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mercredi, 07 avril 2010

De la frontière nationale à la frontière sociale

Dans le Genevois franco suisse la frontière historiquement séparait les habitants français des habitants helvétiques. Cette réalité est de moins en moins correcte. D'une part parce qu'il y a maintenant plusieurs dizaines de milliers de citoyens suisses installés dans le Genevois français, d'autre part il y a environ 40 000 citoyens français installés dans le canton de Genève, mais aussi parce que la proportion de bi-nationaux ne peut qu'augmenter : la binationalité s'acquiert à chaque génération et se perd peu. Elle s'acquiert par les mariages mixtes mais aussi de plus en plus par l'installation pendant 10 ans de l'autre côté de la frontière. Il y a déjà 15% de binationaux dans notre agglomération. Ils seront majoritaires dans deux ou trois générations. La frontière sépare de moins en moins les habitants français des habitants suisses du Genevois.

Elle risque bien en revanche de séparer bientôt ceux qui ont les moyens d'échapper à l'enfer des transports de ceux qui n'en ont pas les moyens. La crise de la mobilité s'aggrave chaque jour. Chaque jour, les files de voitures atteignent des routes de campagne jusque là épargnées. Les obstacles imaginés par les communes pour éviter le traffic de transit sont aussi dérisoires que des digues au milieu de la mer. Les lève-tôt et les lève-tard n'échappent plus aux engorgements des transports.

Cette crise de la mobilité qui s'aggrave va limiter le bassin d'emploi de Genève. Le nombre de travailleurs qualifiés qui sont insallés à 35 minutes du canton se reduit de manière exponentielle à mesure que les engorgements s'aggravent. Cela va commencer à poser de sérieux problèmes de recrutement pour les entreprises genevoises. Dans le Genevois français les chefs d'entreprises ont constaté la fin de l'hémoragie de leurs salariés vers Genève. Ces derniers préfèrent rentrer dans leur région d'origine lorsqu'ils prennent conscience du coût de la vie et qu'ils constatent que le pouvoir d'achat des salaires genevois ne vaut pas le sacrifice de tels temps de transport.

Cela a une seconde conséquence : la ségrégation sociale par le temps de transport. Comme dans de nombreuses villes, les plus aisés achetaient des maisons au vert. C'est ainsi par exemple que dans le Genevois français on constate encore que les Genevois sont beaucoup plus nombreux à acheter des maisons que des appartements.

Au rythme actuel auquel Genève fait venir des salariés et les installent loin des réseaux de transport, dans 5 ans ce sont environ 15 000 voitures supplémentaires qui encombreront les routes du Genevois franco suisse. Avec 15 000 voitures supplémentaires en 2015, l'enfer actuel de la circulation ressemblera au doux paradis des cartes postales en sépia.

Au fur et à mesure que les engorgements s'aggravent le phénomène inverse commence à se produire : les plus fortunés échappent à l'enfer des transports et s'installent au centre ville, à proximité ou juste à côté des transports rapides (CEVA demain). Ils économisent ainsi jusqu'à une heure par jour. Ce faisant ils aggravent la crise du logement au centre de l'agglomération et contraignent les ménages les plus modestes et les jeunes à quitter le centre et subir des temps de transport toujours plus importants. Ce retour vers le centre ville a déjà commencé selon le bilan de l'observatoire statistique transfrontalier. En nombre, il ne compense pas le flux inverse.. et ne le fera jamais faute de nouveaux logements au coeur de l'agglomération.

Si les incohérences entre la politique économique et la politique du logement à Genève se poursuivent, elles aggraveront les problèmes de mobilité et conduiront à faire de la frontière une frontière sociale. Cette ségrégation sociale s'observent dans de nombreuses grandes villes dont les jeunes ménages ont déserté le centre ville.

Ces dérives peuvent être stoppées par une politique économique plus durable qui maitrise la croissance démographique et permette de l'accompagner des infrastructures nécessaires au maintien de la qualité de vie de tous. Il suffit pour celà de mettre un terme à l'incohérence entre la politique économique qui fait venir 10 000 personnes par an et la politique du logement qui n'a permis la construction que de 1230 logements en 2009.

mercredi, 17 mars 2010

Le Genevois autre grand perdant des élections régionales

Les listes pour le second tour sont désormais connues. Au vu des résultats du premier tour c’est la liste conduite par Sylvie Gillet de Thorey qui pourra compter sur la prime majoritaire d’un quart des sièges. Les résultats de dimanche ne feront varié que d’un ou deux sièges la composition de la délégation de Haute-Savoie au Conseil Régional. Selon le résultat de dimanche en Haute-Savoie c’est l’élection de Sylvie Touleron (Front de Gauche), Bernard Bachasson (Europe Ecologie), Marie Favre (FN) ou François-Eric Carbonnel (UMP) ou Virginie Muller (UMP) qui sera en jeu.

 

Une chose est sure : le Genevois ne sera pratiquement pas représenté au Conseil Régional. C’est inquiétant alors que tout le monde s’accorde à reconnaître que le Genevois est la seconde plus grande agglomération de Rhône-Alpes. Notre territoire ne pourra compter que sur le seul Maire d’Annemasse pour expliquer aux 156 autres Conseillers régionaux les enjeux bien spécifiques de pénurie de logement, de rééquilibrage des emplois, d’accès à la sante, de rééquilibre des efforts de formation et d’engorgement des transports de notre territoire frontalier. Les autres élus ont montré leur méconnaissance des enjeux du Genevois.

Composition probable de la délégation de Haute-Savoie au Conseil Régional :


Sylvie Gillet de Thorey (PS)
Alain Coulombel (EE)
Claude Comet (EE)
Christian Dupessey (PS)
Claire Donzel (PS)
Gérard Perrissin-Fabert (PRG)
Jeannie Tremblay (EE)
Noël Communod (EE-MRS)
Nicole Billet (EE)
Jean-Paul Moille (PS)
Sylvie Touleron (FG)???
Bernard Bachasson (EE) ???
Dominique Martin (FN)
Marie Favre (FN) ????
Jean-Claude Carle (UMP)
Sophie Dion (UMP)
Eric Fournier
Annabelle André-Laurent (UMP)
François-Eric Carbonnel (UMP) ???
Virginie Muller (UMP) ????

jeudi, 08 octobre 2009

Page 'Opinion' dans la Tribune de Genève

La Tribune de Genève a publié ce jour en page 13 un de mes textes intitulé "Genevois, vos enfants ont besoin d'un logement". Je vous invite à le lire.

Genevois vos enfants ont besoin d'un logement.pdf

L'ancienne génération d'élus de France et de Suisse a pour coutume de ne pas intervenir dans le débat politique de l'autre côté de la frontière. Une telle attitude conduit à enfermer le débat d'agglomération dans les réunions privées d'élus. Elle est vouée à l'échec. Tôt ou tard les électeurs français parfois et les électeurs Genevois souvent devront confirmer les décisions sur les transports, le logement et l'emploi. Cela commencera le 29 novembre avec le vote sur le CEVA. Le débat sur l'avenir de l'agglomération doit être un débat entre électeurs par l'intermédiaire de leurs porte paroles. Cela est d'autant plus nécessaire que l'on constate dans cette campagne que certains candidats au Grand Conseil n'ont pas le courage d'expliquer au Genevois qu'il n'est pas possible de continuer d'avoir des enfants sans construire de logements, il n'est pas possible de continuer de divorcer et de vivre seul sans construire plus de logements, il n'est pas possible de faire venir plus d'un millier de cadres internationaux par an à coup d'exonérations fiscales sans construire de logements. Puisque certains de nos interlocuteurs ne tiennent pas leurs engagements nous devons nous adresser directement à leur patron : l'électeur Genevois et tout particulièrement les très nombreux Genevois qui subissent aussi la crise du logement.

L'ancienne génération estime que chacun doit s'occuper de ses affaires de part et d'autre de la frontière - comme on l'a fait depuis 30 ans avec les conséquences qu'on observe aujourd'hui-... ils oublient que les affaires du Genevois français et du Genevois suisse... sont les affaires du Genevois tout court. Ce sont les mêmes. La crise du logement à Genève à des conséquences dramatiques sur la qualité de vie dans le Genevois français. Une majorité des professeurs des collèges de Saint Julien demandent leur mutation chaque année car ils n'ont plus les moyens de vivre dans le Genevois... un tiers l'obtienne ! L'hôpital a du mal à recruter. Les entreprises du Genevois ne peuvent travailler à leur développement, trop occupées à recruter sans cesse des salariés qui n'arrivent pas à se loger correctement. Les caissières, les électriciens, les maçons dont notre communauté a besoin sont contraints soit de travailler en Suisse ou d'aller vivre à 100 km d'ici. Les politiques Genevoises nous concernent. Nous devons y contribuer en participant au débat plutôt que de se contenter d'en gérer les conséquences sur nos vies quotidiennes. Puisque nous vivons aussi dans le Genevois depuis longtemps et pour longtemps, nous avons à ce sujet au moins autant de légitimité qu'un très respectable Glaronais de passage.

Ces anciennes moeurs ont commencé à changer lors des dernières élections municipales : Patrice Mugny, Robert Cramer, François Longchamp et Manuel Tornare ont soutenu des candidats aux municipales à Annemasse, Gaillard et Saint Julien. C'était bien. Certains élus français qui ont été soutenu par des élus Genevois estiment que ces interventions doivent se faire à sens unique. Ils ont tort : elles doivent avoir lieu dans les deux sens. Les élus du Genevois suisse devraient d'ailleurs plus interpeller les élus du Genevois français sur notre incapacité à créer des emplois pour les jeunes et pour les seniors en particulier. Ils devraient nous interpeller sur notre dépendance économique croissante vis à vis du canton.

Il revient aux électeurs français et suisses de s'approprier désormais le débat sur l'avenir de notre agglomération.

jeudi, 24 mai 2007

Journal de campagne des législatives 4ième circonscription de Haute Savoie

Je mets à votre disposition ci-dessous notre journal de campagne pour les élections législatives sur la 4ième circonscription de Haute Savoie (Annemasse, La Roche sur Foron, Reignier, St Julien en Genevois). Vous pouvez le faire suivre à des électeurs de notre circonscription.

Journal de campagne.pdf 

17:20 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (18) | |  Facebook | |  Imprimer | |

lundi, 21 mai 2007

Toujours sur le terrain dans la 4ième circonscription de Haute Savoie

Je continue mon long et patient travail de terrain. Je crois que lorsqu'on veut servir les gens il faut d'abord aller à leur rencontre, les connaître, les écouter et dialoguer avec eux.

Je suis allé sur le marché d'Annemasse vendredi, pas simplement pour faire mes courses mais pour dialoguer avec les gens que j'y ai rencontré. Me présenter, expliquer les idées que je défends dans cette campagne mais surtout écouter. J'explique qu'il me semble qu'il ne sert à rien d'avoir des députés qui disent toujours OUI ou toujours NON au Gouvernement sinon il vaut mieux les remplacer par des robots ça coûte moins cher.

J'énonce mes engagements :

  • le mandat unique contrairement aux 85% de députés sortants qui cumulent des mandats, touchent leurs indémnités et désertent les bancs de l'Assemblée nationale -le député sortant était classé en 253ième position par l'Express pour ses interventions publiques.
  • Les comptes rendus mensuels pour écouter les citoyens sur les sujets qui seront abordés et rendre des comptes chaque mois sur mes actions.
  • Le vote en conscience selon ce que j'ai entendu sur le terrain plutôt que selon des consignes partisanes pour s'assurer que les lois élaborées par les ministères soient en lien avec la réalité locale.

Samedi matin, j'ai notamment rencontré un jeune du Perrier qui travail dans le batiment. En raison de son activité il ne peut avoir que des contrats à la semaine ou pour 15 jours. Il vit dans sa voiture. Tente tant bien que mal de garder le moral. Le problème du logement est dramatique. Il est temps d'agir vigoureusement pour rattraper le retard accumulé depuis maintenant trop longtemps dans le domaine du logement et des transports.

Je suis satisfait par la diversité politique et sociale du Gouvernement. Content de voir que l'idée de rassemblement que l'on défendait dans la campagne envers et contre tout a inspiré le Premier ministre dans l'élaboration de son Gouvernement. Ce rassemblement n'aura de sens que s'il s'accompagne d'un rassemblement similaire à l'Assemblée nationale. Ce discours de rassemblement de l'UMP et les propos du PS sur la nécessaire représentation de la diversité politique m'encouragent : si les candidats du PS et de l'UMP mettent leur actes en accords avec leurs paroles j'en déduis logiquement que les uns et les autres se désisteront vite en faveur de ma candidature de rassemblement et de représentation de la diversité politique. Leurs actes seront ils en accord avec leurs paroles ?

Dimanche nous étions à la sortie d'un supermarché. L'accueil est toujours excellent. Les gens que je rencontre souhaitent avoir un député à leur service pour régler le problème de l'emploi en France et les problèmes de logement et de transport dans notre région. Ils n'ont pas besoin d'un petit soldat aux ordres qui vote toujours oui ou toujours non selon la consigne qu'on lui donne.. et qui ne va même plus voter au bout de quelques mois, lassé de ne pouvoir rien dire ni faire.

Je suis aussi allé à un match de foot à St Julien en Genevois. Au delà des rencontres et des discussions que j'ai pu y faire j'ai observé quelques enseignements pour cette campagne : avant d'entrer sur le terrain les joueurs se souhaitent un "bon match", cela m'a rappelé que de la même manière à chaque fois que je croise mes concurrents nous nous souhaitons une bonne campagne. L'entraîneur a souhaité aux joueurs de prendre du plaisir. Dans cette campagne, quel que soit le stress, l'intensité des échanges et la rapidité de tout, je veille à chaque fois à prendre le plaisir d'écouter et d'échanger avec les gens que je rencontre. Chaque échange est pour moi une occasion d'apprendre. Lorsque l'une des deux équipes a marqué un but, l'entraîneur leur a dit "c'est maintenant que ça commence", je crois qu'en politique c'est pareil : quels ques soient les succès il faut toujours garder l'humilité de servir. Chaque campagne n'est qu'un nouveau commencement. Enfin, à plusieurs reprises les joueurs se rappelaient les uns aux autres "on reste dans le match" pour ne pas perdre leur concentration suite à une frustration ou une faute. En politique on observe souvent des partis ou des candidats s'affronter les uns contre les autres (et ça m'arrive aussi de temps à autres), en perdant de vue que leur seule mission c'est de servir les électeurs.

13:30 Publié dans L'engagement | Commentaires (13) | |  Facebook | |  Imprimer | |

jeudi, 17 mai 2007

Bandeau à votre disposition

Je mets ci dessous à disposition des blogueurs et internautes un bandeau que vous pouvez mettre sur votre blog ou votre site au cours des prochaines semaines.

medium_Antoine_Vielliard_Antoine_Vielliard_UDF_Mouvement_democrate.jpg
Voilà le texte à ajouter dans vos pages HTML :

 <a href="http://www.vive-saint-julien-en-genevois.fr/" target="_blank"><img src="http://www.md74.fr/bandeau-candidats-legislatives/antoine..." border="0" alt="antoine vielliard"></a>

23:05 Publié dans L'engagement | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |

dimanche, 13 mai 2007

L'information, la désinformation et le Dauphiné Libéré

J'ai tenu mercredi dernier une conférence de presse à l'occasion de l'inauguration de ma permanence électorale et pour présenter ma suppléante Catherine Casimir. A cette occasion, j'ai expliqué mes conceptions de la démocratie, mes projets pour notre territoire.

Une journaliste m'a posé la question : "En cas de triangulaire, vous désisterez vous pour Claude Birraux ?" J'ai répondu qu'il y a trois grandes forces politiques dans le pays. Que le meilleur gagne dans chaque circonscription. Il reviendra à chaque mouvement politique de prendre ses responsabilités le soir du premier tour. Nous verrons alors si l'UMP est réellement fidèle à sa volonté de rassemblement et si le PS est sincère dans sa volonté de représentation de la diversité politique du pays et dans sa volonté d'accorder plus de pouvoirs au Parlement. Pour ma part il est hors de question de me désister en faveur de Claude Birraux (UMP), pas plus que d'Ali Harabi (PS). D'une part parce que je compte me battre pour être au second tour, et d'autre part parce que dans cette élection je défendrai mes convictions européennes, libérales et sociales jusqu'au bout. Jusqu'au bout je défendrai l'idée selon laquelle nous avons besoin d'un vrai Parlement fort en France pour représenter les citoyens face au pouvoir : si c'est pour avoir des Députés qui votent toujours OUI comme le font les députés UMP ou toujours NON comme le font les députés PS alors nous pouvons tout de suite supprimer le Parlement, nous contenter d'une simple élection présidentielle et cesser d'appeler ce pays une démocratie.

Le compte rendu de ce point presse dans le Dauphiné Libéré était extrêmement ambigu puisqu'il ne faisait mention que de la réponse à la question de la journaliste "je ne me désisterai pas pour Claude Birraux (UMP)", faisant apparaître un point de vue tout à fait unilatéral. En changeant l'ordre des phrases, la retranscription peut être interprétée à un contre sens.

Réaffirmons à nouveau clairement : si l'UDF Mouvement Démocrate s'est affranchie du carcan des alliances compromettantes avec la droite dure ce n'est certainement pas pour plonger dans le carcan d'alliances avec une gauche qui ne sait toujours pas si elle est antilibérale ou socialdémocrate. Il y a d'excellentes idées à droite et à gauche, mais c'est en hommes libres et autonomes que nous comptons soutenir les bonnes idées d'où qu'elles viennent. Je rejette le concept même de majorité ou d'opposition. Je préfère voter en conscience avec mes valeurs et mon bon sens plutôt qu'avec des consignes de votes sectaires et partisanes. La seule majorité que je compte servir comme député ce sont les intérêts de la majorité du peuple souverain : l'intérêt général.

L'article ne fait nullement mention de mes propositions. A coté figure un long article sur le bilan et les propositions locales de Claude Birraux (UMP). L'article fait preuve d'un sens critique limité puisqu'il précise que Claude Birraux (UMP) est député de la 4ième circonscription depuis 1988 : petite coquetterie qui si elle est techniquement exacte vise assez maladroitement à cacher le fait que notre Député exerce ce mandat parlementaire depuis 1978 et se présente pour un 8ième mandat. Longévité exceptionnelle qui aurait semblé archaïque même en ex Union Soviétique.

Le Dauphiné n'est pas à sa première approximation dans la retranscription de la propagande officielle. On avait déjà lu en octobre dernier un compte rendu d'un communiqué de presse du Député qui affirmait fièrement que le classement de l'Express le classait en 80ième position des députés les plus actifs alors qu'il figurait en réalité en 223ième position. Nouvelle coquetterie de notre Député qui pour cacher ce piètre classement avait simplement compté tous les députés ex-aequo comme un seul et unique rang. Un peu comme si en ayant 0 sur 20 un élève estimait qu'il était forcément le 20ième de sa classe. On attend d'un journaliste qu'il vérifie son information. Si les lecteurs achètent le Dauphiné "Libéré" c'est pour s'informer pas se désinformer. Je connais le manque de moyens des rédactions et les lignes "éditoriales" dictées par les rédacteurs en chef pour ménager ses sources et ses revenus. Mais celà n'excuse pas de telles approximations.

Il est vrai que le Dauphiné reçoit beaucoup de ses informations d'élus dont beaucoup sont proches de l'UMP. Mais par respect pour ses lecteurs, le journal devrait faire preuve d'un peu plus de sens critique lorsqu'un sortant tente de cacher les carences du renouvellement politique en France par un fait technique sans intérêt. Et lorsqu'il y a si peu d'espace pour traiter de la campagne, veiller à ce que les comptes rendus ne soient pas ambigües.

Nous avons besoin dans notre pays d'un peu plus de pluralité politique mais aussi d'un peu plus de pluralité médiatique... et de beaucoup plus de rigueur intellectuelle tant dans les médias qu'au Parlement.

17:35 Publié dans Citoyenneté | Commentaires (27) | |  Facebook | |  Imprimer | |

samedi, 12 mai 2007

Soutenir les bons budgets seulement

La dette de la France et les engagements de l'Etat s'élèvent à 80 000 euros par ménage. Ceci alors que l'Etat a réduit ses investissements au strict minimum.

Pour donner une image de ce que cela signifie, c'est un peu comme si vos parents contractaient un emprunt immobilier, dépensaient l'argent sans acheter d'appartement, puis après avoir tout dépensé, revenaient vous voir en vous demandant de rembourser leur emprunt. Si vos parents vous faisaient cela, il est probable que vous ne leur adresseriez plus la parole. Et bien c'est ce qu'ont fait les Députés actuels depuis 30 ans. Et ils méritent qu'on ne leur adresse plus la parole.

Depuis 30 ans, les Députés n'ont JAMAIS voté un seul budget à l'équilibre. Ils comptaient sur la croissance pour rembourser de telles dettes. Mais la croissance exceptionnelle n'est jamais venue.

Cette situation est tout à fait immorale. Les jeunes générations ne se rendent pas encore compte de l'Etat des finances publiques et de ce qu'ils devront assumer comme charges pour les décennies à venir. Le remboursement de la dette devient le premier budget de l'Etat. Tout l'impôt sur le revenu lui est consacré. Lorsqu'on ajoute le chômage de masse, le coût de l'immobilier, le doublement des temps de transport et l'absence de financement des retraites on commence à comprendre que nous sommes entrain de condamner les futurs Français à une forme d'esclavage durable.

Je crois que les Parlementaires ont une lourde responsabilité dans ce bilan. Ils auraient dû un peu moins cumuler de mandats et un peu plus contrôler les dépenses de l'Etat. Ils auraient dû être un peu moins aux ordres de leur appareil partisan et exiger du pouvoir un peu plus de rigueur dans la dépense. Ils auraient dû un peu moins défendre le pouvoir et un peu mieux défendre les intérêts des Français auprès des cabinets ministériels.

Le Député de la circonscription élu depuis 1978, n'a pas non plus voté un seul budget à l'équilibre de toute sa trop longue carrière de Parlementaire.

Je prends moi l'engagement de ne voter que des budgets à l'équilibre sur les dépenses de fonctionnement. Il me semble qu'il s'agit là d'une question de morale et d'éthique vis à vis des générations futures. Je souhaite que les électeurs de cette circonscription puissent avoir la fierté de regarder en face leurs enfants sans honte car ils n'auront pas élu un Parlementaire qui aura aggravé cette dette.

A ce titre, et à d'autres, je ne peux donc pas signer la Charte de la Majorité Présidentielle car cette charte stipule que les Députés devront voter TOUS les budgets mêmes s'ils restent déficitaires comme les budgets de la précédente législature.

Je voterai les bons budgets mais au nom de l'intérêt des Français et de la cohésion des générations je refuserai d'apporter mon soutien aux budgets qui seront déficitaires.

07:55 Publié dans Dette publique | Commentaires (7) | |  Facebook | |  Imprimer | |

vendredi, 11 mai 2007

Pour des institutions indépendantes vraiment indépendantes

Dans cette campagne je défends également l'idée selon laquelle notre République ne doit pas être la République d'un clan. Il y a un certain nombre d'institutions qui doivent être indépendantes de tout pouvoir. C'est le cas du Conseil Constitutionnel, du CSA, du Conseil de la Magistrature par exemple. Nous proposons aussi que le Garde des Sceaux soit une personnalité indépendante qui n'appartienne pas à un mouvement politique.

Pour cela nous proposons que la nomination des membres de ces institutions indépendantes soient approuvées par le Parlement à une majorité des deux tiers afin de garantir une réelle indépendance.

Il est important que les décisions de ces institutions soient au dessus de tout soupçon et soient acceptées par tous.

Ce n'est pas le cas actuellement. Les membres de ces institutions sont pour la plupart connues pour leur proximité avec le pouvoir en place.

Le CSA vient de publier les règles de répartition de temps de parole pour les élections législatives, et dans sa grande indépendance a jugé qu'il était "équitable" que l'UDF qui a pourtant réunit 18,55% des suffrages il y a 3 semaines ne dispose que de 10% du temps de parole ! 8,55% de différence c'est le coup de griffe porté à un temps de parole équitable et démocratique.

Beaucoup de gens qui ne partagent pas les points de vue exprimés par l'UDF-Mouvement démocrate jugent néanmoins qu'il est juste que le temps de parole soit réparti équitablement.

Il est souhaitable que des Parlementaires plus indépendants qui refusent de dire "oui" à tout autant que de dire "non" à tout soient les garants de l'indépendance des institutions indépendantes de la République. Les Français ont besoin de députés qui les défendent auprès du pouvoir pas de soldats aux ordres d'une majorité ou d'une opposition.

18:55 Publié dans Politique nationale | Commentaires (0) | |  Facebook | |  Imprimer | |

Défendre les Français devant le pouvoir plutôt que le pouvoir devant les Français

medium_2007-05-10_Conseil_National_Mutualite_007.jpgNous avons fondé hier le Mouvement démocrate à l'occasion du Conseil National de l'UDF à la Mutualité.

Avec Jean Lassale sur cette photo, je soutiens cette initiative car je revendique que le député doit être au service des gens plutôt que de logiques partisanes. Il y a de multiples raisons pour laquelle on vote pour un candidat aux élections Présidentielles, il y a parfois le rejet de l'autre candidat du second tour, il y a plus souvent l'adhésion à la plupart des idées du programme. En revanche, sur le terrain la plupart des électeurs que j'ai rencontré n'adhéraient pas à toutes les propositions du candidat pour lequel ils ont voté.

En ce qui concerne le Président élu, certains électeurs ne sont pas d'accord d'augmenter de réduire les impôts tant que le budget sera déficitaire, d'autres électeurs ne sont pas d'accord que le Traité Constitutionnel rejeté par Référendum soit adopté par le Parlement. Ces électeurs là auront besoin de Parlementaires indépendants, libre de toute consigne de vote et qui ne disent pas TOUJOURS oui. Seuls les candidats de l'UDF Mouvement Démocrate pourront avoir la liberté de soutenir et de rejeter les projets de loi selon qu'ils servent les intérêts des Français.

D'autres électeurs encore souhaitent s'assurer que les promesses seront tenus. Les promesses ont été nombreuses durant cette campagne. Je pense en particulier à la promesse prise par Nicolas Sakozy sur la proportionnelle afin de s'assurer que tous les grands courants de pensée en France sont représentés.. et pas seulement les 56% de Français qui ont voté pour le PS et l'UMP le 22 avril.

Contrairement aux candidats du PS, les candidats du Mouvement Démocrate ne feront pas d'opposition systématique. Ils soutiendront les aspects économiques du programme et la volonté de réforme.

Contrairement aux candidats de l'UMP, les candidats du Mouvement Démocrate n'accorderons pas un soutien aveugle. nous jugerons sur pièce.

Par notre refus du sectarisme partisan, par nos candidats de renouveau face aux 450 députés sortants présentés par l'UMP et le PS, nous contribuerons au renouvellement des idées et des méthodes et en particulier nous mettrons fin aux pugilats des séances de questions au gouvernement

Nous avons besoin de Députés independant car le pouvoir n'a pas besoin d'être défendu devant les Français, mais nous avons plutôt besoin de défendre les Français devant le pouvoir.

09:00 Publié dans Politique nationale | Commentaires (3) | |  Facebook | |  Imprimer | |