

A l'opposé les communes frontalières françaises subissent une pression immobilière à marche forcée. A Saint Julien en Genevois ce sont 3% de logements supplémentaires par an qui ont été construits en moyenne sur les 6 dernières années. Cette urbanisation accélérée nuit autant à la qualité de vie des Saint Juliennois que les problèmes de circulation nuisent à la qualité de vie des habitants de Perly Certoux.

Pour préserver la qualité de vie dans le Genevois franco-suisse, nous devrons veiller à ce que le besoin de logements soit assumé équitablement dans toutes les communes du Genevois et veiller également à ce que la Haute Savoie crée aussi des emplois. Lorsque des emplois seront créés dans le Genevois français et que des logements seront construits dans le Genevois suisse, alors la pression sur la circulation et l'immobilier ralentira et nous pourrons alors préserver notre qualité de vie.


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jeudi, 04 janvier 2007

Le devoir de construire des logements

medium_affichage_et_tractage_au_perrier_016.jpgDormez braves gens.. puisque les SDF occupent l'actualité depuis 3 semaines, Chirac a décidé d'instaurer un droit au logement. Il faut vraiment se moquer des Français pour croire à une telle stupidité.

 En premier lieu il est stupide de constater qu'il faut créer une image médiatique avec des tentes pour que la situation catastrophique du logement deviennent une priorité. Quand cessera-t'on de gérer notre pays dans l'urgence médiatique ? L'action politique doit se faire sur le long terme. Est-ce que la crise du logement qui doit être traité sur la durée sera encore à l'ordre du jour des soucis du Gouvernement dans 3 semaines lorsque les rédacteurs en chef se seront emparé d'un autre sujet pour vendre leurs journaux ? Ces méthodes de travail politique sont choquantes.

Mais ce qu'il y a d'encore plus choquant c'est à quel point on prend les Français pour des imbéciles. Personne ne croit un instant que de décréter le droit au logement aura un impact sur la construction de logements. On peut décréter tous les droits qu'on veut, la réalité c'est que nous ne construisons pas assez de logements par rapport à nos besoins. Nos besoins sont en hausse d'une part à cause de la croissance démographique mais aussi en raison de la séparation des familles. Ils sont particulièrement en hausse dans notre région où viennent travailler de nombreux jeunes couples tels Mathieu et Lucie.

Pour construire des logements il faut des terrains constructibles (en hauteur ou en largeur), il faut densifier les zones déjà urbanisées, il faut accepter que se construise des habitations autour de chez soi, il faut réduire les coûts administratifs de la construction, il faut veiller à réduire chacun des coûts qui entre en ligne de compte dans la construction... tout en veillant aussi à préserver les espaces naturels et agricoles. Il faut aussi des investisseurs. Il faut également mieux gérer le parc HLM : comment peut-on tolérer que tant d'habitations à loyer modéré soit occupées par des gens qui ne remplissent plus les conditions nécessaires à l'obtention d'un logement social. Nous ne pourrons avoir un système de protection social efficace que si nous luttons sévèrement contre les abus.

Résoudre la crise du logement est un travail de longue haleine, bien plus sérieux et bien plus long que la signature d'un décret sur le droit au logement. Personne n'est dupe... même les "clients" des médias qui en font leur gros titres.

 A ce sujet je vous recommande la lecture de l'arcticle d'Eric Le Boucher dans le Monde : "le droit au sérieux opposable"