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jeudi, 30 novembre 2006

Battre la gauche ? Battre la droite ? ou faire gagner la France ?

Les partis politiques Français ont publiés leurs programmes - je les diffuserai ici dans les prochains jours dès qu'ils seront TOUS disponibles sous un format électronique- et sont en voie de désigner leurs candidats.

Ce qui me frappe à la lecture des programmes et à l'écoute des candidats c'est que chacun s'attache à défendre la moitié de la France contre l'autre. A droite on entend "Sarkozy est le meilleur candidat pour battre la gauche" à gauche on entend "Royal est notre meilleure chance de battre la droite". L'objet d'une candidature n'est pourtant pas de battre la gauche ou battre la droite mais bien de faire gagner la France.

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mardi, 28 novembre 2006

Maitriser la mondialisation

medium_frontiere_mondialisation_annemasse_la_roche_sur_foron_st_jullien_en_genevois_reignier.jpgCeux qu'on appelle les "alter-mondialistes" s'appelaient au départ les "anti-mondialistes". Mais il devenait vite ridicule de vouloir lutter contre l'invention des avions, des transports et des échanges. Ils ont décidé de changer de noms, mais dans le fond, je doute qu'ils aient réellement abandonné le rêve de désinventer les moyens de communication et d'échange qui ont permis la mondialisation.

La mondialisation a des aspects négatifs évidents, j'y reviendrai. Mais elle a aussi de nombreux aspects positifs.

A Noël, beaucoup d'enfants pourront avoir des jouets parce que leurs parents auront payé moins cher des jouets fabriqués en Chine. A l'opposé, beaucoup d'enfants Chinois auront plus de jouets que l'an dernier parce que leurs parents gagnent mieux leur vie. Ils ne gagnent pas autant qu'un ouvrier occidental, mais ils gagnent un peu plus chaque année. J'ai vécu à Singapour et j'ai observé comment les Singapouriens sont passé d'un niveau de vie 10 fois plus faible que celui des Français à un niveau de vie supérieur grâce à la mondialisation. La mondialisation permet à d'autres pays de se développer : celà évite les guerres et les exodes.

La mondialisation permet aussi les échanges culturels : la musique, les livres, internet, les traditions culinaires voyagent d'un bout à l'autre de la planète. J'apprécie les Suchis même si je préfère le Reblochon. Ces échanges contribuent au développement humain. Les "alter-mondialistes" oublient de rappeler que renoncer à la mondialisation c'est aussi renoncer à celà. La mondialisation me permet par exemple d'illustrer ce blog avec une photo d'un jeune Indonésien de 30 ans vivant à Kuala Lumpur et qui m'autorise à utiliser sa photo.

Les effets pervers de la Mondialisation nous les connaissons : la concurrence, la normalisation sociale et environnementale par le bas. L'enjeu n'est pas de lutter contre la mondialisation car nous en perdrions les effets bénéfiques mais de veiller à en maîtriser les effets pervers. Pour la concurrence, à charge pour nous d'être plus compétitifs en ayant un Etat plus efficace, en valorisant nos infrastructures, et travaillant avec le génie Français. Pour la normalisation sociale et environnementale, seul l'Europe peut nous aider à avoir encore une voix écoutée dans le monde. Ce n'est qu'avec une Europe forte, efficace et démocratique que nous pourrons nous prémunir des effets pervers de la mondialisation et continer à imposer nos normes.

A ce sujet, je vous engage à venir voir le film Ma Mondialisation le lundi 11 décembre à 20H au Cinéma à St Julien en Genevois

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samedi, 25 novembre 2006

Mon projet pour l'Europe

medium_europe_frontieres_douanes_schengen_annemasse_genevois_citoyennete.gifPlus je fais la liste des défis qui se posent à la France plus je suis convaincu que nous avons besoin d'Europe : comment pourrons nous maîtriser les changements climatiques sans une Europe forte qui puisse conduire le monde dans cette voie ? Comment pourrons nous lutter contre les effets pervers de la mondialisation si nous ne présentons pas un front uni ? Comment pourrons nous renforcer nos économies pour créer des emplois si nous le faisons en ordre dispersé ? Comment pourrons nous lutter contre la grande criminalité s'il faut 10 minutes pour transférer des fonds occultes d'un pays à l'autre mais 12 mois pour un juge d'instruction pour suivre ce même trajet ? Comment pourrons nous assurer notre influence dans le monde et notre défense si nous continuons d'avoir 25 armées différentes et 25 réseaux d'ambassades ?

Le comble du ridicule de l'absence d'Europe c'est de voir ces pays qui sont nos voisins et qui se targuent de n'avoir pas d'énergie nucléaire, mais qui ont nos centrales à quelques centaines de kilomètres de leurs frontières et qui nous achètent notre électricité ! Les virus, les grandes épidémies, les catastrophes naturelles, les pollutions, les cours des matières premières, les flux d'immigration, les réseaux mafieux se moquent bien de nos frontières. Nos royaumes du moyen âge ne sont pas l'échelle pertinente pour prendre des décisions publiques au XXIième siècle.

Pourtant l'Europe telle qu'elle est aujourd'hui n'est pas satisfaisante : elle n'est pas suffisamment proche de la réalité des gens. Je souhaite que nos Députés Européens puissent rendre mieux compte de leur action, que le Parlement Européen fasse mieux connaître ses travaux et son fonctionnement et qu'il prenne en main des questions plus politiques et moins techniques que celles dont il s'occupe aujourd'hui. En revanche on ne peut que souligné qu'ils sont plus assidus que nos Députés nationaux : au Parlement Européen les Députés ne sont indemnisés que s'ils participent aux votes.

Nous avons construit une Europe économique, et nous avons besoin de construire une Europe politique. J'ai la conviction que nous n'y parviendrons pas sans d'abord construire l'Europe des citoyens. L'Europe des citoyens c'est une Europe d'échanges culturels, scolaires et universitaires. Cette Europe des citoyens doit passer par la création de médias Européens. La libre circulation des personnes ne doit plus seulement être un droit mais être favorisée et encouragée.

Ce n'est que lorsque nous aurons construit cette Europe des citoyens que nous pourrons construire l'Europe politique.

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jeudi, 23 novembre 2006

Quand les contrôles aux frontières avec la Suisse seront-ils supprimés ?

medium_Annemasse_frontalier_douane_St_Julien_en_genevois_reignier_etrembieres_valleiry.2.jpgIl y a un an, la Suisse a voté par votation sa participation aux accords de Schengen. La mise en place de ces accords aura un grand impact sur la sécurité transfrontalière par l'échange de données entre les administrations des deux pays. Elle aura aussi un grand impact sur notre vie quotidienne par la suppression des contrôles aux frontières. Cette suppression des contrôles aux frontières entre la Suisse et l'Union est prévue pour l'automne 2008.

Le Parlement Européen a ratifié ces accords. Ils doivent maintenant être approuvés par le Conseil Européen. Les votations de ce dimanche 26 novembre sur la contribution de la Suisse aux efforts d'intégration pèseront lourd dans la ratification de cet accord. Il est peu probable que l'Union Européenne ratifie un accord avec la Suisse si la Confédération ne contribue pas à l'effort de solidarité avec les pays d'Europe de l'Est. La Suisse a choisi la voix d'accord bilatéraux plutôt que d'adhérer pleinement à l'Union, mais elle ne peut pas bénéficier seulement de ce qui l'avantage sans contribuer aux efforts communs.

Si dimanche, les électeurs Suisses refusaient de participer à l'effort de solidarité avec les nouveaux pays de l'Union, les accords de Schengen ne seront vraisemblablement pas ratifiés et nous devrons continuer à subir les conséquences des contrôles aux frontières. Une votation que nous suivrons de près.

mardi, 21 novembre 2006

Les obstacles au débat public

medium_etrembiere_maurice_giacomini_viry_monnetier_mornex.3.jpgDans ce début de campagne, on s'interroge plus sur qui va gagner les investitures puis l'élection présidentielle plutôt que de savoir ce qu'on veut faire de la France. Le débat d'idée exige un peu de temps et un peu d'attention.

Dans quelques jours les 3 projets de l'UMP, du PS et de l'UDF seront disponibles. A charge pour nous de les diffuser aux Français pour sortir de la course de petits chevaux et entrer dans le débat de fond sur l'avenir de la France.

Expliquer ces projets aux 60 millions de Français avec seulement le renfort des 500 000 adhérents à des partis politiques (dont une infime minorité sont des militants actifs) est un travail de titan. Dans ce travail, nous rencontrons de plus en plus d'obstacles.

Il y a quelques décennies la politique se faisait sur les marchés. Nous continuons à aller sur les marchés mais nous n'y trouvons qu'une petite partie de la population. Les autres sont depuis longtemps dans les supermarchés. Mais nous sommes interdits d'actions militantes dans les supermarchés qui sont des lieux privés. Idem pour les cinémas ou les boites de nuits.

De plus en plus d'entrées d'immeubles nous sont désormais fermées par la généralisation de passes électroniques.

L'affichage est maintenant interdit à quelques mois de la campagne. On peut s'en réjouir car celà limite la surenchère de dépenses électorales qui conduisait à des dérives. Mais à l'opposé il faut bien avouer que les campagnes d'affichage des Présidentielles avaient le mérite de mettre la campagne et donc le débat politique dans le quotidien de chacun.

 Et la semaine dernière la CNIL a mis de très grandes restrictions à l'utilisation des fichiers d'adresses email. Ces fichiers constitués avec l'accord des personnes qui ont laissé leur adresse sur un site. Ils peuvent être utiliser pour vendre des yaourts (ou des lessives) mais pas pour proposer des idées pour la France. Ce n'est pas de cette manière qu'on va renforcer le débat public sur l'avenir de notre pays.

Il me semble que le débat public ne doit être limité par aucune contrainte. C'est l'avenir de notre pays qui est en jeu.

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dimanche, 19 novembre 2006

A la rencontre des habitants de Reignier

medium_Jean-francois_Ciclet_reignier.jpgHier nous sommes allés sur le marché de Reignier à la rencontre des habitants.

Lorsque j'ai adhéré à l'UDF à 19 ans, je m'étais dit que je n'irai jamais distribuer des tracts : j'avais adhéré pour réfléchir avec d'autres, élaborer des propositions et confronter mes convictions à d'autres, pas pour distribuer du prêt à penser. Et puis quelques années plus tard les Présidentielles de 1995 puis de 2002 sont arrivées et il a bien fallu s'y mettre. Celà a été une grande découverte pour moi : en réalité le tract n'est qu'un prétexte pour aller à la rencontre des gens et parfois nouer un dialogue. Il y a toujours quelques mauvais coucheurs qui maugréent ou qui vous insultent mais on fait surtout de très nombreuses rencontres très enrichissantes humainement.

Hier j'ai été frappé par cet homme qui nous interpelle : "il a quel âge Bayrou ?". 55 ans. "C'est bien, mais dommage qu'en France il faut compter sur des gens de 50 ans pour renouveller les idées politiques".

Il a raison. En Angleterre, Tony Blair termine sa carrière à 53 ans. Il a succédé à John Major qui avait terminé la sienne à 54 ans. En Espagne, José Maria Aznar a été élu à 43 ans et a volontairement quitté ses fonctions à 51 ans. Il a été remplacé par José Luis Zapatero né en 1960.

Il y a sur ce sujet un site très interessant sur le cumul des mandats et le renouvellement des idées et des hommes & femmes que j'ai trouvé très interessant.

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vendredi, 17 novembre 2006

Les résultats de l'investiture du PS

Il semble que les adhérents du PS aient confié l'investiture à Ségolène Royal dès le premier tour avec 60% des voix environ au niveau national.

Ces dernières semaines j'ai discuté avec beaucoup d'amis qui sont soit proches de l'UMP soit proche du PS. Ce qui m'a frappé dans leurs discours c'est cette réflexion : "elle est en tête dans les sondages, c'est elle qui a le plus de chances de gagner" ou son pendant "c'est lui qui a le plus de chances de gagner". Les uns soutiennent un candidat car il a le soutien des autres.

Les uns et les autres se décidet en fonction du point de vue ambiant du moment. Pourtant l'intelligence collective c'est lorsque chacun se fait un point de vue individuel, et ensuite on s'écoute les uns les autres pour trouver une solution. Ce n'est pas ce qu'on observe dans ces désignations. Au PS comme à l'UMP beaucoup se déterminent faute de mieux. Non pas par conviction personnelle mais en suivant le mouvement.

C'est avec de telle dynamique de groupe, lorsque l'individu perd son sens critique individuel, que l'on arrive à des erreurs collectives. C'est souvent par des mécanismes similaires qu'apparaissent les dictatures en politique, les bulles spéculatives en économie ou les effets modes. Je ne pense pas que le succès de Ségolène Royal ou de Nicolas Sarkozy ne soit dû qu'à un effet de mode mais je crains que ces choix n'aient pas encore subit une analyse critique exigeante.

Ne choisissons pas notre Président "parce que les autres pensent que c'est le mieux", mais bien par conviction personnelle sur la base d'un choix informé. 

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lundi, 13 novembre 2006

Compte rendu du Conseil National de l'UDF

J'étais ce week end au Conseil National de l'UDF à Paris.

Pierre Albertini, Député de Rouen, a présenté le Projet élaboré par toutes les commissions de réflexion. Je suis fier de ce projet de l'UDF : il est simple, il est complet. Ce projet ne s'adresse pas à une partie de la France au détriment de l'autre. Il ne vise pas à diviser les uns contre les autres. Il aborde l'ensemble des problèmes qui se posent à la France : les problèmes de diversité, les problèmes de croissance économique, les problèmes de ruptures sociales, le problème de la dette... L'enjeu maintenant est pour nous de le diffuser. De sortir de cette campagne de Voici contre Paris Match, de sortir de la petite course de chevaux "untel dépasse machin dans les sondages" et d'entrer dans le débat de fond : que veut on faire de notre Pays.

Quelques soient vos opinions politiques, je vous recommande vivement de lire tous les programmes des partis. Décidons de voter en fonction du fond, des propositions, des idées plutôt qu'en fonction des images sur papier glacé des magazines People. En lisant ces programmes, faisons en sorte qu'à l'avenir les candidats fassent plus attention à leur projet plutôt qu'à leur com.

avant_projet.pdf

Ce Conseil National a aussi été instructif. En 2002, alors que l'UMP avait tenté de faire disparaitre l'UDF de la carte politique nous avions des mots très dur contre ce que nous appelions alors l'Union des Moutons de Panurge. Puis ensuite, lors de nos réunions nationales, lorsque nous parlions de nos convictions et de nos propositions nous parlions aussi de temps à autre de nos concurrents UMP, Verts, PS et FN. Pendant ce Conseil National, presque personne n'a parlé des partis concurrents. C'était une UDF décomplexée, porteur d'un projet unique et confiante dans son destin. Préoccupée par la France plutôt que par le microcosme politique.

 

dimanche, 12 novembre 2006

La 6ième République : la République de la responsabilité

Beaucoup de mouvements politiques font le diagnostic que la 5ième République ne fonctionne plus. Les 5 années qui s'achèvent l'ont prouvé. L'UMP dispose d'une majorité écrasante à l'Assemblée Nationale et de la plupart des pouvoirs, mais s'est révélée incapable de réduire les déficits publics, de garantir l'avenir des retraites ou de notre système de protection social. Les institutions ont perdu tant de légitimité que la décision du Gouvernement de supprimer un jour férié n'est pas vraiment suivi d'effets : on l'observe dans nos communes du Genevois Haut Savoyard.

Tout le monde s'accorde aussi sur le fait que le Parlement doit être revalorisé. Il doit être mis un terme à la dérive du cumul des mandats. Le Parlement doit être plus représentatif de la diversité politique et sociologique de la France. Mais les points d'accords s'arrètent là.

Il me semble que le principe le plus important c'est le principe de responsabilité. Tous les gouvernants doivent être responsable. Le Président doit répondre de ses actes. On ne peut accepter que le chef de l'Etat continue de s'isoler dans sa tour d'ivoire sans rendre de comptes réguliers au Peuple souverain. La responsabilité du Gouvernement doit être engagée dans ses actions au travers d'un vrai contrôle du Parlement. Les Parlementaires doivent rendre plus souvent des comptes de leur action de représentation du peuple dans les institutions. Les Juges également doivent être responsables de leurs décisions.

Je crois qu'il ne s'agit pas de la 6ième République ou de la 5ième bis, mais bien de la République de la Responsabilité.

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vendredi, 10 novembre 2006

Retrouvons l'honneur de ne plus vivre sur le dos des jeunes de France

Depuis le 5 novembre et jusqu'à la fin de l'année les dépenses de l'Etat sont payées par la dette. Il reviendra aux jeunes de rembourser ces dettes accumulées.

Depuis bientôt 30 ans, l'Etat emprunte chaque année au détriment des jeunes Français. En 30 ans, les dettes publiques accumulées représentent 80 000 euros par famille. Depuis 30 ans, la France vit aux dépens de sa jeunesse qu'elle condamne aux travaux forcés à perpétuité pour rembourser une telle dette. Quand pourrons-nous à nouveau regarder la jeunesse de France dans les yeux sans avoir honte de la situation que nous lui laissons ?

Certains pensent qu’il suffira d’augmenter les impôts. Mais notre pays est l’un des pays au monde où les impôts sont les plus élevés. Aujourd’hui déjà les taxes Françaises sont si élevées que des entreprises doivent partir  à l’étranger pour créer des emplois.

Certains critiquent le désengagement de l'Etat de nos communes. Ouvrons les yeux sur le bilan de notre génération : lorsque la dette de la France atteint un tel niveau c'est bien de la faillite de l'Etat dont il faut parler. Le désengagement n'en est qu'une des conséquences. Les autres conséquences sont non seulement l'incapacité de l'Etat à assurer la sécurité et rendre la justice dans nos communes, mais aussi l'incapacité de l'Etat à décider d’investissements aussi nécessaires que le RER transfrontalier genevois (CEVA) ou à investir dans l'avenir au travers de l'éducation et la recherche.

On m'objecte parfois que la réduction des dépenses de l'Etat susciterait des oppositions massives. Mais ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'éthique et la morale ? Ces oppositions ont-elles plus de valeur que l'intérêt des millions de jeunes silencieux qui ne comprennent pas encore l'ampleur des dettes qu'ils devront rembourser toute leur vie avec leurs impôts ? Aujourd’hui déjà, les collectes de l’impôt sur le revenu ne servent qu’au paiement de la dette.

Les solutions existent pour retrouver notre honneur et ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France ! Etre sûr de pouvoir regarder nos enfants en face dans dix ans lorsqu'ils se rendront compte de ce que nous leur avons fait.

D’abord, les cinq dernières années ont montré à quel point une majorité aussi pléthorique que les 365 députés UMP est totalement impuissante à réformer l'Etat si elle n'est pas soutenue par une majorité des Français. Nous devrons unir à nouveau une majorité des Français autour de cet objectif simple : ne plus vivre aux dépens des jeunes. Gauche et droite devrons cesser de s’invectiver. Gauche et droite devront apprendre à s’écouter, à se respecter et à travailler ensemble comme cela se passe dans presque toutes les communes et communautés de communes de France. Il est temps de mettre fin à ces polémiques médiatiques artificielles.

Avec 20% du budget de l'Etat qui n'est toujours pas financé la gauche devra abandonner ses rêves d'augmenter les dépenses publiques et la droite devra abandonner ses rêves de baisser les impôts. Nous devrons ensemble non seulement baisser les dépenses de la France mais également mettre fin aux multiples réductions d’impôts pour commencer à rembourser les montagnes de dettes accumulées depuis 30 ans.

Si pendant 30 ans, la France a été incapable de gérer correctement ses dépenses, c’est que les institutions ne fonctionnent plus. Les Gouvernements et le Parlement ont perdu leur légitimité en étant trop éloignés de la France réelle. Nous devons remettre les Français au cœur des décisions pour redonner à la politique sa légitimité populaire. Seuls des institutions politiques soutenues en confiance par une majorité de Français pourront prendre les décisions nécessaires au redressement de la France. L’interdiction du cumul des mandats, plus de proximité avec le citoyen et une plus grande représentativité des élus nous aideront à recréer le lien de confiance entre élus et citoyens.

Enfin, il nous faudra plus de rigueur dans la gestion de la France. Les crédits publics devront être progressivement réduits. A charge pour les administrations publiques d'améliorer continuellement leur efficacité. Notre constitution devra interdire une accumulation de déficits tout comme la loi contraint les communes à une gestion rigoureuse.

Ne plus vivre aux dépens de la jeunesse de France sera difficile, mais ce peut aussi être une chance unique pour la France. La crise de la dette de l’Etat est une opportunité pour la France de mettre fin aux polémiques stériles entre PS et UMP. Elle peut nous permettre de rendre à nouveau les générations réellement solidaires. Elle peut nous permettre de moderniser le fonctionnement de nos institutions en remettant le citoyen au centre des décisions publiques.

Mais surtout, résoudre cette crise nous permettra de retrouver notre honneur et de pouvoir à nouveau regarder les jeunes en face et sans avoir honte du bilan de notre génération.

 

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