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57% de OUI aux Cherpines : un espoir pour tous les Genevois

A ma connaissance, pour la première fois dans l'histoire de notre agglomération les électeurs genevois ont approuvé massivement le déclassement de terrains agricoles pour construire 3000 logements. Les Genevois de l'étranger -dont une bonne partie réside dans le Genevois français- l'ont approuvé à près de 60% !

Il s'agit de seulement 3000 logements sur les 50 000 nécessaires pour les 20 prochaines années.. et par rapport aux dizaines de milliers de logements de retard accumulés. Pas grand chose en soi. Pourtant l'ampleur du score peut permettre à tous les défenseurs du projet d'agglomération de nourir quelques espoirs sur la résorbtion de la pénurie de logements au coeur de notre agglomération : les responsables politiques de tous les partis savent désormais l'ampleur de la volonté populaire sur la construction de logement. Les sanctions politiques seront lourdes pour ceux qui continueront à s'opposer aux logements : les libéraux dans les communes résidentielles, les socialistes en ville, les verts partout. Plus personnes ne pourra prétendre que les oppositions se font au nom de la démocratie directe.. car il est désormais manifeste que ces oppositions se font contre la volonté souveraine des électeurs.

Le recours contre le projet des Cherpines aura retardé le projet d'une année. 12 mois durant lesquelles 3000 familles seront privées de logements au nom d'égoîsmes individuels et de stratégies partisanes de la part de l'UDC et des Verts.

Bien sûr il reste beaucoup à faire aux autorités genevoises : améliorer le projet, accélérer les autres, apporter enfin une réponse à la question de la péréquation intercommunale pour favoriser les communes vertueuses et sanctionner les "vicieuses". Il reste surtout aux responsables politiques appartenant à la génération des Genevois bien logés d'assumer leur responsabilité, de prendre à bras le corps cette préoccupation majeure du logement et ses conséquences sur le pouvoir d'achat et la mobilité. Il reste à une génération de responsables politiques de s'engager fortement pour le logement.

Ce OUI massif doit nous engager à poursuivre le projet d'agglomération pour notre intérêt commun.

PS : J'ai une profonde admiration pour Serge Dal Busco, Conseiller Administratif PDC de Bernex, qui parmi les innombrables arguments en faveur du vote des Cherpines a mentionné aussi l'intérêt régional : un courage et une vision politique digne d'un homme d'Etat et qui tranche avec le silence de trop d'élus centristes qui ménage la chêvre et le choux plutôt que de prendre à bras le corps ce problème genevois à la source de tous les autres. La stature d'homme d'Etat de Serge Dal Busco tranche avec le silence gêné de Robert Cramer pourtant à l'initiative du projet d'agglomeration.

Dans la série homme d'état, Laurent Seydoux, Vert Libéral, est aussi remarquable : il faut être courageux pour un élu municipal de défendre un tel projet de logements dans une commune qui a déjà largement été à la hauteur de ses responsabilités. Un courage renouvelé après les élections administratives par une campagne forte. La majorité politique du moment dans la commune de Plan les Ouates lui donne tort.. l'avenir lui donnera raison. Un courage qui tranche avec la majorité des élus municipaux du canton qui flatte les égoïsmes locaux au détriment de l'intérêt général du canton et de la région. Un courage qui tranche avec le silence de Robert Cramer !

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dimanche, 15 mai 2011 | Lien permanent

Les Cherpines : trop ou pas assez de garanties pour les communes ?

L'opposition des Verts sur les Cherpines se fondait sur l'argument principal suivant : quant à déclasser des terres agricoles autant construire plus de logements et moins de zones d'activité et d'espaces sportifs.

Dans la procédure genevoise, les communes ont un pouvoir de blocage exorbitant qui conduit le canton à des concessions pas moins exorbitantes. C'est avec ce pouvoir de blocage que Thônex s'oppose aux communaux d'Ambilly avec succès depuis maintenant 40 ans. C'est aussi ce pouvoir de blocage qui a conduit le canton à concéder autant d'espaces d'activité et de sport aux communes dans le projet des Cherpines.

J'ai été surpris de voir les Verts se féliciter de la majorité de NON aux Cherpines dans les communes concernées le soir du vote : on peut penser que les habitants des communes concernées n'ont pas voté NON pour exiger une plus grande densité comme les Verts mais plutôt qu'ils ne souhaitent pas d'urbanisation dans leur commune ! Manifestement le NON dans les communes concernées appelle pour l'avenir à des concessions encore plus importante au détriment de l'argumentation des Verts.

Dans le contexte législatif genevois les demandes des communes sur les Cherpines ne sont pas invraisemblables : Confignon a fait ces dernières années des efforts considérables en matière de construction de logements qui menacent ses équilibres financiers actuels. Pour financer les écoles et les espaces associatifs rendus nécessaires par ces logements, Confignon a besoin des recettes générées par une zone d'activité. Plan-les-Ouates aussi est l'une des rares communes vertueuse en matière de construction de logements. Cet effort est tel que Plan-les-Ouates est devenu une ville : à ce titre elle a besoin des équipements structurants d'une ville pour rester un lieu de vie et ne pas devenir une cité dortoir.

Tant que le droit cantonal concédera autant de pouvoirs aux communes en matière d'aménagement il sera nécessaire pour le canton de concéder des garanties aux communes au détriment de la souveraineté populaire cantonale qui exige fortement et rapidement beaucoup plus de logements moins consommateurs d'espaces naturels.

L'expérience des Cherpines permet d'arriver aux conclusions suivantes :

1) Les concessions faites aux communes peuvent permettre parfois un soutien des autorités communales ce qui est déjà pas mal, mais un soutien qui est politiquement précaire et rare car il ne s'accompagne jamais de soutien populaire dans les communes concernées.

2) Les concessions faites aux communes sont une conséquence directe a) de leur intérêt à financier à construire le moins de logements possible et b) de leurs pouvoirs exorbitants.

En regardant la carte du vote sur les Cherpines, les Verts genevois se sont réjoui à tort de l'opposition des communes concernée à la construction de logements. Les Verts devraient plutôt prendre des initiatives législatives pour qu'à l'avenir les projets de logements puissent aboutir avec moins de concessions aux communes dont les électeurs s'opposeront presque toujours aux logements sur leur territoire quelques soient les concessions qui leur sont faites.

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vendredi, 27 mai 2011 | Lien permanent

Déclassement des Cherpines : un signe de bonne volonté genevoise

Vendredi la commission aménagement du Grand Conseil Genevois a déclassé des terrains aux "Cherpines". Une zone située sur les communes de Plan-les-Ouates et de Confignon entre l'autoroute et la ville. Certains estiment que 3000 logements pourraient y être construits à terme. Ce déclassement devra encore être adopté en plénière par le Grand Conseil puis sera peut être soumis à un vote populaire.

Un déclassement bienvenu, même si les délais habituels des procédures genevoises ne permettent pas d'espérer des logements disponibles avant une à deux décennies. Pas de quoi soulager la crise immédiate, mais au moins un petit signe de bonne volonté vis à vis du Genevois français. Genève prend elle les dispositions nécessaires pour résoudre sa crise du logement ou est-ce que Genève continue d'exporter sa pression foncière au détriment des habitants et des entreprises du Genevois français ?

La majorité a accepté d'assumer les responsabilités genevoises. On note cependant encore trois oppositions à ce déclassements :

1) Les maraichers et des agriculteurs de la Plaine de l'Aire qui souligne qu'il s'agit de terres parmi les plus fertiles. Ces agriculteurs veillent bien à ne pas mentionner à quel point l'air y est vicié par la pollution. Les bouchons qui s'y développent rendent l'air des Cherpines totalement pollué. Les cardons y poussent au milieu de particule de gazoil chaque jour un peu plus nombreuses à mesure que le trafic qui ne passe plus sur la route de Chancy ou celle de Saint Julien en Genevois se déporte sur la route du Pont du centenaire et la route de base. 3000 logements construits aux Cherpines, accessible par les transports en commun, ce sera environ 3000 voitures en moins. Soit environ 12 kilomètres de bouchons économisés. Ils constitueront ce soir un comité référendaire avec l'argument genevois par excellence : "des logements oui, mais pas chez moi", ils n'auront qu'à faire un copier-coller des argumentaires irresponsables des élus Libéraux des communes genevoises qui ont mis de l'huile sur le feu (Pierre Weiss, Christiane Favre, Mark Muller et Daniel Zaugg dans la Plaine de l'Aire précisément ou encore les élus de Veyrier). Ces opposants ont trouvé un slogan simpliste : Beton contre jardin... auquel toute personne sensée répondra par un autre slogan tout aussi simpliste : "Logements contre cardon au gazoil".

2) L'UDC s'est opposé à ce déclassement. Ils estiment que l'on peut construit ailleurs. De ce point de vue ils ont raison. Mais cela n'est pas un argument pour s'opposer à ce déclassement puisqu'on devra non seulement construire aux Cherpines ET ailleurs. Il y a déjà entre 50 000 et 100 000 logements de retard pour atténuer la crise du logement à Genève et ce ne sont pas les Cherpines seules qui permettront de résoudre le problème. J'ai du mal à comprendre comment un parti qui se veut nationaliste peut contribuer à exiler toute la jeunesse genevoise en France et l'inciter ainsi à devenir française dans 10 ans. L'UDC préfère peut être que la jeunesse genevoise s'exile et devienne française. Parfois on se demande si la xénophobie de l'UDC ne se double pas aussi d'une juvénophobie.

3) Anne Mahrer, pour les Verts genevois, a recommandé de surseoir à la décision de déclassement tant qu'une solution de remplacement n'aura pas été trouvée pour les maraîchers concernés par la décision.

     a) D'une part, les maraichers concernés auront le temps de voir pousser des cardons au gazoil encore longtemps si l'on constate que les projets en construction actuellement ont mis plus d'une décennie à passer la course d'obstacle des tracasseries administratives genevoises.

    b) D'autre part, il est curieux de mettre sur un même plan les solutions de rechange nécessaires pour quelques maraîchers et des logements pour 3000 familles qui actuellement n'en ont pas ! Je propose à Mme Mahrer de surseoir à toutes ses oppositions contre les déclassements et les logements tant que des solutions de LOGEMENT n'auront pas été trouvées pour les 50 000 à 100 000 familles genevoises mal logées ou exilées.

   c) J'ai du mal à comprendre comment des défenseurs de l'environnement peuvent accepter de contraindre tant de familles à aller vivre loin des réseaux de transport en commun. 3000 logements de construits aux Cherpines près des réseaux de transport ce sont 3000 voitures en moins sur les routes. 

   d) Enfin, si les Verts genevois étaient cohérents, ils demanderaient aussi à surseoir aux dérogations fiscales qui font venir tant de traders et de professionnels des hedge funds. Il me semble que c'est leur Conseiller d'Etat, le Vert David Hiller qui s'en fait le chantre. Ces traders et ces professionnels des hedge funds ont besoin de logements.

   e) Mme Mahrer vante la collaboration transfrontalière. Elle était encore il y a deux ou trois semaines à une réunion de travail sur le Plan d'Aménagement Concerté d'Agglomération (PACA) Bernex-Saint Julien. Le projet d'agglo prévoit plusieurs dizaine de milliers de logements rendus nécessaires par l'arrivée massive de nouveaux habitants chaque année. Le déclassement des Cherpines est un tout petit pas dans la direction du projet d'agglo. On peut s'interroger de la sincérité de certains Verts lorsqu'on constate qu'ils prétendent accepter la construction de dizaine de millieurs de logements sur 20-30 ans, mais s'opposent à un déclassement pour 3000 logements dans 10 ans ! La collaboration transfrontalière c'est très bien... quand on passe aux actes. Après les promesses de Robert Kramer, il serait temps que les Verts Genevois prouvent la sincérité de leur engagement contre le mitage de notre agglomération.

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lundi, 19 avril 2010 | Lien permanent | Commentaires (4)

3000 logements aux Cherpines : la politique du pire des Socialistes genevois

Dans une tribune libre publiée dans la Tribune de Genève de vendredi dernier, le brio de Christian Dandrès, député genevois, ne suffit pas à expliquer la position des Socialistes sur le classement en zone constructible des Cherpines. Le texte que vous pourrez lire ici n'est pas d'une clareté limpide, permettez que je vous le résume :

  1. Les Socialistes sont favorables à ce que les Cherpines soient constructibles,
  2. Mais ils veulent plus de logements que ce qui est proposé par Mark Muller (Libéral),
  3. Donc ils votent contre et soutiennent le référendum contre le déclassement,
  4. Et ce sera bien de la faute des Libéraux si les Socialistes arrivent à faire échouer le déclassement des Cherpines.

On serait tenté d'ajouter : "Na, na, na, na, nère !" s'il ne s'agissait pas de la détresse de 3000 jeunes familles genevoises qui n'arrivent pas à se loger ! On se croirait dans une cours d'école pas dans une ville internationale dont la jeunesse souffre de la pénurie de logement. La position des Socialistes a un nom, la politique du pire : "provoquer une aggravation de la situation pour en tirer parti."

Que Mark Muller (Libéral) n'ait pas exactement les mêmes idées sur les Cherpines que les Socialistes n'est pas surprenant. Est-ce que pour autant il faut faire échec à la construction de logements en votant contre comme des Socialistes de la commission aménagement du Grand Conseil ? Certainement pas. D'autant moins que la position des Verts et celle des Socialistes étant différentes, les uns voulant un écoquartier et les autres un quartier dense, il n'y aurait pas de contre projet majoritaire... seulement des oppositions de circonstances pour bloquer les logements... que tout le monde prétend souhaiter !!!

La position Socialiste est d'autant plus indéfendable qu'ils prennent en modèle un fameux quartier de Freiburg qui loge 5500 personnes sur 41 hectares et que le projet des Cherpines avec 3000 logements pourraient en loger 5000 à 7000 sur 58 hectares. Cette très faible différence ne justifie pas l'opposition socialiste.

Enfin, puisque les Socialistes genevois se font les chantres de la densification, ils pourraient montrer l'exemple puisqu'ils sont à la tête des communes urbaines du canton. Précisément les communes où pourrait s'opérer cette densification du coeur de notre agglomération qui permettrait de loger des habitants qui soient des usagers de bus plutôt que des automobilistes du Genevois français. La réalité est tout autre puisque les communes socialistes sont celles qui construisent le moins de logements et donc entretiennent le plus la pénurie actuelle.

Les Libéraux ne sont pas en reste puisqu'eux aussi mettent en pratique la politique du pire en s'opposant à divers projets dans plusieurs communes comme à Troinex. Libre aux Socialistes et aux Libéraux de se suicider politiquement à petit feu en privant les Genevois de logements... mais qu'ils tachent dans leur suicide politique mutuel de cesser de suicider Genève et le Genevois franco suisse.

 

PS : les socialistes genevois peuvent lire dans un excellent article du Messager les consequences qu'ont leurs decisions sur le quotidien des habitants du Genevois francais : des familles modestes que les Socialistes pretendent defendre. La situation dramatique de la famille qui est decrite dans cet article est une situation extreme d'un etat de fait qui est lui generalise. Il serait temps que les opposants aux constructions a Geneve se rendent compte qu'au dela de leurs petits interets partisans personnels, leurs petites convenances ou leurs petits conforts la penurie de logements dans le Genevois franco suisse vire au drame social et a la catastrophe environnementale.

http://www.lemessager.fr/Actualite/Genevois/2010/08/14/ar...

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mardi, 17 août 2010 | Lien permanent

L'enfer Genevois en 2030 modelisé par le Projet d'agglo

Il y a dans la Charte d’agglomération signée en 2007 un paragraphe qui mérite d’être relu 3 ans plus tard. Ce paragraphe modélise deux évolutions de notre agglomération du Genevois franco suisse : un premier scénario modélise la poursuite des politiques stupides qui consistent à mettre les emplois dans le canton de Génève et les logements loin des emplois dans le Genevois français. Ce scénario est appelle le scénario tendance… pas parce qu’il serait « tendance » mais bien plutôt parce que c’était la tendance en 2007.

A l’opposé il y a le scenario projet d’agglomération qui lui vise a rétablir l’équilibre pour l’avenir et a corriger les effets pervers des politiques du passe par des transports en commun.

Le problème c’est que depuis 2007, nous sommes restés sur le scénario tendance. Génève continue de ne pas construire de logements : seulement 1230 logements en 2009. Il en faudrait deux fois plus pour être sur le projet d’agglo. Les Verts s’opposent aux Cherpines, les Libéraux aux constructions de logement à Troinex comme à Veyrier. Pour ceux que ca intéresse, voila une belle description du mur dans lequel Libéraux et Verts Genevois amènent notre agglomération le cœur joyeux, tout comme d’ailleurs la municipalité de Saint-Julien-en-Genevois qui rend constructible des terrains agricoles isolés, appartenant à un proche, dans le hameau de Norcier.

 

2.4.1 Etats futurs

 Deux états futurs de l’agglomération ont été modélisés aux horizons 2020 et 2030, illustrant:

  • un scénario «tendance» («laisser-faire», sans réalisation d’infrastructures de transport, notamment de la liaison ferroviaire Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse)
  • Un scénario «Projet d’agglomération» (avec réalisation des mesures prévues).

Ces deux scénarios postulent la même poursuite de la croissance démographique et de celle des emplois, soit 200’000 habitants de plus et 100’000 emplois de plus en 2030.

Leur comparaison met en évidence les points suivants.

  • Equilibre de la population et des emplois

Le scénario «tendance» admet le maintien de la concentration des activités dans le canton de Genève, où près de 80% des nouveaux emplois sont créés. Mais comme la production de logements y diminue progressivement, le canton ne peut accueillir qu’un quart de la croissance démographique, qui s’accélère donc au contraire dans les territoires périphériques. A l’opposé, avec le Projet d’agglomération, le canton de Genève construit suffisamment de logements pour accueillir la moitié des habitants supplémentaires, tout en visant la création d’un plus grand nombre d’emplois dans le reste de l’agglomération.

Le scénario «tendance» renforce donc les déséquilibres actuels alors que le Projet d’agglomération les atténue sensiblement. Dans le premier état, le poids démographique du canton de Genève diminue fortement de 56% à 50%, alors que, dans le second, il reste quasiment stable, à 55%. Dans le scénario «tendance», la part d’emplois des territoires périphériques reste au niveau très bas de 25% alors qu’avec le Projet d’agglomération, elle monte à 29% de l’emploi total.

  • Densification et étalement urbain

Le scénario «tendance» postule la poursuite de l’étalement urbain en périphérie, dans les villages et les zones villas, qui accueilleraient la moitié de la population supplémentaire. Au contraire, le scénario «Projet d’agglomération» privilégie la densification de la ville compacte, qui enregistre les deux tiers de la croissance démographique, tout en permettant un renforcement des centres régionaux et locaux, où près d’un tiers des nouveaux emplois sont créés.

  • Un système mobilité-urbanisation durable

Le scénario «tendance» éloignerait les lieux d’habitat et d’emploi et disperserait l’habitat, sans réduire la dépendance aux transports individuels motorisés. La saturation des réseaux routier et autoroutier augmenterait: elle gagnerait de nouveaux tronçons et les périodes de pointe s’étendraient dans la journée. La mobilité serait de plus en plus coûteuse en temps, en argent et en impacts sur l’environnement et la santé. Les centres commerciaux se multiplieraient en périphérie, aisément accessibles en transports individuels motorisés, au détriment de la vitalité des centres-villes.

Au contraire, en donnant la priorité aux transports publics et aux mobilités douces et en orientant l’urbanisation en conséquence, le scénario «Projet d’agglomération» répond à la demande croissante de mobilité sans coûts disproportionnés, en réduisant la dépendance automobile et ses impacts sur l’environnement et la santé.

La gestion des transformations ou agrandissements de grands centres commerciaux en périphérie est réglée par les principes décrits au chapitre 2.2.1.3 (IFF), compte tenu des stratégies locales de développement économique.

Dans les deux scénarios, le nombre de déplacements sur l’ensemble de l’agglomération augmente de 30% en 2030 par rapport à 2005. En revanche, les effets du Projet d’agglomération se font sentir au niveau des distances parcourues, avec une limitation de la croissance des kilomètres parcourus a +35% au lieu de +55% dans le scénario «tendance» (graphique ci-contre).

  • Un environnement et un paysage naturel et agricole préservés

Dans le scénario «tendance», la poursuite de l’étalement urbain accélèrerait la consommation de sol et la fragmentation des paysages naturels. Les terres agricoles seraient enclavées et fractionnées, menaçant l’économie des exploitations. Les continuités naturelles seraient interrompues. Avec le Projet d’agglomération, les extensions de l’urbanisation sur le paysage sont très limitées et strictement cadrées, de façon à préserver les espaces agricoles et les réseaux naturels, qui sont un atout majeur de l’agglomération franco-valdo-genevoise.

L’évolution des émissions de CO2 liées au trafic dépend fortement des hypothèses considérées en matière d’évolution de l’efficience énergétique des véhicules. En admettant une réduction de la consommation de carburant fossile de 2% par an, les émissions de CO2 liées au trafic seront réduites d’environ 25% entre 2005 et 2030 avec le scénario «Projet d’agglomération» et de seulement 5% avec le scénario «tendance».

Au niveau des répartitions modales, le Projet d’agglomération permet de limiter l’augmentation des déplacements effectués en transports individuels motorisés, tant du point de vue du nombre de déplacements que des kilomètres parcourus. Concernant le nombre de déplacements, la part des transports individuels motorisés diminue de 56% en 2005 à 50% avec le Projet d’agglomération, alors qu’il augmenterait à 60% dans le scénario «tendance». Concernant les kilomètres parcourus, la part des transports individuels motorisés passe de 73% en 2005 à 65% avec le Projet d’agglomération, au lieu de 74% dans le scénario «tendance».

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mardi, 10 août 2010 | Lien permanent

Cherpines : Préserver LA terre agricole ou préserver SA terre agricole ?

Le comité référendaire est constitué contre le vote par le Grand Conseil du déclassement des Cherpines. L’argument clef du comité référendaire est la préservation des terres agricoles qui permettent une agriculture de proximité.

 

Pourtant le refus de construire des logements aux Cherpines pourrait condamner à l’urbanisation 3 fois plus de terres agricoles. Les 6000 Genevois qui ne pourraient plus se loger aux Cherpines seraient alors contraints de suivre l’exode massif de la jeunesse genevoise dans le Genevois français. Par ricochet, constatant que l’afflux de Genevois occupe un nombre de logements correspondant aux deux tiers des nouveaux logements, les Maires du Genevois français seraient contraints d’accroitre plus encore l’urbanisation pour loger leur propre jeunesse en plus de la jeunesse genevoise. Mais la densité dans le Genevois français à 15 kilomètres du centre ville est nécessairement plus faible que la densité même modeste du projet des Cherpines. Pour loger ces 6000 exilés il faudra donc sacrifier 3 fois plus de terres agricoles dans le Genevois français.

 

La densité de l’urbanisation dans le Genevois français doit s’améliorer et c’est déjà le cas de manière très significative sur les nouveaux projets par rapport à l’existant. Cette densification s’accélérera avec les nouvelles règles d’urbanisation. Le clientélisme du Maire de Saint Julien en Genevois qui a rendu constructible un terrain agricole à Norcier appartenant à la famille de l’ancienne présidente de l’association des commerçants étant une notable exception. Mais le fait demeure que la densité possible dans le Genevois français est nécessairement plus faible qu’aux Cherpines situées en bordure de la ville.

 

L'opposition aux Cherpines vise à préserver les terres genevoises des personnes à l'origine du comité référendaire issus du Jardin des Charrotons mais dans les faits, a pour conséquence de condamner trois fois plus de terres agricoles de proximité dans le Genevois français. Alors la question reste posee : est-ce que pour les opposants, un hectare de terres agricoles genevoises valent plus que trois hectares de terres agricoles du Genevois français ? Pour l'UDC on en doute pas.. mais pour les autres on a du mal à le comprendre ?

 

Si le comité référendaire veut véritablement préserver LES terres agricoles plutôt que SES terres agricoles, je lui suggère plusieurs propositions :

1) Lancer une initiative qui impose un moratoire sur la proposition d’exonération fiscales pour les hedge funds et les sociétés de trading tant que la zone de villa ne sera pas préalablement densifiée.

2) Lancer une initiative qui libéralise le niveau des loyers pour les logements sous occupé par des habitants aisés, afin de mettre un terme à ce vaste gaspillage Genevois qui fait que la moitié des chambres sont vides la nuit. 100 000 habitants supplémentaires pourraient être logés à Genève au cours des 20 prochaines années sans construire un seul logement supplémentaire simplement en permettant au marché de fonctionner et aux ménages âgés qui en ont les moyens de libérer les logements devenus trop grands. Les Aslocistes seraient mal venus de s’y opposer, puisqu’ils appliquent eux-mêmes de telles règles dans le parc social de la ville de Genève.

 

De telles initiatives protégeraient réellement toutes les terres agricoles et pas seulement celles du comité référendaire des Cherpines.

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jeudi, 30 septembre 2010 | Lien permanent

Verts Genevois & Cherpines : les dogmatiques créent 4500 automobilistes et détruisent les espaces naturels

L’histoire regorge d’idéologies qui à force d’avoir poussé le dogme à l’excès ont produit le contraire de ce qu’elles étaient censé apporter.

 

Ce sont les milieux ouvriers qui ont particulièrement subit les effets pervers des dictatures communistes. Rien n’a autant détruit la croissance économique à coup de crises répétées que les abus d’un libéralisme financier incontrôlé. Le socialisme, sa protection des avantages acquis et des locataires créent des murs d'exclusion pour les chômeurs privés d'emplois et les jeunes privés de logements. Avec d’infinies précaution, on pourrait aussi souligner qu’au delà de ses horreurs et de ses crimes, rien n’a été aussi préjudiciable à la nation allemande que le national socialisme.

 

Les idéologies apportent parfois des espoirs, dessinent une route, mais lorsqu’on suit jusqu'au bout le chemin du dogme.. on arrive toujours au précipice. C’est la raison pour laquelle les centristes défendent le pragmatisme contre les dogmatismes.

 

Dans un registre heureusement moins dramatique, les Verts Genevois viennent à nouveau de nous apporter la preuve des contradictions des idéologues. Ils se sont opposés au déclassement des Cherpines. Ils ont refusé que 3000 logements ne soient construits sur des terres agricoles. A première vue, cela pourrait sembler en ligne avec l’idéologie écologiste.

 

Mais lorsqu’on regarde de plus prêt, on s’aperçoit que ce sont aussi les Verts – et notamment leur pourtant brillant Conseiller d’Etat David Hiller – qui met en place les politiques de dérogations fiscales qui incitent plus de 10 000 nouveaux habitants à venir s’installer dans le canton de Genève. Par leur refus de construire des logements aux Cherpines, les Verts vont contraindre 6000 Genevois à l’exil pour laisser la place aux professionnels des hedges funds et aux traders. 6000 Genevois contraints de s’installer dans le Genevois français. 4500 voitures supplémentaires qui encombreront un peu plus les routes du Genevois franco suisse. Autant de pollution, d’embouteillages et de voitures à stationner. Autant qui détruira un peu plus notre qualité de vie et notre cadre de vie.

 

Leur décision ne protège même pas les terres agricoles puisque les Genevois contraint à l’exile s’installeront dans principalement dans le Genevois français, à Saint-Julien-en-Genevoispar exemple. Les Maires du Genevois français devront augmenter d’autant la production de logements et l’urbanisation pour loger leurs propres jeunes en plus des jeunes Genevois. La densité y sera encore plus faible qu’aux Cherpines : la densité est nécessairement plus faible à 15 kilomètres de la ville qu’à 5 kilomètres. Ils devront sacrifier 3 fois plus de terres agricoles pour loger leurs jeunes que ce qui serait nécessaire aux Cherpines.

 

Les idéologues ne trouveront rien à redire à la décision des Verts de s’opposer au déclassement des Cherpines. En revanche, les pragmatiques constateront que par cette décision, les Verts sont responsables de la « création » de 4500 automobilistes supplémentaires et du sacrifice de trois fois plus de terres agricoles.

 

La préservation de l’environnement est une absolue nécessite pour notre qualité de vie. C’est de la paresse de la part des Verts que de défendre l’environnement de manière idéologique sans prendre en compte toutes les conséquences de ses choix. La vraie défense de l’environnement exige au contraire qu’on construise des logements à proximité des réseaux de transport, à proximité de la ville, c'est-à-dire aux Cherpines plutôt qu’à Cernex. Le pragmatisme centriste est plus efficace pour préserver l’environnement que les idéologies toutes faites.

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vendredi, 01 octobre 2010 | Lien permanent

6000 Genevois pris en otage aux Cherpines ce jeudi !

Jeudi ou vendredi, le Grand Conseil genevois devra se prononcer sur le projet de déclassement des Cherpines. Un projet qui pourrait permettre la construction de 3000 logements qui pourraient héberger 6000 Genevois. La pénurie perdure : 10'000 nouveaux habitants (hedge funds, traders) mais seulement 1230 logements en 2009. Chaque semaine des jeunes Genevois émigrent dans le Genevois français faute de logements.

Malgré la gravité de la pénurie, certains députés genevois, bien logés, s'apprètent à voter contre ce déclassement. Ils ne se satisfont pas du projet de loi du Conseil d'Etat et prennent en otage 6000 Genevois en les privant de logements.

Les Verts ont annoncé qu'ils s'opposeraient car ils auraient voulu un éco-quartier. Si les Verts Genevois étaient un peu plus pragmatiques, ils constateraient que la seule conséquence de leur vote sera de contraindre ces 3000 familles à se loger dans le Genevois français loin des bus et donc à se déplacer en voiture. 3000 voitures qui encombreront bientôt un peu plus les routes du Genevois franco suisse. 3000 voitures, cela représente une file de 12 kilomètres qui traverserait le canton du Nord au Sud de Vernier à Thônex !!! Le mieux est parfois l'ennemi du bien : l'écoquartier tant souhaité par les Verts se transformera en file indienne de voiture. S'ils avaient un peu de bon sens et de pragmatisme les Verts Genevois s'abstiendraient plutôt que d'apporter un soutien moral aux opposants en tout genre qui s'inspireront de leur exemple à Troinex ou ailleurs.

Après un vote partagé et ambigü en commission, les Socialistes semblent décidés à clarifier leur position et à ne pas suivre Roger Deneys dans son opposition au projet des Cherpines. L'opposition de Roger Deneys n'est pas sans lien avec sa volonté de se porter candidat au Conseil Administratif de Plan-les-Ouates : il s'oppose donc à un projet porté par l'exécutif municipal... quitte à prendre en otage 3000 familles genevoises, aggraver la pénurie et apporter de l'eau au moulin des spéculateurs. C'est indigne. Il semble que les habitants de Plan-les-Ouates ne sont pas dupes et prennent déjà bonne note sur les "méthodes" de ce futur candidat.

L'UDC atteint le paroxysme de l'incohérence : eux qui ont fait campagne sur le slogan "Genève canton Suisse" s'apprêtent à voter contre le déclassement des Cherpines. Un vote qui aura pour conséquence d'expulser 3000 familles genevoises du canton et de faire un peu plus de "Genève, un canton d'expatriés". Il faut mesurer toute l'incohérence de ce mouvement politique qui a voté contre des déclassements de zones de villa en déut de mois. L'UDC est pour les politiques fiscales qui font venir les traders et les hedges funds par milliers chaque année, mais est contre les constructions de logements tant sur des zones agricoles que sur des zones de villa. En résumé, l'UDC est favorable à l'aggravation de la pénurie et à l'expulsion de la jeunesse genevoise du canton ! Ils le disent d'ailleurs si clairement qu'ils ont même proposé ces dernières semaines d'abord l'annexion puis la colonisation par acquisition foncière du Genevois français. Dans les réunions du projet d'agglo, je constate qu'une député UDC a plus à coeur de défendre l'habitat du blaireau que l'habitat du Genevois. Pour masquer une telle pauvreté de réflection, il faudra que Blocher paie très cher les futures campagnes publicitaires électorales de l'UDC Genevoise. Les Genevois seront-ils dupes ?

Ces opposants ne prennent pas seulement 6000 Genevois en otage. Ils prennent aussi en otage le Genevois français forcé de loger chaque année les Genevois qui émigrent et qui occupent désormais le tiers des maisons. Ils prennent en otage les salariés en euros du privés comme du public qui ne peuvent plus se loger à moins de 30 kilomètres. Ils prennent en otage les entreprises du Genevois français privées de leurs collaborateurs.

Il est temps de cesser de penser de manière si étriquée et que nous pensions à notre avenir régional commun et à notre qualité de vie commune. Cela suppose de construire suffisament de logements au coeur de l'agglomération genevoise à proximité des bus et tram pour que les 200'000 habitants qui s'installeront dans les 20 prochaines années puissent être des usagers des transports en commun plutôt que d'encombrer les routes qui se saturent à vu d'oeil.

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mardi, 21 septembre 2010 | Lien permanent

Les Conseillers d’Etat Genevois sont-ils les bons interlocuteurs du projet d’agglomération ?

Depuis le début des discussions sur le projet d’agglomération les discussions ont lieu avec des Conseillers d’Etat.. voir même au départ à l’initiative du Conseil d’Etat et avec un financement principalement cantonal.

 

Suite à ces échanges sur notre avenir commun les positions ont évolué. Ainsi, les communes françaises ont-elles pris conscience de la nécessite de densifier l’urbanisation pour limiter le mitage et favoriser le développement futur des bus. Les Maires du Genevois français ont pu participer à ces échanges et ont pu ensuite appliquer les conclusions des discussions : les lois françaises leur donne peu de moyens mais beaucoup de pouvoirs.

 

Les institutions genevoises ne le permettent pas. Les Conseillers d’Etat contribuent à l’émergence de solutions communes… mais n’ont pas les pouvoirs de les appliquer. Les lois sont votées par des députés qui ont peu participé aux discussions de l’agglomération. Elles doivent ensuite souvent être approuvées par les électeurs Genevois qui n’ont pratiquement jamais entendu parler du projet d’agglomération et qui n’en comprennent forcément pas les enjeux pour leur quotidien. Elles doivent ensuite être appliquées par des élus communaux dont l’intérêt fiscal et électoral consiste à construire le moins possible.

 

Nous en sommes à ce stade aujourd’hui. Toutes les parties prenantes du projet d’agglomération comprennent les enjeux pour préserver notre qualité de vie commune, mais côté Genevois les décideurs n’étaient pas autour de la table. C’est ainsi que Thomas Barth, Maire de Veyrier, ou Xavier Comtesse, « penseur » Liberal genevois qui heureusement sera bientôt à la retraite, défendent des idées absurdes pour tout ceux qui ont une conscience régionale de nos problèmes communs (cf videos en lien). Il aurait pu y avoir des vidéo aussi absurdes de Verts défendant la souveraineté alimentaire dans les limites cantonales (et pourquoi pas par commune ou par quartier pendant que vous y êtes !)

 

Les élus locaux français ont cru que les Conseillers d’Etat auraient l’influence et l’autorité nécessaire pour convaincre. La réalité est tout autre : loin d’influencer les décideurs Genevois vers une vision d’avenir d’une région équilibrée, les Conseillers d’Etat ne font que gérer des équilibres politiques existants. Une réalité politique très éloignée des objectifs du projet d’agglomération.

 

Ainsi, Mark Muller ne discute avec les élus libéraux de Veyrier de l’urbanisation de leur commune que par Tribunal Fédéral interposé. Il rejette toute responsabilité dans le vote des Libéraux de Troinex contre la construction de 40 logements. Isabel Rochat n’utilise en rien de son influence pour sensibiliser ses anciens collègues de Thônex de la gravité de la pénurie de logements et de l’urgence de construire. Coté Verts, David Hiller et Michèle Kunzler ne mouillent même pas le bout de la chaussette pour sensibiliser leurs collègues écologistes de l’aspect décisif du projet des Cherpines pour prouver un tant soit peu la crédibilité des engagements Genevois sur le logement. Charles Beer n’utilise en rien de son influence sur les milieux de gauche pour sensibiliser sur l’absolue nécessité de construire pour stopper la spéculation et sur les carcans législatifs imposée à ceux qui pourraient aider a construire des logements. Chacun pourraient perdre des voix à défendre l’intérêt général sur la construction de logements.

 

J’ai appris récemment que Mark Muller a décidé de ne pas s’engager dans la campagne sur les 3000 logements aux Cherpines. Il décline déjà toutes les invitations des medias sur le sujet. A priori un véritable scandale pour un Conseiller d’Etat en charge de la construction… mais finalement, il n’a pas tort : ce serait effectivement plus efficace et plus crédible que Michèle Kunzler et David Hiller se mouillent pour expliquer à leurs amis écologistes que 3000 logements en plus aux Cherpines ce serait 3000 voitures de moins sur les routes… et que si les Cherpines ne se font pas, le Genevois français refusera les transports en commun transfrontaliers, y compris le CEVA !

 

Faute de s’engager réellement contre les blocages, les Conseillers d’Etat perdent toute crédibilité dans la résolution de la crise du logement. Ces Conseillers d’Etat gèrent leur capital politique plutôt que de l’utiliser au service de l’intérêt général.

 

Nous devons dialoguer directement avec les Genevois souverain, avec les députés et avec les Maires des communes genevoises. Il est temps que le projet d’agglomération sort des réunions d’experts et des cercles avisé pour être pris à bras le corps par la population et les décideurs.

 

Nous devons sensibiliser directement les Genevois des conséquences catastrophiques de cet aménagement absurde sur leur mobilité, sur la mixité sociale, sur leur sécurité et aussi sur la cohésion sociale entre générations. Repousser toute l’urbanisation au delà des frontières cantonales est en train de transformer la campagne genevoise en aire d’autoroute. C’est en partie le sens de ce blog.

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jeudi, 27 janvier 2011 | Lien permanent

Logements : les deux premiers partis genevois s’opposent aux logements

A quelques semaines d’intervalles les deux premiers partis genevois ont fait preuve de la même irresponsabilité en s’opposant à la construction de logements alors que la pénurie s’aggrave : toujours aussi peu de logements construits, toujours plus de traders et d’expatriés arrivent.

Les Verts genevois ont appuyé le referendum contre le projet de construire 3000 logements aux Cherpines, alors que les Libéraux genevois se sont opposés à la construction d’une quarantaine de logements à Troinex.

Lors des dernières élections cantonales, les Libéraux Genevois représentaient 16,71% des voix et était le premier parti du canton. Les Verts avec 15,34% étaient le second.

Les Libéraux Genevois ignorent la gravité de la pénurie de logements qui oblige toute une génération de genevois à aller s’installer dans le Genevois français au détriment des salaries en euros contraints de devenir frontaliers pour avoir encore les moyens de se loger dans leur commune. Mais comment peuvent-ils ignorer que la pénurie de logements menace désormais le développement économique de Genève par la paralysie des transports qu’elle cause ? Les Libéraux genevois croient-ils que l’économie genevoise pourra fonctionner avec seulement des ambassadeurs, des expatriés et des traders et sans maçons, sans policiers, sans infirmières et sans caissières chassés faute d’avoir les moyens de se loger ? Les Libéraux Genevois ignorent peut être encore que les deux tiers de la croissance démographique du Genevois français – et donc les deux tiers de l’accroissement du trafic automobile - est créé par les résidents genevois qui fuient la pénurie de logements au cœur de l’agglomération ? Les habitants de Veyrier, de Troinex et des Trois Chênes subissent chaque jour les nuisances du trafic des Genevois qu’ils n’ont pas voulu loger !

Les Verts Genevois ignorent que chaque logement qui ne se construit pas à Genève c’est une voiture de plus qui traversera le canton chaque jour pendant plusieurs décennies ! Il y a déjà 20 000 voitures qui traversent Perly chaque jour et on y compte 76 pompes a essence… ce n’est qu’un début puisque les Verts s’opposent encore à la densification du cœur de l’agglomération – tout particulièrement dans les communes urbaines qu’ils dirigent. Si les Verts voulaient réellement s’opposer à la croissance urbaine alors ils prendraient l’initiative d’imposer un moratoire sur les exonérations fiscales pour les traders et expatriés tant que la pénurie de logements perdurera, mais loin de prendre une telle initiative, ils mettent en œuvre au travers de leur Conseiller d’Etat la politique économique exogène expansive et laisse le Genevois français en assumer les conséquences urbaines et tous les Genevois en assumer les nuisances.

L’opposition des Libéraux Genevois à la construction de logements à Troinex (mais aussi à Veyrier, Thônex, Chêne-Bougeries et Chêne-Bourg) autant que l’opposition des Verts Genevois aux 3000 logements des Cherpines doit nous inciter coté français à constater que les dirigeants genevois, à l’image des votants de Troinex n’ont pas la volonté d’assumer leurs responsabilités dans la crise du logement. Une situation inquiétante car la volonté politique serait nécessaire mais n’est déjà plus suffisante : il n’y a probablement déjà plus assez d’ouvriers du bâtiment qui ont les moyens de se loger à Genève pour construire assez de logements même si les Genevois en avait la volonté sincère.

Alors que l’exode massif de la jeunesse genevois dans le Genevois français marginalise les salariés en euros, les retraités et les fonctionnaires, le temps est peut être venu de suspendre toute coopération transfrontalière afin de laisser aux autorités genevoise le temps de remplir leur part du contrat : construire assez de logements proche des lieux d’emploi et des réseaux de transport en commun pour les dizaines de milliers de familles que Genève fait venir à coup d’exonérations fiscales. Faut-il suspendre le développement des transports en commun transfrontaliers jusqu'à ce que les Verts Genevois se montrent plus responsables ? On peut maintenant clairement répondre OUI à cette derniere question.

La construction effective de logements à Genève doit désormais être un préalable à la poursuite de la coopération transfrontalière.

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mardi, 30 novembre 2010 | Lien permanent

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