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lundi, 26 mai 2008

Merci à Arnaud Montebourg !

La réforme des institutions qui est en discussion devant le Parlement n'est pas à la hauteur des enjeux. On y trouve de très nombreuses imperfections sur le contrôle des nominations. Rien qui permette d'améliorer la représentativité sociologique et politique des institutions prétenduement représentatives de la République. On n'y trouve rien contre le cumul des mandats, fléau de la vie politique Française qui fait que les Parlementaires sont toujours absents comme l'a encore une fois prouvé le vote sur les OGM la semaine dernière. L'interdiction des déficits n'y est hérigé que comme principe et pas comme règle. Rien pour mettre un terme à la collusion des pouvoirs médiatiques, économiques et politiques qui conduit à limiter l'accès à une information libre.

Si cette réforme est adoptée elle ne changera pas la nature monarchique de notre République qui pourtant à fait la preuve de son échec depuis 30 ans. Mais c'est malgré tout une avancée.

La limitation de l'utilisation du 49.3, la plus grande maîtrise par le Parlement de son ordre du jour ou encore la discussion du texte élaboré par les commissions plutôt que par le Gouvernement contribueront à renforcer les pouvoirs du Parlement. Ces modifications contribueront à remettre les citoyens au centre du débat politique au travers de leurs députés.

Pour celà, il faudra que les Députés fassent la preuve qu'ils sont capable d'assumer ce pouvoir. Il faudra des députés qui soient capables de voter en conscience selon les intérêts des Français plutôt qu'aux ordres selon les intérêts des partis : les votes libres d'une poignée de député UMP sur les OGM et PS sur la modification de la constitution sont de bons signes mais trop rares. Il faudra que les députés soient plus présents et plus actifs.

Arnaud Montebourg a montré l'exemple. Je ne partage pas ses idées politiques, mais j'admire la persévérance d'un homme qui a imposé le débat sur les institutions. Nous ne sommes pas encore à la 6ième république, mais à force d'argumenter la nécessité d'un accroissement des pouvoirs du Parlement s'est finalement imposé à tous d'abord au PS, puis à l'UDF et enfin à l'UMP. Voilà un Député qui faisait son travail -avant qu'il ne commence à cumuler les mandats il y a deux mois-.

Cette modification si elle est adoptée ne sera qu'une première étape. Il faudra encore profondément améliorer le fonctionnement de la République pour la rendre plus juste, plus efficace, plus représentative et plus transparente. Mais c'est une modification qui va dans la bonne direction.

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dimanche, 12 novembre 2006

La 6ième République : la République de la responsabilité

Beaucoup de mouvements politiques font le diagnostic que la 5ième République ne fonctionne plus. Les 5 années qui s'achèvent l'ont prouvé. L'UMP dispose d'une majorité écrasante à l'Assemblée Nationale et de la plupart des pouvoirs, mais s'est révélée incapable de réduire les déficits publics, de garantir l'avenir des retraites ou de notre système de protection social. Les institutions ont perdu tant de légitimité que la décision du Gouvernement de supprimer un jour férié n'est pas vraiment suivi d'effets : on l'observe dans nos communes du Genevois Haut Savoyard.

Tout le monde s'accorde aussi sur le fait que le Parlement doit être revalorisé. Il doit être mis un terme à la dérive du cumul des mandats. Le Parlement doit être plus représentatif de la diversité politique et sociologique de la France. Mais les points d'accords s'arrètent là.

Il me semble que le principe le plus important c'est le principe de responsabilité. Tous les gouvernants doivent être responsable. Le Président doit répondre de ses actes. On ne peut accepter que le chef de l'Etat continue de s'isoler dans sa tour d'ivoire sans rendre de comptes réguliers au Peuple souverain. La responsabilité du Gouvernement doit être engagée dans ses actions au travers d'un vrai contrôle du Parlement. Les Parlementaires doivent rendre plus souvent des comptes de leur action de représentation du peuple dans les institutions. Les Juges également doivent être responsables de leurs décisions.

Je crois qu'il ne s'agit pas de la 6ième République ou de la 5ième bis, mais bien de la République de la Responsabilité.

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